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Pour un whisky de plus

Par Tepepa

Pour un whisky de plus

A gauche, Robert Hundar, à droite, Antonio Casas



Calvaca et uccidi
José Louis Boreau
1963

Avec: Alex Nicol, Robert Hundar, Antonio Casas
Continuons cette micro-anthologie du western Espagnol pré-Leone, avec Pour un Whisky de plus, aka ... Et pour un whisky de plus, aka Ville Sans Loi. L'image du DVD ESI est très très moyenne (rayures, tâches, couleurs brunâtres), ce qui ne rend pas service à ce film déjà très mineur. Encore une fois, les espagnols à l'époque se contentaient d'imiter le western américain dans des décors pratiquement vides de figuration. Mais dans ce film, on a quand même une belle explosion au début, et une fusillade finale bien fournie avec un paquet de gens qui pleuvent des toits. 

On retrouve le thème immuable de la ville tenue par des notables qui font régner la loi du plus fort avec un homme de main tout de noir vêtu (Robert Hundar). Le film prend le pari de jongler avec trois autres poncifs absolus du western américain: 1) Le Shérif vieillissant qui fermait plus ou moins les yeux jusque là, qui n'a personne pour l'aider, qui décide de s'y mettre et qui se fait descendre. 2) Le brave type, sorti de prison, qui ne veut surtout pas d'ennui, et qui se retrouve finalement pris dans la tourmente. 3) Le héros alcoolique, qui arrête de boire pour l'amour d'une femme et finit par liquider toute la vermine.
Dans le rôle du 1) on retrouve Antonio Casas qui plus tard se fera descendre par Lee Van Cleef alors même qu'il venait de lui offrir à bouffer dans un Leone bien connu. Dans le rôle du 2), c'est Luis Induni, un gars qui officiera comme second couteau dans tout un tas de spagh et dans le rôle du 3), c'est Alex Nicol, un acteur américain qui parvient à donner une certaine crédibilité à son personnage, sans trop en faire. Cependant, aucun de ces poncifs n'offrira d'éclairage nouveau sur le genre, aucune scène ne dépasse le stade du grattage circonspect de menton dans l'esprit dubitatif du spectateur, tant la mise en scène est plate, maladroite, linéaire, le doublage indigent et les dialogues barbants. Et donc, comme pour 4 balles pour Joe, comme pour L'ange noir du Mississippi, comme pour La furie des Apaches, comme pour 5 rafales pour Ringo, je ne saurai point vous recommander ce film, car vous allez vous ennuyer et vous allez trouver cela très mauvais. Mais si pour une raison ou pour une autre vous décidez malgré tout de le regarder, je vous enjoins à la clémence. Appréciez le comme un petit témoignage d'un cinéma certes raté, mais simple et honnête, et révolu à jamais.

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