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Le syndrome Zorba

Publié le 21 janvier 2015 par Parisathenes
Le week-end dernier ma mère m'a parlé d'un reportage qu'elle avait vu à la télé française sur la Grèce et les Grecs mentionnant, mot pour mot, qu"ils paraitrait que les Grecs dépensaient tout leur argent en poche, sans discernement.
Ma première réaction a été la surprise. Côtoyant des Grecs au quotidien, je n'en connais pas beaucoup qui dépensent sans compter au jour d'aujourd'hui.
Ma deuxième réaction a été la colère. Mais qu'est-ce-qu'ils peuvent encore raconter comme fadaises sur le dos des Grecs !!!
Ma troisième a été d'en rire. J'ai répondu à ma maman : "et oui, quand tu touches 400 et 500 euros par mois en moyenne, c'est un peu difficile d'épargner".
Faut payer le loyer quand tu n'as pas la chance d'être propriétaire, et quand tu es propriétaire, la taxe énorme sur l'habitation (fameux ENFIA que notre ami Syriza oéo se propose tout simplement de supprimer lorsqu'il sera élu. Qu'il remplacera certainement par un autre impôt déguisé… oéo), et puis tous les autres faux frais, nourriture, déplacement, école, électricité, téléphone et j'en passe, comme tout bon citoyen qui se respecte.
Aujourd'hui par hasard, je suis tombée sur ce fameux reportage. J'en apprends des "vertes et des pas mûres". C'est vrai, les Grecs sont malades. Ils sont touchés par le syndrome de Zorba. Mais où vit-on ? pourquoi je m'en suis pas aperçue ?
Eleni, Maria, Pavlos, Kostas, Christina, Giorgos, Nikos, Katerina et les autres, mais pourquoi passez-vous vos week-ends à vous morfondre ? Courez donc, vous faire des petites escapades à Kalavryta, je vous accompagne. Dépensez donc vos moindre kopeck et allez vous envoyer en l'air sur les pistes enneigées.
Bon. Trêve de plaisanterie. Tout cela n'est pas fait pour rire mais pour punir. Des pistes de ski, il n'y en a pas des centaines en Grèce. Celle de Kalavryta, est à deux heures de la capitale, c'est à dire à portée de main. On peut y aller le matin et revenir le soir, d'où l'afflux. Les hôtels dans ces stations sont en réalité bondés pendant le week-end malgré les prix exorbitants qui y sont appliqués (compter plus de 120 euros par nuit  pour une chambre double), mais réservés le plus souvent à une élite qui peut se permettre de loger à l'hôtel. Mais c'est un phénomène de mode de la jeunesse à papa.
Les autres, ceux de la jeunesse à 400 euros (jeunesse sacrifiée) se contenteront d'une petite balade à Plaka ou Thisseio au  pied de l'Acropole ou à Exarchia. Ils ne se plaignent pas, ils sont même très satisfaits de pouvoir s'en payer le luxe.
Bon assez dit pour aujourd'hui. Deux articles en quelques jours de temps. Je sens que la plume me chatouille. Il faut dire qu'on est sur des charbons ardents en attendant le résultat des élections de dimanche. Le compte à rebours est déclenché.
Je vais me soigner (du syndrome Zorba).
"Lorsque tout marche de travers, quelle joie de mettre notre âme à l'épreuve pour voir si elle a de l'endurance et de la valeur! On dirait qu'un ennemi invisible et tout puissant - les uns l'appellent Dieu, les autres diable - s'élance pour nous abattre; mais nous restons debout." (extrait de Zorba, Kazantzaki)

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