Day 1 : le desert des pinnacles et Sandy Cape

Le jour ou je suis partie en road trip sur la cote ouest de l’Australie :

Réveil matin 7h je me réveille comme une fleur pour partir en road trip sur la cote ouest avec 17 parfaits étrangers.
Ce road trip j’en rêve. Des paysages à perte de vue, les plus beaux couchers de soleil du monde, des plages paradisiaques vierges… Je rêve de voir ce fameux Monkey mia, il y a très longtemps quelqu’un m’ a dit que les dauphins étaient en liberté et qu’ils venaient nager à 1 m de la plage. Je rêve de voir cable beach à Broome. Je rêve de cette affiche dans le couloir du backpack qui représente une piscine naturelle dans la jungle et qui porte le nom de Karijini National Park…

Et voilà que ça devient réel ! Je suis l’élue !
Ce road trip je l’ai trouvé sur gumtree. Un australien aimait le concept de faire découvrir son pays à des backpackers. Il a établit le parfait itinéraire, il s’est équipé de tout le matériel de camping nécessaire, il a loué un mini bus et a recruté une équipe de folie. 17 personnes exactement, 12 dans un mini bus, 5 dans un camper van. 8 filles, 7 garçons, tous backpacker entre 19 et 32 ans et venus de nationalité différentes.

Ce matin là, le jour numéro 1, je suis au backpacker à Perth, à Leederville. Backpacker dans lequel j’ai vécu 3 semaines de vacances indescriptibles avec des gens que je n’oublierais jamais.

Mon sac est prêt, je dois décoller très vite car je supporte mal les adieux, je suis un peu lâche pour ça, généralement je me barre en scret. Mais la je suis coincée par Chloé qui m’attend défoncée dans la salle de bain. Encore trop de goon on dirait bien. Ariane dort encore, je suis mal de la quitter.  Je trouve son mot dans mon sac ou il y a écrit «  ceci n’est pas un papier ménage » . Encore un de nos délires. Bon, personne ne le saura si je pleure un peu avant le rendez vous.

Finalement je décolle . Me voila donc ready pour un road trip de 18 jours de Perth jusqu’à Broome. J’ai le smile, la patate ! Malgré la session des adieux je suis à la limite de l’hystérie !

Quand j’ai rencontré les « autres » au premier regard je savais que cette aventure serait magique. Si vous avez vu l’auberge espagnole, il y a un moment ou Romain Duris arrive dans sa nouvelle coloc et dit « j ai tout de suite adoré cet endroit, j aurais donné n’importe quoi pour qu’il m accepte ici, le bordel qui habitait là ressemblait à celui qui m’habitait depuis toujours c’était comme si leurs engueulades c était celles qui avaient lieu dans ma tête depuis tout petit. »

 C’est un peu ce que j’ai ressenti quand je les ai rencontré.

Je retrouve mes nouveaux travelmates au bottleshop. Je fais mon 1er copain, Robin l’allemand qui me propose de partager un pack. On accroche direct ! Je jette des coups d’œil autour de moi, l’américain et l’anglais sont en pleine hésitation devant des bouteilles de couleurs jaune – orangé , ça hésite entre rhum et whisky. Je suis sure que l’américain va se prendre une bouteille de whisky, avec son coté hardrockeur , ses tattoos, son jean déchiré et sa veste de motard il lui manque plus que sa bouteille de sky pour être un cliché parfait. Il a choisit le rhum, dès le début j ai senti que ce Duncan c’etait un fake bad ass en fait ! On a les glacières pleines, c’est parti pour la 1ere étape: les pinnacles du désert.

Les pinnacles du desert sont dans le parc national de nambung.
Dépaysant, suprenant, grandiose. Des millers de pinnacles à perte de vue dans un desert avec un sol de couleur très jaune. Les pinnacles ce sont en fait des blocs de calcaire qui sont unique . Le site australie australia dira :  Les racines des plantes emmènent les gouttes des averses de pluie sous la surface, aidant le processus d’érosion, tandis que les incendies mettent le sol à nu, favorisant l’action dispersante du vent. Peu à peu, le sable est emporté. Ne reste plus alors que ces sentinelles de calcaire, dernières colonnes de roc à avoir résisté à la sape des éléments.

Bien sur si vous avez un esprit aussi pervers que celui du groupe  vous ne pourrez pas vous empecher de vous émerveiller devant ce champ de magnifique penis. D’ailleurs qui n’ a pas sa photo sur son pen..

pinnacles?

Durant cette 1ere étape, je suis seule à l’avant du mini bus, les jambes allongées sur le tableau de bord, me laissant cramer au soleil. Je sais pertinemment que je vais passer une des plus incroyables aventures de ma vie.
On décide de monter les tentes à coté de la plage à Sandy Cape.
Premier coucher de soleil et surtout pas le dernier.
Je suis sur une dune de sable avec ma bière et j’essaie d’envoyer des snapchats à Havard mon norvégien mais j’ai pas de réseau. Comment vais je faire pour gérer ma pseudo love story si j’ai jamais de réseau ou de batterie? Je prends conscience que ça va être très chaud, j’en deviens associable et j’ai toujours pas sympathisé avec une 2^ème personne.

Finalement Stefan le suisse met fin à ma session love. De toute façon je suis lucide, c’est voué à l’échec. Stefan lui, il me dit qu’il aime la nature, la pêche, la chasse, et particulièrement la chasse en montagne et que sa proie préférée c’est le chamois ! quoi ?! Je suis horrifié c’est trop mignon un chamois !

La soirée se passe super bien. On est 17, c’est difficile de sociabiliser avec tout le monde. Il y a surtout ce gars l’Américain qui boit son rhum avec du jus de pomme ce malade. C ‘est pas bon . Poussé par le courage de la bouteille on part en expédition, je vois plus d’étoiles filantes que je n’ai jamais vu dans ma vie, et on voit aussi un dingo, espèce de chien sauvage, du coup, on rentre au camp.

On finit les dernières bouteilles en écoutant Brano, le chauffeur du camper van jouer still loving you à la guitare. J’ai 14 ans à nouveau et j’aime ma vie.

Avant de m’endormir je me rappelle combien ma vie est formidable.

Ce road trip s’annonce magique