Magazine Cinéma

La fin du monde au cinéma

Par La Nuit Du Blogueur @NuitduBlogueur

A lire dans le Sujet du Mois :

Sur la fin du monde sous l’angle de la comédie par Marianne Knecht

Sur L’Alliance par Simon Bracquemart

Sur Le Temps du loup par Jean-Baptiste Colas-Gilot

Sur Melancholia par Thomas Olland

Présentation

Comme tous les artistes,  les metteurs en scène de cinéma et leurs producteurs n’ont pas attendu le 21 décembre 2012 pour se pencher sur la question de la représentation de la fin du monde et de l’apocalypse.

Le sujet commence à apparaître dans les salles obscures plus ou moins explicitement dans les années 30 ; généralement sous la forme de monstres comme dans Frankenstein. Fidèle à sa réputation, Abel Gance fut le premier à aborder le propos purement et simplement. Son premier film parlant sorti en 1931, juste après Napoléon, s’intitule en effet La fin du monde

C’est réellement dans les années 50 que le traitement de cette thématique se propage avec les films des studios américains. La fin du monde est alors adoptée par le genre fantastique et se caractérise principalement par l’invasion extraterrestre. Si ces récits d’aventures font souvent référence aux écritures saintes sur l’Apocalypse, les sujets religieux sont pourtant boudés par ces mises en scènes peu philosophiques. Puisqu’il s’agit de productions américaines, c’est évidemment l’Amérique seule qui est frappée par cette apocalypse, car pour le public et les studios hollywoodiens, la mort de l’Amérique, c’est la fin du monde. 

Cette période d’après guerre est très marquée par la crainte d’un conflit nucléaire entre les USA et l’URSS ; l’angoisse de cette destruction de la Terre par l’Homme dérive au fil des récits vers la culpabilité de l’empreinte néfaste de l’Homme sur sa planète. Dans les années 70, l’Homme est le grand fautif de la fin du monde ; celle-ci est alors due à de multiples catastrophes écologiques. Le cinéma devance ainsi les préoccupations écologiques du public, les premières mises en garde étant encore peu médiatisées. 

Independance Day, de Roland Emmerich © Twentieth Century Fox France

Independance Day, de Roland Emmerich © Twentieth Century Fox France

Depuis, les scénarios continuent de rester dans les traces de ces décennies. Les causes de la fin du monde n’évoluent plus tellement, elles ont passé le relais à la technique. La différence entre un film apocalyptique des années 70 et des années 90 est alors la qualité de ses effets visuels. 

Mais nous parlons ici principalement de films qualifiés de blockbusters. Chaque époque vit sa crainte de la fin du monde et le sujet est trop universel pour rester cantonné au genre de la science fiction. Avec les récentes interprétations de la prophétie Maya, le sujet a connu une période de haute popularité ; une occasion de se frotter à de nouvelles cinématographies. Le présent sujet s’intéresse aux divers traitements de la fin du monde à travers des genres et des points de vue variés.

Marianne Knecht


Retour à La Une de Logo Paperblog