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Art neolithique

Publié le 29 janvier 2015 par Aelezig

L'art néolithique (-9000 / -3300) est extrêmement diversifié dans ses expressions. Les préoccupations esthétiques au Néolithique s'expriment à travers la décoration des objets utilitaires (céramique, haches polies) mais aussi par la réalisation de sculptures, de parures et d'œuvres rupestres.

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Il existe de grandes différences régionales. En Europe, l'art figuratif est souvent beaucoup plus schématique et moins réaliste que l'art animalier du Paléolithique. L'art néolithique du Sahara allie des représentations animales très réalistes et des figures anthropomorphes souvent schématiques.

La céramique présente d’innombrables variantes (en fonction de la morphologie et de la décoration imprimée, gravée ou peinte). On peut citer à titre d’exemple :

  • la céramique imprimée du Cardial, propre des phases les plus anciennes du Néolithique méditerranéen et caractérisée par la décoration par impressions faites à l’aide de coquilles de mollusque ;
  • la céramique linéaire, que l’on trouve au cœur du continent et dont la décoration est gravée avec des motifs géométriques sous forme de rubans aux courbures sinueuses.

Dans le sud-est de l'Europe, du fait de l’influence orientale, la céramique peinte prédomine.

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La sculpture connaît un développement précoce et original : pratiquement dans toutes les cultures néolithiques d'Europe orientale apparaissent, dès les phases anciennes, des figurines féminines de terre cuite mais aussi de pierre, supposées représenter une hypothétique « Déesse Mère » symbolisant la fertilité. Quelques exemplaires remarquables ont été mis au jour à Khirokitia dans le Néolithique précéramique de Chypre, à Sesklo et Dímini, en Grèce, et surtout, dans les cultures de Vinča, Serbie et de Cucuteni ou Hamangia en Roumanie. À Lepenski Vir en Serbie, des sculptures de pierre grossièrement taillées représentent des personnages d'aspect si particulier qu'ils ont été interprétés comme des êtres hybrides mi-hommes, mi-poissons.

Il existe également des parures, notamment des bracelets de schiste, des perles de collier en matériaux divers (pierre, os, coquille…), des pendentifs en os ou en canines animales, des figurines et des objets usuels décorés, presque toujours avec des motifs abstraits. À la fin du Néolithique apparaissent les premiers objets ornementaux en cuivre natif martelé.

L'art du Levant espagnol était rattaché au Mésolithique jusqu’à une époque récente. Il est désormais attribué au Néolithique. Certaines représentations rupestres mettent en scène des animaux domestiques (à Cogull notamment) et certains objets figurés (faucilles) permettent de supposer que les peintures ont entre 8000 et 5000 ans.

Il s’agit de peintures murales qui apparaissent dans les falaises rocheuses et les abris-sous-roche peu profonds en montagne et dans les zones escarpées des provinces méditerranéennes espagnoles, depuis Lérida jusqu'en Andalousie ; les sites de Cogull, Alpera et Barranco de la Valltorta peuvent être mentionnés, parmi tant d'autres.

Aucun art mobilier ne semble associé à ces peintures rupestres, réalisées avec des pigments naturels broyés et dilués dans des matières grasses animales. La thématique principale est liée à l'être humain et ses activités quotidiennes (scènes montrant le bétail, chasse, danses rituelles) ou même des scènes de luttes violentes. Le style est très spontané et vivace : les personnages forment d'authentiques scènes dynamiques. Les personnages sont représentés par des silhouettes stylisées et monochromes (rouge ou noir), plates et sans modelé.

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On trouve au Sahara :

  • Des peintures rupestres des gravures, ainsi que des objets (outils de chasse, meules, outils de travail : silex taillés ou polis, grattoirs, racloirs, couteaux, perçoirs) témoignent d'une activité humaine au Néolithique, telle que la céramique, la taille du silex, la chasse, l'agriculture (troupeaux). Une hypothèse récente de Giorgio Samorini est que les peintres aient usé de champignons hallucinogènes pour exécuter leurs peintures sur lesquelles sont représentés ces champignons, reconnaissables. Pour Henri Lhote, il est certain que ces grottes étaient aussi des sanctuaires.
  • Les bétyles : On trouve surtout des bétyles à Tan Khadija (Tassili Azguer) : ce sont des pierres dressées, de petite taille. Certains furent découverts par Henri Lhote (1969). Ces bétyles (edbaden) étaient probablement recouverts de tissus par les touaregs qui les maquillaient comme des idoles, parfois à tête de chouette ; ils marquaient l'emplacement d'une sépulture et incarneraient des hommes et des femmes pétrifiés par les divinités. L'un, signalé en 1987 pour la première fois, fait 65 cm de hauteur : il est gravé, et se trouve à Tarahamt, Tassili de Immidir, entre Tamanrasset et In-Salah, dans le Parc National du Hoggar : il représente une silhouette d'homme debout, les deux bras en l'air, légèrement pliés.
  • On a aussi retrouvé des statuettes (Tisnar, Anou-Oua-Lelioua), des statuettes en ronde bosse et en roche dure de l'erg d'Admer, généralement zoomorphes : béliers, lièvres, antilopes, gazelle ou parfois anthropomorphes.

Plus de 1500 peintures et gravures rupestres datées depuis 6000 ans avant notre ère jusqu'aux aux premiers siècles illustrent la faune du Sahara et la vie de hommes. Ces fresques sont souvent associées à des inscriptions en tifinagh dites « inscriptions lybico-berbères ».

D'après Wikipédia


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