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Les infideles - 8/10

Par Aelezig

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Film à sketches de Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Michel Hazanavicius, Eric Lartigau, Alexandre Courtès (2012 - France) avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Alexandra Lamy, Mélanie Doutey, Géraldine Nakache, Guillaume Canet, Manu Payet, Sandrine Kiberlain, Isabelle Nanty

Excellente comédie française ! Vous voyez, ça existe !

L'histoire : Film à sketches sur le thème de l'infidélité masculine.

Mon avis : Drôlissime et super bien vu. Jean Dujardin et Gilles Cohen interprètent divers personnages selon les segments. Ces derniers sont tous plein d'humour, mais on sent partout la patte des deux comédiens qui ont eux-mêmes participé à l'écriture (avec entre autres Nicolas Bedos, dont j'adore l'impertinence) et à la réalisation.

Les hommes sont irrécupérables, nous assène le film ! Mais sans jugement de valeur, sans victimisation des femmes (on pourrait faire Les infidèles 2, version féminine, ce serait cool, et de bonne guerre), sans méchanceté. Présentés plutôt comme de grands enfants immatures, se justifiant par un vieil atavisme de chasseur-reproducteur, les hommes arrivent même à nous émouvoir par cette vulnérabilité ! Fort de café, non ? En même temps, c'est exagéré, hein, ils ne sont pas comme ça dans la vraie vie, n'est-ce-pas ? Pas le mien en tous cas ! Ah ah ah !

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Le segment Jean Dujardin / Alexandra Lamy est particulièrement touchant puisqu'on sait que les deux acteurs, alors en couple, divorçaient quelques mois plus tard... Pendant la promo, les deux compères Dujardin / Cohen assuraient à longueur d'interviews et de fous rires que, attention, ils n'étaient pas comme ça dans la vie et qu'ils ne trompaient pas leurs femmes. Suivant de peu le couple Dujardin / Lamy, Gilles Lellouche se séparait de sa compagne, Mélanie Doutey, qui joue également dans le film. Quand la réalité dépasse la fiction...

Le segment sur les Infidèles Anonymes, où l'on retrouve tous les personnages, réunis par la psychologue Sandrine Kiberlain, atterrée par ses patients, est un moment d'anthologie !

Parfois, entre deux, se glissent des petits sketches ultra courts, ce qui donne un rythme très plaisant à l'ensemble, d'autant qu'ils sont particulièrement hilarants (Lellouche à l'hôpital, Canet qui fait le grand ménage, Manu Payet qui s'amuse dans son garage...).

Le final avec nos deux "niqueurs fous" à Las Vegas est à mourir de rire !

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Cela faisait très très longtemps que je n'avais pas ri autant à une comédie française ! Une comédie que j'aurai même plaisir à revoir car ça fourmille de situations et de bons mots, et je suis sûre d'en avoir zappé quelques uns.

Epatant.

Surprise sur Internet : La presse a en général apprécié et applaudit à deux mains, mais le public ne suit pas du tout ; il semble que les spectateurs aient tout pris au premier degré et trouvé le film lourd et vulgaire, s'amusant d'un sujet grave. Ben ça alors ! Et ce sont les mêmes qui encensent Judd Apatow ? Le format film à sketches semble également rebuter certains... 

Il a quand même fait 2.000.000 d'entrées. Ouf.

Je me suis bien marrée, en tous cas !


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