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Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

Par Lecturissime

Le complexe d'Eden Bellwether de Benjamin WOOD

♥ ♥ ♥ ♥ 

Un roman hypnotique

Ce que j'ai aimé :

Le jour où Oscar est irrémédiablement attiré par la musique d'une orgue qu'il entend en passant devant la chappelle de King's College, il ne se doute pas que cette mélodie va bouleverser son univers. Attisé par la musique, il entre dans l'église, comme subjugué, de la même façon qu'il entre dans la vie de Iris et Eden Bellwether. Il tombe en effet sous le charme d'Iris et est conquis également par la musique et par les théories de son frère, un personnage fascinant. Mais il va rapidement s'apercevoir que cet être à part est sur le fil qui relie raison et folie. Oscar est son inverse, un garçon normal, ancré dans la vraie vie, avec un travail utile auprès des personnes âgées, loin des envolées universitaires auxquelles sont habitués ses nouveaux amis de Cambridge réunis autour de Eden.

Eden suit en effet les thèses du musicien Mattheson pour qui la musique peut manipuler et pousser les auditeurs à ressentir ce qu'on veut qu'ils ressentent. Musique et émotions seraient intimement liées. "Si je te disais qu'il n'y a des musiques qui rendent heureux, et d'autres qui rendent triste, tu ne serais pas en désaccord avec moi ?" p. 61

Le champ des possibles s'ouvre alors pour le jeune Eden qui enjoint ses camarades à abandonner la rigidité de la science pour explorer de nouveaux territoires, des façons de penser différentes, pouvant conduire à des découvertes. "On a besoin de croire en la science et de croire que la science n'a pas réponse à tout. Même les scientifiques doivent être ouverts au miracle." p. 237

Mais la cloison entre génie et folie est fragile et Eden risque à tout moment de vaciller, entraînant les autres dans sa chute. 

Benjamin Wood écrit là un roman grandiose, magnifique réflexion sur ce "fol espoir", cet appel insensé vers la vie : "en période de grande angoisse et de deuil, la chose la plus précieuse qu'on puisse posséder est une lueur d'espoir, quand bien même cet espoir serait sans aucun fondement." p.485

Ce que j'ai moins aimé :

- Rien.

Présentation de l'éditeur :

ZUlma 

D'autres avis :

YvesSandrine ; Papillon ;LaureClaraKathel ; Séverine 

Télérama ; L'express 

Prix roman fnac 2014.

Le complexe d'Eden Bellwether, Benjamin Wood, traduit de l'anglais (RU) par Renaud MorinZulma, 2014, 23.50 euros


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