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Les puits sans fond

Publié le 12 février 2015 par Rbranche @RobertBranche
La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (5) LES PUITS SANS FOND Abandonnons les avec leurs œuvres d’art inutiles, et parlons de la formation professionnelle. Savez-vous Madame la France que vous dépensez vingt-cinq milliards d’euros de plus que des pays comparables pour ne pas avoir des salariés formés ? Vous trouvez cela normal. Le député Nicolas Perruchot, lui, a un avis catégorique : sa réponse est non. Et son avis est fondé, puisqu’il a rédigé un rapport parlementaire sur le sujet. Vous n’êtes pas au courant ? C’est vrai que ce rapport n’est jamais sorti. D’habitude, les rapports chez vous, on les enterre une fois qu’ils ont été publiés, celui-là était tellement un brulot que l’on a empêché sa parution. Heureusement que le journal Le Point a réussi à en avoir un exemplaire et l’a mis en ligne. Instructif. Bel exemple de gaspillage d’argent public… qui n’est pas perdu pour tout le monde. À ce cher, très cher, très très cher paritarisme. Les syndicats patronaux comme des salariés se nourrissent à sa sève juteuse. Une autre entreprise de trou, non ? Et que dire du logement. Année après année, les aides fiscales viennent s’ajouter les unes aux autres. À chaque fois, plus intelligemment pensées et articulées. Normal avec autant d’experts ayant officié sur leurs fonds baptismaux. En plus, il y a des offices HLM, et des lois pour contraindre à la création de logements sociaux. Et je ne parle pas de la profusion des normes. Résultat : de moins en moins de logements, de plus en plus chers. Là encore vingt-cinq milliards d’euros au bas mot qui partent en fumée. Perdus dans les airs. Un autre trou… Allez, je ne résiste pas à vous parler de la dernière perle publique : le musée des Confluences de Lyon. Avec son budget initial multiplié par cinq, il est un sérieux candidat pour le Guinness des records du plus grand dérapage de la dépense publique ! À l’arrivée, plus de trois cents millions d’euros d’investissement, soit le double du coût de musée Guggenheim de Bilbao, et un déficit de fonctionnement de quinze millions d’euros par an. Pas mal, non ? Reste à espérer des retombées exceptionnelles. Mais il est vrai que l’on ne pourra pas y aller en voiture, puisqu’il n’y a pas de places de parkings de prévues. Normal puisque des technocrates en chambre ont décidé que l’on n’y accèderait qu’en transport en commun. Pas mal pour un musée situé au bord d’une autoroute, non ? Quel beau trou ! (à suivre)

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