Magazine Culture

Norval morrisseau

Publié le 23 janvier 2015 par Aelezig

z08

Jean-Baptiste Henry Norman Morrisseau, dit Norval Morrisseau, aussi appelé Copper Thunderbird, né le 14 mars 1932, à Beardmore, Ontario (Canada), et mort le 4 décembre 2007, à Toronto, Ontario, à l'âge de 75 ans, est un artiste amérindien canadien.

Norval Morrisseau naît, dans une famille de chasseurs et de trappeurs, dans la réserve ojibwé de Sand Point (maintenant Bingwi Neyaashi Anishinaabek First Nation). Son père est un métis et sa mère une ojibwé.

Conformément à la tradition des Ojibwaés (anishinaabes), comme il est le fils aîné, il est élevé par ses grands-parents maternels. Son grand-père, Moïse Potan Nanakonagos, chaman, lui enseigne les traditions et les légendes de son peuple. Sa grand-mère, Grace Thérèse Potan Nanakonagos, est une fervente catholique et elle lui enseigne les principes de la chrétienté. Le contraste entre ces deux traditions religieuses est un facteur important dans son développement intellectuel et artistique.

À l'âge de six ans, il est envoyé dans un pensionnat catholique, où les élèves sont éduqués dans la tradition européenne, la culture autochtone réprimée et l'utilisation de la langue maternelle interdite. Au bout de deux ans, il rentre chez lui et commence à fréquenter une école communautaire locale, l'Indian Residential School de Fort William, où il passe également deux ans.

1970 fish mother

1970 - Fish mother

À l'âge de 19 ans, il tombe gravement malade de la tuberculose. Il séjourne au sanatorium de Fort William. Il est emmené chez un médecin, mais sa santé continue de se dégrader. Il a alors une vision du Manitou, qui l'assure de sa protection. Craignant néanmoins pour sa vie, sa mère appelle une femme médecin, qui effectue une cérémonie de changement de nom : elle lui donne le nouveau nom d'Oiseau-Tonnerre de Cuivre (Copper Thunderbird). Selon la tradition anishinaabe, donner un nom puissant à une personne mourante peut lui apporter une nouvelle énergie et sauver sa vie. Morrisseau se rétablit après la cérémonie et, dès lors, il signe toujours ses œuvres de son nouveau nom.

Morrisseau commence sa carrière artistique en 1959, alors qu'il travaille comme employé dans une compagnie minière. L'anthropologue Selwyn Dewdney rencontre l'artiste à l'initiative de l'officer de police Robert Sheppard, un des premiers à soutenir Morrisseau. Dewdney est très intéressé par la connaissance profonde qu'a Morrisseau de la culture et des mythes autochtones. Il fait alors connaître son art à un large public. C'est Jack Pollock (1930-1992), marchand d'art de Toronto, qui organise les premières expositions de Morrisseau, dans les années 1960. Morrisseau est le premier amérindien exposé dans une galerie d'art contemporain. Une des premières commandes de Morrisseau est une grande fresque murale dans le Pavillon des Indiens du Canada à l'exposition universelle de Montréal, une œuvre révolutionnaire exprimant le mécontentement des Premières nations du Canada en ce qui concerne leur situation sociale et politique.

En 1972, Morrisseau est pris dans un feu d'hôtel, à Vancouver, et subit des brûlures graves sur les trois-quarts du corps. À cette occasion, il a une vision de Jésus l'encourageant à être un modèle à travers son art. Il se convertit à la foi apostolique et commence à introduire des thèmes chrétiens dans son art. Un an plus tard, il est arrêté en état d'ébriété et est incarcéré. On lui attribue une cellule supplémentaire, qui sert de studio, et il est autorisé à fréquenter une église voisine. En 1986, Morrisseau devient chaman.

Durant les derniers mois de sa vie, l'artiste se déplace en fauteuil roulant et vit dans une résidence de Nanaimo, en Colombie-Britannique. Il n'est plus capable de peindre, à cause de sa mauvaise santé. Il meurt d'un arrêt cardiaque, une complication découlant de la maladie de Parkinson, le 4 décembre 2007, à l'Hôpital général de Toronto. Il est enterré dans le nord de l'Ontario, à côté de la tombe de son ex-femme, Harriet, en terre anishinaabe.

1995 giant mouse

1995 - Giant moose

"Je transmets, par mes pinceaux, les harmonies du plan astral au plan physique. Ces couleurs d'un autre monde se reflètent dans l'alphabet de la nature, une grammaire dont les symboles sont les plantes, les animaux, les oiseaux, les poissons, la terre et le ciel. Je suis simplement un canal qu'utilise l'esprit et c'est rendu nécessaire par une société affamée de spiritualité »

Connu comme le Picasso du Nord, Norval Morrisseau crée des œuvres dépeignant les légendes de son peuple, les tensions culturelles et politiques entre les traditions européennes et canadiennes autochtones, ses luttes existentielles, sa profonde spiritualité et son mysticisme. Sa peinture se caractérise par d'épais contours noirs et des couleurs vives. Des lignes de puissance émanent des personnages et s'enroulent autour de ceux-ci. Ses œuvres sont pour l'essentiel exécutées avec de la peinture acrylique sur papier ou toile.

Il est à l'origine du mouvement artistique de l'école des Woodlands, aussi appelé « peinture de légendes » ou encore « style radiographique », et basé dans l'île Manitoulin, sur le lac Huron, où des images semblables aux pétroglyphes de la région des Grands Lacs sont retranscrits sous forme de peintures et de gravures. Norval Morrisseau est un membre éminent du « Groupe indien des sept », l'Association professionnelle des artistes amérindiens, avec Alex Janvier, Daphne Odjig, Jackson Beardy, Carl Ray, Eddy Cobiness et Joseph Sanchez.

Certaines de ses peintures, comme Jésus-Christ Indien, imitent ce style et représentent des personnages de la Bible avec des caractéristiques amérindiennes. En 1976, il rejoint la religion new age Eckankar et commence à représenter sur la toile ses croyances mystiques.

D'après Wikipédia


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aelezig 127315 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte