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Freeks’ Squeele Masiko

Publié le 18 février 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Freeks’ Squeele Masiko »

Scénario, dessin et couleurs de Florent Maudoux,

Style : Polar / fantastique / Films de Hong Kong

Public conseillé : Pour adultes
Paru chez Ankama éditions, le 6 février 2015, 96 pages couleurs, 14.90 euros
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Le principe

Florent Maudoux, l’auteur de la série “Freaks Squelle” n’en finit pas d’explorer son univers. Avec 6 tomes de la série mère, et 2 spin-off qui développent le passé de personnages récurrents (“Rouge” dont il signe le scénario, et “Funérailles” dont il est l’auteur), il semble que ce fou de boulot, à l’univers foisonnant et multiple, n’en ait pas encore assez…
Avec le projet “DoggyBags”, il trouve une nouvelle forme d’expression où il explore des formes de narrations différentes, plus courtes et plus denses à la fois (30 pages… seulement). Ce premier tome de “Masiko”, reprend donc les deux histoires courtes parues dans “DoggyBags”, complétée par une histoire originale, sur un ton totalement inédit.

Freeks’ Squeele Masiko
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Première histoire

Dans sa piaule délabrée, la jeune mère isolée, Masiko, se lamente. Il faut dire qu’elle vient de foutre en rogne “La Duchesse”, une matrone de triade chinoise foutrement puissante.
Quand un groupe de tueurs lourdement armés débarque,
les premiers arrivés sur place se font découper en rondelles. Suivant la piste encore chaude, le chef du groupe, assisté d’un mystérieux homme masqué, grimpe les escaliers. Sur le toit de l’immeuble, Masiko les attend sagement, portant son bébé dans son dos…

Deuxième histoire

Dans un resto chic, trois “gros bonnets” viennent manger ensemble et se raconter leurs dernières anecdotes, tandis qu’une femme superbe exécute sur la table, la danse des 13 voiles. Tandis que la jeune femme se dévoile peu à peu pour finir entièrement nue, chaque homme y va de sa petite histoire. Politicien vereux, gCommandant en chef de la police ou dirigeant d’un cartel de drogue, tous les trois racontent l’irruption, dans leur business, d’une femme étrange, avec un bébé sur les bras…

Troisième histoire

Oh, et puis, zut, à vous de le lire !

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Ce que j’en pense

Dès que j’ai découvert le travail de Florent Maudoux (sur “Freeks’ Squeele” et plus tard sur “Funérailles”), j’ai été bluffé. Son univers est un condensé de toutes ses influences, digérés dans un cocktail très personnel. Efficacité du trait (à la façon Comics), sens du rytme et du mouvement (merci les Mangas) et travail sur les détails et les décors (façon Franco-Belge), Florent est un alchimiste qui fusionne ces multiples sources, dans une version boostée-aux-enphet et totalement décomplexée.
Pourtant, j’ai passé mon tour quand j’ai vu le projet “DoggyBags”, auquel il participait. Le jugeant trop sexy-vulgaire-racoleur (choisissez l’adjectif que vous voulez), je ne pensait pas être dans la “cible”.

J’ai donc découvert ce travail, grâce au recueil “Masiko”, et grand bien m’en a pris.

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Il y développe un personnage totalement iconique, Masiko, mère de “Xiong-Mao”. Femme-mère encombrée d’un bébé, mais aussi tueuse géniale et terriblement sexy, c’est un archétype de personnage qu’on a pu voir dans les films de H.K., comme “Hard boiled / A toute épreuve (en VF)” de John Woo.

Dans le premier épisode, Florent Maudoux est dans l’hommage aux films de Gangster, sauce “Hongkongaise”. Même démesure des situations, même armée de tueurs jouant des flingues à tout va, même folie perverse des chefs, et mêmes couleurs gris-bleues-sales typiques du genre, Florent s’en donne à coeur joie. Excepté l’élément fantastique absent de cette première histoire, on est en terrain connu, très proche de l’univers de “Freeks’ Squeele”… et purement jouissif !

La seconde histoire brouille la donne. Jouant beaucoup plus le côté sexy et déjanté du genre “Z”, Florent nous plonge dans une scène de strip-tease, entrecoupée de mini-récits.
La beauté plastique de Masiko, la qualité du graphisme et les chorégraphies hallucinantes (pleins de cuisses et de nichons), sont tout bonnement… troublants. Ajouter à ça une fin surprenante et fantastique (un peu trop peut-être ?), et vous arrivez à un petit bijou qu’il eut été dommage de louper.

Enfin, le dernier épisode est un pur O.V.N.I graphique… Autobiographie d’une tueur raconté en voix-off, ce récit est illustré par des vues du corps de Masiko tatoué. Certaines de ces illustrations font échos à l’histoire, d’autre non.
Le résultat est un “objet érotique”, où deux mondes tentent de se rencontrer. Difficile d’accrocher, mais hypnotique.

Freeks’ Squeele Masiko
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