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Trioskyzophony 1.0 – Improvisations 1 & 2 (PREMIERE)

Publié le 02 février 2015 par Hartzine
Trioskyzophony Véritable vétéran de la scène rap française, actif depuis plus de 20ans, D’ de Kabal aura souvent évolué en marges d’un genre exploré à sa façon : toujours avec beaucoup d’émotions et d’engagement, testant ses limites sur le fond comme sur la forme, dans une recherche de sens jamais véritablement terminée. A la frontière du slam et d’autres exercices stylistiques où le texte joue un rôle central évident, il rencontre Blade MC (Diaspora Rockers) et Raphael Otchakowski (ex-batteur du groupe black metal Plebeian Grandstand) avec qui il monte Trioskyzophony 1.0. Pour ce nouveau projet porté par les défricheurs Toulousains de BLWBCK que l’on ne présente plus, si la voix de chacun des protagonistes demeure l’élément central, la construction de thèmes explicites n’a plus vraiment court. Trois MCs adeptes de beatbox en tout genre équipés en tout et pour tout de quelques loopers vont donner naissance à une autre forme d’expression vocale loin des poncifs du genre. Souvent résumé à quelques gimmicks clownesques sans intérêt, le beatbox trouve ici une véritable finalité dans la construction d’un panorama à la frontière de l’expérimental, l’ambient et les inspirations ritualistes évidentes. En deux improvisations de 15 minutes chacune, Trioskyozophony propose plusieurs explorations d’un monde imaginaire où le rythme porte presque tout. Les trois voix semblent proposer une infinité de combinaisons qui rend la transe virtuellement interminable pour celui qui ne craint pas de se laisser embarquer. L’auditeur se retrouve au milieu d’une cérémonie occulte, entouré de faux tambours, de bruits étranges, entre la voix, le bruit, l’absence de repères et l’envie de se laisser porter au loin, suivant les voix qui disparaissent dans les vapeurs de fumée s’élevant dans la nuit noire. Prémices d’un nouveau projet travaillé aussi pour le live, Trioskyzophony surprend et déroute. Son approche singulière balaye l’envie d’ignorer avec force tout ce qui peut porter le nom de “beatbox” et autorise l’auditeur exigeant à se confronter à cette musique sans sons, créative et inspirante comme peu le sont. Et puisque l’on sait que cette première tape chez BLWBCK n’est qu’une introduction qui devrait ouvrir la voie à d’autres enregistrements, inutile de préciser que l’on s’attend justement à de nouveaux développements inattendus du côté du trio. Audio (PREMIERE)

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