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Venir à bout de l’hypertension artérielle aiguë

Publié le 12 février 2015 par Antoinemoulin @medecinsurinter

L’hypertension artérielle sévère est un mal dont sont victimes un grand nombre de personnes. Pourtant, elle est difficile à soigner puisqu’elle ne cède à aucun traitement médicamenteux d’autant plus que la raison reste parfois inexpliquée. Une étude réalisée par les scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) va certainement changer la vie des hypertendus. Les experts en question ont trouvé une méthode efficace pour arriver au bout du trouble dont la dénervation rénale.

Focus sur le déroulement de la recherche

La dénervation est une opération qui consiste à stopper l’activité électrique des nerfs qui relient le cerveau et les reins dans le but de « bloquer des mécanismes vasoconstrictreurs d’une part, et ceux impliqués dans la rétention hydrosodée d’autre part ». Selon le co-auteur de l’étude, le professeur Michel Azizi, ces deux mécanismes sont à l’origine de la résistance de la maladie aux médicaments. Notons que les résultats de cette recherche effectuée par les membres de l’Inserm ont paru dans la revue médicale The Lancet.
Grâce à cette découverte, les victimes d’une hypertension sévère pourront bénéficier d’une thérapie beaucoup plus efficace. En ce qui concerne le déroulement des travaux de recherche, les scientifiques ont demandé la collaboration de 106 hypertendus. Ils ont été divisés en deux groupes. Le premier regroupait les patients ayant subi une dénervation rénale et qui ont par la suite suivi un traitement spécial à base de molécules hypotensives. Le second groupe est par contre constitué de patients traités avec des médicaments. Au bout de six mois, les chercheurs ont constaté une réduction tensionnelle satisfaisante de 6mmHg chez les patients dénervés. Cela se manifeste par une baisse de la pression artérielle systolique diurne de 15,6 mmHg. A tenir compte des résultats, la technique de dénervation rénale se montre plutôt efficace en tant que traitement de l’hypertension aiguë.

Un suivi prolongé

Même si les premiers résultats sont convaincants, les chercheurs ont décidé de prolonger le suivi médical des patients pour confirmer l’efficacité de la technique. Le but, au cours de cette période d’évaluation qui durera 3 ans, est de vérifier si la réduction tensionnelle est stable, car il est tout fait possible que les artères rénales recommencent à se réinnerver. Selon le professeur Azizi, les patients qui présentent une pression artérielle élevée au moment de la dénervation et ceux qui ont bien suivi le traitement médicamenteux ont bien répondu au traitement. Chez d’autres patients, on a constaté un échec total. Ceci est peut-être dû à une dénervation incomplète ou bien à une non-observance du traitement médicamenteux prescrit après l’intervention. Le chercheur a effectivement tenu à préciser que l’association des deux traitements est indispensable à la guérison.


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