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Désencombrer (sa maison)

Publié le 21 janvier 2015 par Cecile Berthelon @walinette

C’est un billet que je vous avais promis : revenir sur mon désencombrement et vous donner quelques pistes. Pour mémoire, suite à la lecture de The Joy of Less, j’avais passé 5 week ends à désencombrer totalement (ou presque, il reste le cas du dressing, il faudra qu’on y revienne) ma maison et à diviser par deux toutes nos possessions. Je crois que mon mari, moins matérialiste et plus zen, n’attendait que ça. Il m’aura fallu 38 ans pour lâcher prise.

cuisine

(la cuisine et le plan de travail. Ne sont sortis QUE ce dont on se sert tous les jours. Notez que pour gérer les papiers, rien à faire on a besoin d’une zone tampon, du coup j’ai installé une trieuse en bois La Redoute au coin, cela permet de contenir le courrier et autres listes de courses, et c’est vidé une fois par semaine)

Il est bientôt temps de faire un second balayage, le “merdier” (copyright Roland Magdane) ayant tendance à revenir sournoisement par toutes les ouvertures de la maison.. Mais globalement, le geste, l’idée est restée. Une fois qu’on a goûté au confort que la simplicité procure :  les surfaces vides et accueillantes, le bien rangé qui fait qu’on trouve TOUT tout de suite, l’absence de choix qui libère de l’énergie… Et bien on ne peut plus je crois revenir en arrière.

Mais quelques pistes je vous disais… Commençons déjà par :

1. LE DECLIC :

J’ai toujours été accumulatrice. Petit écureuil. Je ne sais pas pourquoi. Enfin, par insécurité sûrement. Alors que maintenant c’est totalement l’inverse. J’ai besoin de ne pas être encombrée pour me sentir en sécurité, avec peu, on est mobile. Tout est déjà trié, on déménage quand on veut, si on veut, on n’est pas plombé à un endroit à cause des choses qu’on a accumulées. Si vous avez déjà dû trier une maison suite au décès d’un proche, ou aider de vieilles personnes à déménager, vous savez ce dont je parle…

Mais le déclic je disais, et bien cela a été de réaliser ceci :

=> Que sont les objets ? Des choses inertes, sans sentiments et qui doivent ME SERVIR, me simplifier la vie. Je ne leur dois rien. Si ils m’encombrent, que ce soit l’espace physique ou mental car ils nécessitent un entretien, ou me rappelle un souvenir désagréable (ou pas, même) => DEHORS. Je n’ai plus de scrupules. Même si c’est un cadeau, ça ne me rend pas service, ça plaira peut être à quelqu’un d’autre.
Et si je sens que je me pose trop de questions à propos d’un objet, je le vends/donne/jette. En gros si j’y pense plus que nécessaire, c’est que je dois m’en séparer. La vie est trop précieuse pour se la gâcher avec des considérations matérielles.

=> Je mets de la valeur dans l’espace. Où est le luxe désormais ? Tout le monde a trop de tout.. Et bien c’est d’avoir de la place. De la place sur les plans horizontaux (une table vide qui invite à la cuisine, à l’écriture, plutôt que d’être encombrée par moultes papiers). Un espace vide et calme, qui laisse court à ses rêveries. Un espace où on voit d’un SEUL coup d’oeil ses possessions et où on ne s’énerve jamais à chercher quelque chose.

2. LA METHODE :

Je suis totalement contre le “petit à petit”. Genre un tiroir par ci, un meuble par là. NON. Car non seulement on voit à peine le changement et le bien être que ça procure mais ça ne permet pas une vue d’ensemble de ses possessions.
J’ai divisé par “zones”, voire carrément par pièces, mon désencombrement. Ca m’a pris 5 week-ends. En gros il faut taper dedans ! Je me suis mis comme règle générale de diviser par deux. Mais ce n’est pas immuable et c’est personnel. Les multiples expat et rachats qui en découlaient ayant amplifié notre encombrement.
Le fait de faire “par zone” (cuisine, salle de bain, cellier, entrée….) a permis un tri drastique. Le genre qui te fait réaliser qu’avec les voyages, les box en tout genre, les rachats car on pense que c’est perdu… j’avais accumulé pas moins de 5 pinces à épiler… Ca vaut pour les économes, les règles, les carnets… Bref.. ne garder que le nécessaire, QUE CE DONT ON SE SERT VRAIMENT. Le reste, et bien c’est de l’encombrement qui coûte : pour le stocker, l’entretenir, le temps passer à chercher.

=> Après j’ai utilisé la méthode japonaise du 5S :

5S

1. SEIRI / TRIER : je sors TOUT de la pièce (ou des placards), je regroupe par catégorie, j’élimine les doublons, ce qui est abîmé, ne sert pas. On élimine l’inutile.

2. SEISO / NETTOYER : vu que c’est vide, c’est plus facile de faire un nettoyage de fond ^^

3. SEITON / RANGER : mais pas tout bêtement dans des boites, on REFLECHIT à l’usage qu’on fait des choses. On s’en sert tous les jours, plusieurs fois par jour ? Ca reste sorti, sur le plan de travail ou dans un tiroir à hauteur de main, près de l’endroit où on s’en sert.
Une fois par semaine ? On le range, mais pas trop loin.
Une fois par mois / an ? On stocke plus profond.
En gros on hiérarchise ses possessions.

4. SEIKETSU / STANDARDISER : oui, bon là on voit qu’on est dans une pratique industrielle… En gros on pourrait dire qu’on fige par exemple sa routine beauté/maquillage pour gagner du temps. Et qu’on étiquette, rend évident son système de rangement, tout doit être facilement visible.

5. SHITSUKU / RESPECTER : s’agirait de ne pas remettre le bazar ! En gros on s’auto-discipline. On finit d’utiliser quelque chose, on prend le réflexe de le ranger DE SUITE et de ne pas le laisser traîner. On garde le réflexe de ne pas encombrer à nouveau.

=> Et je COMPARTIMENTE ! Les tiroirs, les placards. Je créé des “modules” . Par exemple les affaires d’hiver du petit : bonnet/gants/écharpes, l’été ça se transforme en lunettes/casquettes sont dans un panier du tiroir de l’entrée, dans le panier à côté, les affaires (tel, portefeuille, lunettes de soleil…) de mon mari, etc… Ce dont on a besoin pour sortir est près de la porte d’entrée, et chaque personne a son module. J’ai également quelques sacs de course en tissu à cet endroit. Je recycle toutes les boites et leurs couvercles (les boites NAP, les boites des Box, etc… au pire on trouve tout chez Ikea ou Muji pour faire joli) pour tout compartimenter donc. Cela vaut pour le goûter du petit, les affaires de patisserie, etc.. et tout est identifié par une étiquette. Notez que les boites ne sont pas FERMEES, mais laissées ouvertes dans les tiroirs/placards, ce sont des compartiments.

Le but étant d’être capable, les yeux fermés même, de savoir où tout se trouve, sans avoir à retourner tout un placard. Vous n’imaginez pas les économies de geste, et d’énergie que cela procure.

3. LES BLOCAGES :

=>Le sentimental : Je vous ai dis que je n’ai pas laissé le sentimental empiéter sur le bien-être que je ressentais. J’ai gardé une boite à souvenirs tout de même. Et jamais cela prend trop de place ou j’ai un doute : je prends en photo.

=> Le “oui, mais si j’en ai besoin un jour ?” : et bien je crois que nous vivons dans une société où il est très (trop ?) facile de racheter cette chose, si vraiment on s’est trompé. Si c’est occasionnel, on peut toujours l’emprunter et si vraiment on a un doute, on peut toujours garder un carton marqué d’un point d’interrogation, avec l’obligation un an après, si on ne l’a pas ouvert, de s’en débarrasser sans même l’ouvrir (hop, Emmaüs).
Et quoi-qu’il arrive, le coût du rachat sera inférieur au coût que cela aurait représenté de tout garder…

Cela va faire un an, et je crois qu’il ne m’a RIEN manqué (à part à mon mari dans un excès de zèle qui a même balancé un carton de bouquins qu’il voulait en fait garder ^^ il s’est fait prendre dans le mouvement, mais remarquez qu’au final il a oublié). J’éprouve toujours autant de plaisir à ne rien chercher le matin dans ma salle de bain, tout ce dont j’ai besoin est visuellement accessible. Le tiroir de la cuisine est net. Je ne m’énerve plus jamais à chercher quelque chose.
Ce n’est pas encore parfait. Je n’ai pas réglé le problème des fringues (et avec le changement de situation, ça ne simplifie pas forcément la démarche, comment diantre s’habille-t-on pour un entretien d’embauche ??) et quelques tiroirs se sont malgré tout un peu remplis (les cosmétiques…). L’arrêt du blog en version pro devrait m’aider à régler ce dernier problème, car je n’ai pas réussi à suivre à la lettre le ONE IN => ONE OUT. Mais le pli est pris, je ne supporte pas de voir des choses trainer sur la table basse, les papiers qui s’accumulent, j’aime avoir l’esprit et l’intérieur net et tranquille.

4. LES RESSOURCES :

- Le livre The Joy of Less de Francine Jay donc. Qui m’a plus “parlé” que les livres de Dominique Loreau car plus pragmatique.
- Le Blog Into-Mind et particulièrement ce billet.
- Le 5S résumé sur Wikipédia
- Le sketch de Roland Magdane “Le Merdier” (si si… je n’ai pas trouvé la vidéo mais le texte est ici )
- Foule Sentimentale, la chanson de Souchon

On parlera de l’addiction au shopping une prochaine fois si vous voulez.. en attendant “LEARN TO LET GO” !

PS : pour tout ce qui est partage de look du jour, tenues etc.. je vous invite désormais à me suivre sur Instagram, le support s’y prête mieux. Plus de spontanéité, c’est un réseau social où on enjolive certes, mais cela représente plus ma vraie vie.

PPS : Oui, le vide-dressing est plus que jamais actif ! je brade ce qui reste (le code SOLDES donne 50% sur tout) et je mettrai en ligne plein de nouvelles choses la semaine prochaine. Je vais tenter je crois de diminuer de moitié là aussi… de l’espace dans un placard qui permet de voir d’un seul coup d’oeil les pièces qui sont mises en valeur, ça doit être génial aussi non ?


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