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Demande à la poussière. John Fante

Par Nelcie @celinelcie

Un jour que je flânais sur un stand de circul’livres, j’ai remarqué ce livre au titre bizarre. Je n’avais jamais entendu parler de John Fante, je ne trouve pas la couverture particulièrement belle, mais j’avais envie de savoir ce qu’il fallait demander à la poussière.

Demande à la poussière. John Fante

Synopsis

« On découvre dans Demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d’Arturo Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l’Ouest sauvage. Elle se termine sur l’océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c’est l’alter ego de John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. Arturo Bandini, c’est aussi toute l’enfance de l’immigré italien, la misère, l’humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d’hôtel moites et les amoureuses sensuelles. »

Mon avis

Cher lecteur, tu auras droit à un avis court de ma part. Non parce pas parce que je n’ai pas aimé, bien au contraire ! Ce roman m’a fort m’a fort surpris ! En même temps, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre… Et il m’a surpris fort positivement. Mais voilà, c’est typiquement le genre de roman dont j’ai du mal à parler. Alors je vais vous donner en vrac quelques raisons qui pourraient vous inciter à vous pencher sur ce roman.

Arturo Bandini, jeune immigré italien de son état, campe un personnage qui a un côté bad boy, raté, mais néanmoins très attachant. Même s’il n’est pas méchant dans l’âme, il a en lui cet aspect un peu anti-héros qui m’a bien plu.

Même s’ils n’ont pas le même âge, ni la même histoire, Arturo m’a fait penser à Holden Caulfield, le personnage principal de l’Attrape-cœur, de JD Salinger. Par leur manière d’appréhender le monde, un certain regard qu’ils portent sur la société, par cette espèce d’innocence pas si innocente que cela… deux personnages très différents et en même temps très proches.

S’il y a bien une histoire dans ce roman, son atout majeur n’est pas cette dernière mais Arturo Bandini lui-même. En ouvrant ce roman, ne vous attendez pas à lire l’intrigue du siècle (dernier), ce n’est pas le cas. En revanche, préparez-vous à suivre les états d’âmes d’un jeune homme, pour le pire et le meilleur. Entre misère matérielle et galère existentielle, Arturo n’a de cesse de se questionner et par la même occasion de nous ammener à faire de même.

Enfin, ce roman m’a conquis par son style. Une plume franche, directe, très proche du parlé. Le texte est écrit au présent, ce qui généralement a pour but de rendre une histoire plus proche de la réalité, mais curieusement, j’ai trouvé que ce présent avait quelque chose d’un autre temps. Non pas dans le sens où il s’agit d’un présent d’il y a 70 ans (le livre a été écrit en 1939), mais plutôt comme un parfum de nostalgie au moment même où il a été écrit. Et j’ai beaucoup aimé ce décalage.

Pour terminer, j’ai découvert après l’avoir troqué que ce livre était considéré comme un must de la littérature américaine. Je ne peux que confirmer : il s’agit d’un roman qui mérite largement sa place dans la culture littéraire américaine. Si ça n’est pas une raison suffisante pour s’y intéresser ! Hein ?


Classé dans:Lecture Tagged: demande à la poussière, John Fante, littérature

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