Magazine Bien-être

De quel côté pencher ?

Publié le 17 février 2015 par Do22

pont-Dragan-Todorovic

Si vous passez du temps à prier pour du monde au lieu de parler d’eux,
vous aurez de meilleurs résultats.

Joel Osteen

Amour et jalousie

Lorsque je vivais à Genève – 1981 à 1986 -, j’étais déjà une organisatrice qui mettait des gens en contact. Beaucoup de monde me connaissait que je ne connaissais pas. Parmi ces gens, des personnes jalouses et médisantes. Elles étaient malheureuses mais je ne le savais pas. Un jour elles m’aimaient et, un autre jour, je voyais arriver des coups de poings qui me faisaient mal alors que j’avais agi de tout coeur et je ne comprenais pas leur réaction. Comme je n’avais pas grande estime de moi alors, j’étais parfois démolie par cette hypocrisie et cette méchanceté gratuite qui ne m’appartenaient pas mais ça, je ne le savais pas encore.

Ce sont des amis qui ont fini par me dire de ne pas m’en faire, que je n’y étais pour rien, que mon efficacité et mon travail rendait jalouses certaines personnes. Je les déclenchais dans leurs sentiments d’insécurité, de mal-être, de comparaison qui les faisait sentir moins que moi. Je n’y pouvais rien mais leur médisance me faisait mal. Ayant vécu une jeunesse dans la violence, les coups reçus en tant qu’adulte qui fait de son mieux pour agir avec coeur m’ont finalement achevée.

Le silence

J’ai immigré au Québec et là, pendant près de 25 ans, je me suis tue. Plus de bénévolat, plus d’organisation pour d’autres. J’ai fait ma vie en faisant bien attention de ne pas donner de munitions à personne pour me faire du mal.

J’ai mis bien des années avant de remonter à la surface et avoir envie de retourner là où je suis vraiment bien, à mon compte, indépendante, libre tout en travaillant dans les communications, l’aide aux gens, l’organisation d’activités et autres passions qui m’animent.

J’ai commencé en 1997 par l’écriture d’articles dans mon site web puis, dès 2005, dans mes blogs, bien cachée derrière mon ordinateur.

Dès 2009, des rencontres m’ont amenée à l’organisation d’activités pour des thérapeutes, dont certains que j’assiste encore avec grand plaisir. J’ai commencé à sortir et à me faire voir. J’ai débuté sur Facebook.

Finalement, en 2014, j’ai complètement émergé à l’animation de mes stages, à l’écriture d’articles, aux voyages. Je suis sortie de chez moi, de ma cachette, pour me mettre en avant. J’accepte, pas à pas et de mieux en mieux, de me faire voir, qu’on me reconnaisse dans la rue, qu’on parle de moi, qu’on ait envie de venir à mes stages.

Plusieurs de mes rêves se sont réalisés avec les années. J’en ai les larmes aux yeux ce matin en écrivant ce cheminement. De voir ces mots sur la page me permet de réaliser tout le chemin que j’ai fait. Ce sont des larmes de gratitude, de reconnaissance et de fierté envers moi.

Éviter les chicanes

A travers toutes ces années, j’ai tout fait pour éviter les confrontations jusqu’à il y a environ 2-3 ans. J’ai acquis assez de confiance en moi pour accueillir et accepter le fait que je ne pouvais être aimée de tout le monde et que je devais m’attendre à des rebonds éventuels en me mettant en avant.

On ne peut aimer tout le monde et on ne peut être aimé de tout le monde. Je ne tiens cependant pas à avoir d’ennemis. Je fais donc toujours en sorte, dans la mesure du possible, de m’asseoir avec les personnes avec qui des frictions se placent pour déconnecter celles-ci, qu’on puisse se serrer la main et continuer notre chemin en paix chacun de notre côté. Malheureusement, même si nous évoluons en chemin de conscience, il n’est pas toujours possible de le faire.

Médisance

J’ai appris dernièrement qu’une personne que j’ai beaucoup aimée – et qui m’a aimée beaucoup – a parlé de moi en mal. Une personne à qui j’ai donné beaucoup, de tout mon coeur, mais dont je me suis sentie abusée et trahie un moment donné et à répétition.

Je lui exprimé bien clairement, plusieurs fois, comment je me sentais. Je n’en ai jamais reçu d’accueil et nous n’avons jamais pu en parler car elle a toujours refusé la discussion. J’ai fini par couper la relation avec elle l’an dernier.

J’ai appris beaucoup sur moi de cette relation qui n’a pas été facile mais qui m’a fait grandir. En décidant de me détacher de cette personne, j’ai fait un pas vers la création de ma vie, le lien d’attachement que je gardais pour elle coinçant mon évolution.

Quand j’ai appris dernièrement ce que cette personne disait à mon sujet, je suis restée surprise. C’était l’inverse des derniers messages que cette personne m’avait envoyés, qui m’avaient touchée droit au coeur, positivement.

Cette personne ne m’a jamais dit en face ce qu’elle déblatère dans mon dos. C’est pourtant une magnifique personne de conscience et d’amour, pour qui j’aurai toujours de l’affection et du respect pour ses connaissances et son être, mais il suffit d’une blessure non guérie pour bousiller une relation.

Nous étions deux à nous aimer. Nous avons été deux à nous faire du mal car nous nous sommes télescopés dans nos blessures personnelles. J’aurais voulu que ce chemin de guérison puisse être fait dans la paix mais cela n’a pas été possible. Nous avons chacun nos « torts » (je devrais plutôt dire « responsabilité » car le tort implique la culpabilité et on ne peut être coupable de quelque chose dont on n’est pas conscient) ayant blessé l’autre par déclenchement dans nos blessures respectives. Je reconnais les miens mais je ne peux rien faire concernant son côté à elle.

Être ou ne pas être atteint

Il est évident que, si une personne qui veut nous faire du mal nous atteint dans notre coeur, c’est qu’on a encore quelque chose à comprendre. La première question à se poser est « Suis-je effectivement tel qu’on me décrit ou sa réaction est de la pure jalousie méchante ? ».

Personne n’est un saint. Nous sommes tous humains. Nous avons pu blesser malgré nous. Nous sommes blessés à notre tour jusqu’à ce qu’on comprenne.

Le jour où on aura compris et guéri, les coups n’atteindront alors plus notre coeur. Nous saurons que nous ne sommes plus qu’un déclencheur dans la vie de l’autre personne et que sa réaction ne nous appartient pas. Nous n’aurons plus peur de cette personne. Elle ne nous déclenchera plus dans notre tristesse ou notre colère. Nous serons en paix en pensant à elle.

La guérison

La guérison complète de la situation passe par un mea-culpa sincère envers ce qui s’est passé avec cette personne. Si cette situation a eu lieu, c’est que nous étions deux et responsables de sa création. En religion, pour guérir, on parlerait de regret, de repentir sincère puis de pardon à soi et à l’autre. Pour ma part, j’y enlève le côté pêché, victime, etc, tout en reconnaissant ce que mes blessures ont créé en blessant l’autre par ricochet.

Si on s’est fait du mal mutuellement, c’est que, quelque part, on a glissé dans le pouvoir de l’autre tout en lui donnant une partie du nôtre.

On ne peut faire que le bout de chemin qui nous appartient pour guérir la situation : prendre conscience de notre attitude, de ce qui s’est passé, remercier, demander pardon à soi et à l’autre – non pas en se tapant sur la tête, victime, mais en reconnaissant l’autre dans son plein pouvoir ainsi que nous-mêmes dans le nôtre. En agissant ainsi, on reprend son pouvoir et on redonne son pouvoir à l’autre dans la paix avant de lâcher prise sur la situation maintenant passée. On remet l’autre dans la lumière et l’amour.

Le principe de la balance

La dernière question est de savoir comment faire en sorte que cette personne ne nous fasse éventuellement pas de tort. Nous n’avons plus de contact avec elle mais elle peut apparaitre dans nos contacts et notre vie de temps en temps.

C’est là que le principe de la balance, comme je l’appelle, entre en ligne de compte.

D’un côté, j’ai appris qu’une personne cherche à me faire du tort. Cela me chicote un peu et me ramène dans une petite remise en question pour voir où je me situe vraiment avec mon moi-même face à cette personne que j’ai gentiment mais clairement sortie de ma vie. Je remarque alors que je suis en paix avec cette personne et que je ne lui en veux plus. Je suis juste déçue de son attitude mais je n’ai plus aucun intérêt à lui en parler. J’ai passé à autre chose.

De l’autre, je reçois, depuis quelques jours, beaucoup de marques d’appréciation, d’affection, de reconnaissance, d’amitié et d’amour. J’en ai parfois les larmes aux yeux de tous les cadeaux que je reçois.

On sait qu’une personne malveillante peut détruire même si on a dix amis chers qui nous entourent à ce moment-là.

Je pourrais me sentir sur un fil avec, à gauche, la personne médisante et, à droite, les personnes avec qui je me sens accueillie et envers qui je suis remplie d’amour et de gratitude.

C’est moi qui décide si je me laisse détruire par la personne à gauche où si je choisis le bonheur en accueillant l’amour des personnes à droite. En l’occurrence, je n’ai plus d’intérêt à m’occuper de la personne à gauche. J’ai fait mon chemin du mieux que j’ai pu pour arriver à trouver la paix dans la situation passée avec elle et j’y suis arrivée. Pas à 100% encore, c’est sûr, car une petite tristesse de déception reste peut-être encore au fond de mon coeur, mais je peux avancer sur mon chemin et ouvrir de nouvelles portes sans que cette personne soit avec moi.

Le travail dans la lumière

La seule chose que je peux faire pour vivre ma vie dans l’amour et non la rancoeur, c’est aller de l’avant tout en mettant cette personne dans une grande bulle de lumière et d’amour, de lui envoyer de l’amour de tout mon coeur – en me souvenant de l’amour inconditionnel que j’avais pour elle au début de notre rencontre – pour qu’elle puisse le trouver elle aussi et le vivre en paix.

En agissant ainsi, on se respecte et, quand on se respecte, on attire le respect. Pas le respect mental et égoïque mais le respect du coeur et de l’unité d’être. Ainsi, dans l’énergie, je pense qu’on peut empêcher la négativité de l’autre personne de nous atteindre, voire de nous faire du tort, à tous les niveaux de notre vie. On se met dans notre bulle et on met la personne dans sa bulle, sans plus de lien entre deux, avec respect et amour. Le message est clair et l’autre le ressent, dans l’inconscient ou consciemment, et agit alors en conséquence.

La responsabilité

C’est là que s’arrête ma responsabilité envers elle. Elle est seule responsable de son bonheur.

C’est là qu’est ma responsabilité envers moi : prendre soin de moi et continuer mon chemin dans l’amour tel que je veux le vivre. Aller à la rencontre de toutes ces personnes qui sont sur mon chemin et m’invitent à passer du temps avec elle avec bonheur.

Je choisis l’amour et le bonheur

Je choisis de laisser sortir de mon chemin les personnes qui ne partagent pas ma vision, qui préfèrent être dans la rancoeur et autres émotions négatives, à se ronger intérieurement toutes seules. La vie fera de toute façon en sorte de leur faire comprendre, un jour. Je leur envoie de l’amour et lâche prise.

Je m’occupe de moi. J’accueille des gens positifs et conscients qui ont décidé de vivre dans l’authenticité, le respect, l’honnêteté, l’amour, la justice et la joie.

C’est un travail de vigilance de tous les instants que de vivre dans la paix et l’amour. Une méditation consciente permanente de s’y ramener quand on s’égare. Une paix s’installe alors dans le coeur et dans le corps de plus en plus profondément. L’Amour m’habite et me remplit de plus en plus. C’est le seul chemin que je veux vivre :

Paix et Amour,

Dominique Jeanneret

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© Dominique Jeanneret. Il est interdit de reproduire tout ou partie de ce texte, de quelque façon que ce soit, sans mentionner : Dominique Jeanneret, Chemin de Vie avec le lien www.chemindevie.net. Merci de respecter ainsi mon partage.

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