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Critiques Séries : The Good Wife. Saison 6. Episode 12.

Publié le 13 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Good Wife // Saison 6. Episode 12. The Debate.


Il est venu le temps d’Alicia d’enfin faire le débat pour lequel elle s’était préparé dans l’épisode précédent. La façon dont ce débat va plus ou moins être mis de côté, les obligeants par la suite à faire un débat dans les coulisses de l’émission, c’était beaucoup plus original que le simple débat classique que l’on aurait probablement pu voir aussi. Mais The Good Wife est une série anti-conformiste, elle ne veut pas entrer dans des cases et c’est probablement ce qui me plaît le plus jusqu’à présent. Je pense que ce débat et la façon dont il est géré par la série permet aussi de voir où Alicia peut aller et ce qu’elle peut réellement faire. Car elle a beau avoir des envies, des idées, ce n’est pas tout il faut aussi savoir démontrer que l’on a la carrure nécessaire pour le poste qu’elle convoite. Mais ce n’est probablement qu’une trame de fond puisque ce n’est pas ce qui va réellement animer l’épisode. En effet, le héros (si l’on peut parler de héros) de cet épisode n’est autre que Peter Florrick, notre Gouverneur préféré. L’affaire de la semaine est une affaire délicate et s’inspire de l’affaire Ferguson. La série en fait une copie mais ce n’est pas le problème car de toute façon, The Good Wife s’est déjà inspirée par le passé d’autres histoires.

Pour le coup, cela fonctionne particulièrement bien, surtout que cela permet aussi de voir comment les personnages de la série gèrent le chaos. Notamment Peter qui se retrouve en ligne de front alors qu’il doit à la fois gérer les retombées politiques mais également tout mettre en place afin qu’il n’y ait pas d’émeutes lors de la décision du tribunal. Au début de l’épisode, les producteurs ont pris le soin de rajouter que cet épisode a été écrit et tourné avant que la décision sur l’affaire Ferguson et le fameux policier qui a tué cet homme ne soit connue de tous. C’était donc intéressant de voir comment The Good Wife allait traiter un tel cas. Mais pour en revenir à Peter, j’aime bien la façon dont la série créé à nouveau la tentation aux côtés du personnage, la façon dont tout ceux qui s’approchent de lui, quand on est une femme, pourraient devenir des proies au scandale sexuel potentiel. C’est là que cet épisode parvient clairement à faire quelque chose, laissant de côté Alicia (plus ou moins) afin de donner de l’importance aux autres personnages alors que Peter est un personnage brillant qui est justement tout le contraire depuis quelques saisons, dans l’ombre.

Ce qui fait la force d’Alicia c’est la façon dont elle veut protéger sa famille et l’unité de celle-ci. Elle a beau avoir un mari volage, elle n’a pas envie de se laisser démonter car elle sait pertinemment que dès que l’on touche à sa vie privée, elle devient la furie que l’on avait vu dans l’épisode précédent et c’est ce qui va se passer dans cet épisode. Elle va prendre les choses en main après des débuts chaotiques. En effet, le début du débat n’allait pas vraiment en sa faveur alors qu’elle était emportée par le stress. Mais le débat qui est fait en solo avec Prady dans les coulisses permet aussi de connaître les idées d’Alicia, la façon dont elle voit la politique et la justice américaine. C’est brillant, surprenant et terriblement jouissif. On ne pouvait pas attendre mieux de la part de la série en somme. Le but est aussi en parallèle de faire le bilan du baiser, très court, échangé dans l’épisode précédent dans le parking. La série n’oublie jamais ce qu’elle fait et les conséquences sont finalement beaucoup plus cocasse que je ne l’aurais imaginé (reste tout de même la tension sexuelle bien présente et efficace comme tout). Pendant ce temps, The Good Wife tente de gérer l’affaire Ferguson et la façon dont cela impact la vie de Chicago. C’est d’ailleurs une affaire assez forte pour prendre presque l’identité même de The Good Wife en grippe et en faire sa propre histoire.

Ensuite nous avons Neil Gross, le grand patron de ChumHum qui annonce à Alicia qui’l pourrait bien quitter Florrick / Agos. Pourquoi ? Tout simplement car Alicia n’est plus vraiment dans la firme et qu’elle ne gère donc plus du tout le cas de Neil Gross comme le sien. Sans parler du fait que Diane et Cary, à côté de ça, tentent de gérer les conséquences. Ils vont alors tenter de préparer l’après Florrick / Agos et bien que le tout soit amené avec les gros sabots (et je trouve ça assez problématique à mon goût) j’adore l’idée de remettre David Lee sur le devant de la scène. Ce dernier était l’un des atouts de The Good Wife et puis après la création de Florrick / Agos et la disparition de Will, il s’est finalement trouvé au milieu d’intrigues où il n’était plus aussi intéressant que prévu. David Lee est quelqu’un qui va encore une fois faire un retour triomphant. La scène dans le parking, la façon dont Diane et Cary lui proposent de revenir, c’était magique. Sans compter sur le rire de David Lee, un grand moment tout simplement. Finalement, cet épisode de The Good Wife fait les choses de façon intelligente et permet à la série de nous offrir un spectacle différent. Si les gros sabots sont sortis à certains moments ce n’est pas bien grave puisque ce n’est pas ce qu’il y a de plus important finalement.

Le véritable échec de l’épisode c’est peut-être la vision du racisme aux Etats-Unis, étriquée au possible dans un épisode qui aurait pu faire plus. Surtout dans une série comme ambitieuse que The Good Wife.

Note : 7.5/10. En bref, en partie décevant dans sa gestion de certaines idées, l’épisode n’en reste pas moins très bon malgré tout.


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