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Les photographies d’Helmar Lerski

Par Mickabenda @judaicine
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Le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme acquiert un ensemble de 435 clichés du photographe Helmar Lerski, réalisés en Palestine sous mandat britannique de 1933 à 1948.

Ce fonds, l’un des plus beaux encore en mains privées concernant l’artiste, témoigne des recherches formelles de Lerski mais constitue aussi un extraordinaire document sur le foyer juif dans la Palestine des années 1930-1940 et sur les prémices de la création de l’Etat d’Israël.

Par l’intérêt porté à la diversité humaine que montrent ses très nombreux portraits, il représente également un manifeste de tolérance et de respect de l’autre. Helmar Lerski fera l’objet d’une exposition au Mahj en 2018, en collaboration avec le musée Folkwang à Essen.

Helmar Lerski

Né en 1871 à Strasbourg de parents juifs polonais, Israel Schmuklerski dit « Helmar Lerski » émigre à 22 ans aux États-Unis où il mène une carrière de comédien avant de se consacrer à la photographie. Il s’installe à Berlin en 1915 pour travailler comme opérateur de cinéma et spécialiste des effets spéciaux. Il revient ensuite à la photographie avec des portraits de célébrités et de gens ordinaires, dans lesquels il exploite en virtuose sa maîtrise de la lumière. En 1928, il participe à Stuttgart à la grande exposition  Film und Foto, manifeste de la « Nouvelle Vision » photographique allemande. Dans les années 1930, il s’installe en Palestine, où réalise des films – dont Avoda (Labeur), 1933 – et une œuvre photographique exceptionnelle. Quelques mois avant la création de l’État d’Israël, il s’installe à Zurich où il finit ses jours en 1956.

La collection

La collection regroupe 203 tirages anciens sur papier, 207 négatifs sur verre et 25 positifs sur verre de plusieurs séries réalisées par Lerski durant son séjour en Palestine : portraits de pionniers actifs dans différents kibboutzim – Yarkon, Nahalal, Guivat Haïm, Sarid, Kvutzat Shiller, Guivat Brener, Gvat –, paysages, monuments, scènes de rue, portraits d’engagés volontaires dans l’armée britannique – commande du Keren Hayesod –, Mains humaines – s’attachant, en très gros plan, aux mains de travailleurs manuels et d’artistes – ainsi qu’un ensemble de grands négatifs sur verre intitulé Arabes et juifs. Cette série, d’abord intitulée Visages juifs – présentant des individus de toutes origines géographiques et de tous âges – constituait pour Lerski une réponse cinglante à la glorification du type « aryen » et à la caricature antisémite développés par l’idéologie nazie. Les séries Mains humaines et Paysages du Visage sont des monuments de la photographie expressionniste.

Ces rares tirages anciens et plaques de verre acquis par le Mahj constituent l’un des ensembles les plus importants sur Lerski, avec la collection du musée Folkwang à Essen et celle du musée d’Israël à Jérusalem. Un choix d’œuvres de la collection peut être consulté sur le site du mahj : www.mahj.org.

L’appel à souscription

Grâce au concours du ministère de la Culture et de la Communication (fonds du Patrimoine) et avec la participation du FRAM d’Île-de-France, les deux tiers de la somme nécessaire ont déjà été rassemblés. 120 000 € doivent encore être réunis. Pour compléter le financement de cette acquisition, le Mahj lance une souscription publique.

Informations pratiques

Hôtel de Saint-Aignan

71, rue du Temple

75003 Paris

www.mahj.org

Contact presse

Sandrine Adass

téléphone : 01 53 01 86 67

télécopie : 01 53 01 86 63


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