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Egypte : mise à jour

Publié le 18 février 2015 par Graeme

Après un chemin long et douloureux vers la démocratie, qui avait cloturé l'ère Hosni Moubarak et sa dictature, et vu l'élection d'un président, Mohamed Morsi, le pays à de nouveau connu un coup d'Etat. L'armée avait en effet destitué le président et placé un juge, Adly Mansour, à la tête du pays. De nouvelles élections ont récemment mené au pouvoir al-Sissi, un militaire, avec moins de 50% de votants et des fraudes massives.
Ce dernier gouverne le pays comme un dictateur, ne supportant aucune opposition, contestation, muselant la presse et la justice.
L'économie, qui commençait à se relever grâce notamment à une augmentation des prix du pétrole, et aux revenus générés par le canal de Suez, est à nouveau atone. Le prix du pétrole vient d'ailleurs de baisser drastiquement.
L'industrie touristique, l'une des premières du pays, n'est pas en grande forme, les nombreuses manifestations et événements politiques faisant fuir les touristes. Leur nombre a toutefois recommencé à croître à la fin 2014.
La montée de l'intolérance et de l'extrémisme religieux ne fait qu'aggraver la situation.
D'autre part, la pauvreté est encore terriblement présente, notamment dans les grandes villes comme Le Caire, principale métropole africaine, avec plus de 20 millions d'habitants désormais.
La pollution et l'empiètement de l'habitat sur des zones agricoles, dans un pays où le désert est omniprésent, et donc l'agriculture une priorité, sont des problèmes majeurs auxquels les dirigeants ne s'attaquent pas avec suffisamment de volonté et surtout, de succès.
Il y va pourtant de la survie d'une partie importante de la population, ainsi que d'une amélioration attendue par celle-ci de la qualité de vie.
Enfin, le problème de l'excision des petites filles reste un souci majeur pour la condition des femmes dans ce pays, où 96% d'entre elles sont excisées (étude de 2005). Cette pratique abominable est pourtant interdite, mais les mentalités mettent toujours autant de temps à évoluer. Sans compter sur ce juteux marché pour de nombreux médecins, qui peuvent ainsi tripler leur salaire et ne font rien pour faire évoluer les choses.


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