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tokophobie est la phobie de l'accouchement

Publié le 04 février 2015 par Darouich
On appelle la phobie de l’accouchement, « la tokophobie ». Le mot vient du Grec « tokos » : « accouchement » et de « phobos » : « la peur ». Il s’agit bien d’une peur irraisonnée d’accoucher. On parle de tokophobie dans les cas où les femmes craignent et évitent l’accouchement malgré leur envie d’avoir un bébé. Une équipe de chercheurs anglais1a fait une étude concernant la tokophobie et a distingué 3 sortes de tokophobie en fonction des circonstances de déclenchement de cette phobie : 
La tokophobie primaire survient avant le 1er accouchement. C’est la peur de l’enfantement qui apparaît généralement dès l’adolescence. Les rapports sexuels sont considérés comme « normaux », mais les femmes atteintes de « tokophobie primaire », en raison d’une peur intense de la grossesse et de l’accouchement, emploient plusieurs méthodes de contraception à la fois. Il s’agit fréquemment de femmes qui auraient subi des traumatismes sexuels dans leur passé.La tokophobie secondaire. L’évitement phobique de la grossesse est consécutif à un précédent accouchement difficile, pénible, voire traumatisant. Elles peuvent avoir subi un accouchement opératoire en raison d’une souffrance du foetus, avoir ressenti des douleurs sévères durant le travail, ou encore avoir cru que leur bébé allait mourir ou même qu’il était déjà mort.La tokophobie comme symptôme de dépression prénatale : Croyant qu’elles ne sont pas capables d’accoucher, voire qu’elles en mourraient, certaines femmes développement une peur phobique de l’accouchement. Lorsque ces femmes tombent enceintes, elles sont très perturbées par leur grossesse, pouvant ainsi engendrer une dépression prénatale. Afin d’éviter l’accouchement, elles sont alors capables de demander une interruption volontaire de grossesse (IVG), ou bien, elles peuvent également provoquer volontairement une fausse couche en faisant, par exemple, du sport de haut niveau ou comportant de forts risques traumatiques (jogging, sport d’équipe, sport de glisse ou de combat), ou encore en consommant du tabac et de l’alcool.

Les conséquences éventuelles qu’engendre une tokophobie :

Chez les femmes souffrant de « tokophobie », l’angoisse de l’accouchement, de la douleur et des complications éventuelles prennent des dimensions irraisonnées et phobiques telles qu’elles peuvent :
  • Refuser la maternité, jusqu’à éviter de tomber enceinte (anxiété, crises d’angoisse considérables)
  • Recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG), même dans le cas où l’enfant est désiré.
  • Programmer une césarienne pour éviter d’accoucher par voies basses.
  • Développer un véritable syndrome de stress post-traumatique (PTSD) après l’accouchement (vomissements récurrents, souvenirs et rêves répétitifs reliés à l’événement traumatique, apparition de symptômes anxieux de forte intensité…)
  • Sombrer dans une dépression due à un refus par l’équipe médicale d’appliquer la méthode d’accouchement souhaitée par la future mère, à une interruption volontaire de grossesse (IVG), à une fausse-couche provoquée, ou encore, à un accouchement traumatisant.
  • Demander une stérilisation afin d’avoir une méthode contraceptive permanente.

La prise en charge de la tokophobie

La tokophobie est un désordre psychologique pénible qui doit être pris en charge par un psychologue ou par un psychiatre. Une psychothérapie pourra permettre à la femme d’exprimer son angoisse et d’en connaître l’origine.Si la femme est déjà enceinte, la thérapie pourra également être couplée par un suivi de l’équipe médicale, sage femme, gynécologue, afin d’optimiser au maximum l’accompagnement psychologique.
sources: http://www.passeportsante.net/

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