Magazine Cinéma

La French

Publié le 07 décembre 2014 par Cinealain


Date de sortie 3 décembre 2014

 

La-French---Affiche.gif


Réalisé par Cédric Jimenez


Avec Jean Dujardin, Gilles Lellouche,

Céline Sallette, Mélanie Doutey, Benoît Magimel, Bruno Todeschini,

Guillaume Gouix, Cyril Lecomte, Gérard Meylan, Moussa Maaskri


Genre Drame


Poduction Française

 

La French relate la confrontation entre le juge Michel et Gaëtan Zampa, figure majeure du banditisme à la marseillaise, à l’origine de trafics en tout genre. Également connu sous les pseudonymes "Tany" et "Don Gaetano", Zampa bâtit un véritable empire du crime dans le sud de la France.

 

Proxénétisme, racket, braquages, trafic de drogues à l’échelle internationale... le Parrain sévissait sur tous les fronts.

 

Un jeune magistrat répondant au nom de Pierre Michel fut donc dépêché dans la cité phocéenne en 1975, afin de mettre un frein à ses actes criminels.

 

Quelques années et de nombreuses interpellations plus tard, ce dernier fut brutalement assassiné le 21 octobre 1981 en pleine rue et à bout portant. Le drame fait scandale, c'est la première fois que la mafia s'attaque aussi ouvertement à la justice française.

 

Tany Zappa fut quant à lui écroué en 1983, et mourut le 16 Août 1984 après une tentative de suicide.

 

Cédric Jimenez a grandi à Marseille où son père tenait un restaurant à côté du bar du frère de Gaétan Zampa. Le réalisateur se trouvait dans cette ville lorsque la nouvelle de l’assassinat du Juge Michel fut annoncée. Marqué par cette histoire, il a toujours gardé en lui l’envie de la raconter.

 

C’est le deuxième long-métrage de fiction du réalisateur Cédric Jimenez, après Aux yeux de tous. Il a également réalisé un documentaire : Who's the Boss : Boss of Scandalz Strategyz.

 

Le réalisateur a cosigné le scénario avec, la journaliste et scénariste Audrey Diwan

 

 

Est-ce leur complicité amicale dans la vie qui vous a poussé à choisir Jean Dujardin et Gilles Lellouche ?

 
Au contraire, elle a plutôt constitué un frein car je craignais qu'on assimile ce choix à un simple "coup" de ma part. Mais pour incarner deux personnalités aussi charismatiques, aux physiques avenants, il fallait des comédiens dégageant spontanément une telle aura, possédant cette capacité à faire rire et pleurer et paraître à la fois légers et tourmentés. Or je ne vois pas qui, à part Jean et Gilles, rentre dans cette catégorie des Ventura ou Belmondo d'aujourd'hui.
Avez-vous revu des films de cette époque avant le tournage ?


Ce cinéma des années 70 -Friedkin, Scorsese, Verneuil, Lautner, Coppola...- est le premier que j'ai aimé à l'âge de 12 ans. Ces films vivent en moi de manière inconsciente. Ceux que j'ai regardés n'ont rien à voir avec La French sur le papier : 21 grammes, The Wrestler ou Démineurs. J'ai voulu m'inspirer de la manière dont ces cinéastes ont su créer une intimité puissante à l'écran en utilisant une caméra à l'épaule. L'image est brute et inscrite dans le réel. Je voulais que La French soit un film organique.

 

Un film en équilibre aussi, dont la réussite tient dans cette capacité à créer la même empathie pour Zampa que pour Michel. Comment l'avez-vous créée ?


J'avais envie d'une tragédie plus que d'un polar. Or la tragédie naît de l'antagonisme. Avec Zampa et Michel, j'avais la base : deux personnages forts et opposés. Le travail a consisté à créer de l'ambivalence autour d'eux. À dépasser leurs fonctions respectives de juge et de voyou pour raconter leur intimité. Montrer, chez Michel, les tourments tumultueux qui le dévorent. Et, chez Zampa, le père de famille à l'hygiène de vie incroyable qui met sa femme sur un piédestal.

 

Mélanie Doutey

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La French n'est donc pas qu'un "film de garçons" à vos yeux...

 
Absolument pas. Il était essentiel pour moi de montrer la place centrale que leurs épouses occupaient dans leurs vies à tous les deux. Elles ne participent pas directement à l'action du film, mais à ce que sont intimement Gaëtan Zampa et le juge Michel. Leur influence indirecte est donc immense. Elles permettent de ne pas résumer ces deux hommes à une seule couleur: noir ou blanc.

 

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Céline Sallette

Quitte à prendre allègrement des libertés avec la réalité...


Dans une fiction, on adapte forcément la réalité. Michel et Zampa ne se sont jamais rencontrés, par exemple. Mais l'absence de cette scène aurait été, à mes yeux, décevante pour le spectateur. Elle aurait même gêné la construction de cette empathie que je recherchais. Donc, oui, j'ai pris des libertés et je les revendique. Mais sans jamais trahir les intentions de ces deux personnages.

 

 

Un grand coup de gueule de Gérard Chargé, directeur de Ciné Zoom.

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Si nombre de cinéphiles semblent l'avoir apprécié, la veuve et les deux filles du juge Pierre Michel ont, elles, bien peu goûté ce film.
Dans un communiqué de presse, elles expliquent qu'elles n'ont "jamais validé le scénario après trois petites corrections sur la vie privée", contrairement aux affirmations du producteur du long-métrage, Ilan Goldman.
"De nombreuses observations sur ce scénario ont été faites à la production de ce film, mais seules quelques-unes ont été prises en compte. La référence à un lourd passé de joueur du juge Michel, totalement inventée, et qui devient l'un des ressorts explicatifs de son acharnement professionnel dans ce film, était absent du scénario présenté à la famille", donnent-elles notamment comme exemple. La famille Michel, enfin, souligne qu'elle "ne considère pas ce film comme un hommage" au juge. C'est dit.

 

Extrait d'un article de Romain Capdepon relevés sur.laprovence.com

 

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Jean Dujardin

 

 

Mon opinion

 

 

La réalisation efficace et nerveuse, le scénario parfaitement construit et librement inspiré de faits réels, sont les deux premiers points forts du film.

Des images télévisées, et des discours politiques de l'époque, trouvent un étrange écho dans les mêmes promesses qui restent d'actualité aujourd'hui.

Dès le début de l'écriture Cédric Jimenez  pensait à Cyril Lecomte et Gérard Meylan, pour "leur authenticité, à commencer par leur accent". L'idée est excellente et permet de saluer ces deux grands acteurs. Le réalisateur affirme aussi avoir voulu montrer la place importante et l'influence qu'occupaient les épouses des deux principaux protagonistes. Céline Sallette, est toujours juste et parfaite. Le scénario ne gâte pas autant la belle Mélanie Doutey. Dommage. Benoît Magimel, Bruno Todeschini, Guillaume Gouix également au casting ne déméritent pas.

Gilles Lellouche, dans le rôle de ce mafieux monstrueux, à la fois avide au gain et amoureux fou, s'en tire bien sans toutefois donner de relief particulier à son personnage. Jean Dujardin, dans le rôle de ce juge, visiblement non dénué d'humour, peine à rendre son personnage attachant, à l'exception de quelques scènes plus intimes.

Sources :

http://www.lexpress.fr

http://www.laprovence.com

http://www.canalplus.fr


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