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Critiques Séries : Better Call Saul. Saison 1. Episode 2. Mijo.

Publié le 12 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Better Call Saul // Saison 1. Episode 2. Mijo.


Quand Better Call Saul se rapproche autant de Breaking Bad, cela ne peut que nous donner envie de revoir la série mère de Vince Gilligan. Ce second épisode m’a plus plu que le premier car il est bien plus libre et ne cherche pas à nous introduire encore et encore des personnages. Le premier épisode souffrait du fait qu’il s’agissait d’une introduction à la série et qu’il fallait donc que l’on nous introduise complètement l’univers de Saul Goodman avant qu’il ne devienne Saul Goodman. Petit à petit cet épisode nous permet de retrouver le charme de Breaking Bad et pas seulement dans son aspect visuel (puisque pour le coup, c’est quelque chose que l’on avait déjà pu voir dans l’épisode précédent). Il y a une scène où Saul se transforme en avocat dans l’épisode, sur fond de musique latine rythmée, c’est probablement l’un des meilleurs moments de l’épisode car il permet de faire une sorte de fast-forward et de nous annoncer que Jimmy est en train de devenir Saul petit à petit malgré toutes les conneries qu’il a pu faire dans la série. Retrouver Tuco Salamanca de Breaking Bad dans Better Call Saul est un choix qui aurait pu être une mauvaise idée mais j’ai adoré le clin d’oeil car il fonctionne à merveille.

En effet, Tuco sert réellement à quelque chose. Le face à face avec Jimmy était tout simplement jouissif. Ne serait-ce que pour la scène chez la grand mère de Tuco. On a l’impression d’assister à un vrai vaudeville alors que la grand mère n’a de cesse de jouer à la personne curieuse pendant que Tuco tente de gérer son business de son côté. Ce n’est pas très facile mais Better Call Saul tente de nous le démontrer malgré tout. En tout cas, j’apprécie ce que la série fait avec lui, sans jamais vouloir faire l’épisode de trop autour de ce personnage. Au contraire, ce qui me fascine avec lui c’est ce calme olympien qui dégage alors que naît petit à petit une vraie rage au fond de lui. La façon dont les éléments s’enchaînent (on va avoir un aperçu du avant Jimmy qui toc à la porte de Tuco et un après) force le respect. Jimmy est tout de même intelligent alors qu’il veut escroquer les gens mais il n’est pas parfait non plus. La scène dans le désert était elle aussi très réussie alors que l’on est dans de la comédie noire pure. On retrouve alors ce qui faisait déjà le charme de Breaking Bad, ce que l’on retrouve déjà chez les frères Coen par exemple. C’est ce charme là qui transforme Better Call Saul en une série différente des autres.

Car Better Call Saul aurait très bien pu ne pas retrouver le charme de la série mère est se retrouver avec la lourde tâche de ne pas être à la hauteur. Cela aurait été dommage de faire une série bâclée de toute façon et Vince Gilligan semble l’avoir bien compris. Peut-être est-ce aussi pour cela que l’accouchement de cette série ne s’est pas fait avant la fin de Breaking Bad, histoire de ne pas parasiter les deux séries et de pouvoir faire ses petites choses tranquillement sans être au four et au moulin à la fois. Nacho (incarné par Michael Mando) est un autre de ces personnages amusants que seul Vince Gilligan sait créer et dans le désert face à Jimmy c’était tout simplement brillant, ne serait-ce que pour le moment où il tente de dire ce qu’ils veulent entendre « It’s Title 21, Schedules A through D including Part B, that’s what we call it down at the bureau … Operation Kingbreaker ». Finalement, ce second épisode vient surtout confirmé que Better Call Saul était une excellente idée et que l’on ne peut qu’espérer la voir durer jusqu’à ce que l’on tombe avant Breaking Bad (car le but est aussi de nous raconter ce qui s’est passé juste avant que Saul et Walter ne se rencontrent, comment Jimmy est devenu Saul). Le cliffangher de l’épisode me laisse cependant perplexe étant donné que remettre Jimmy dans ses combines n’est pas forcément la meilleure des idées.

Note : 8.5/10. En bref, solide comme un roc.


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