Magazine Médias

JUSTICE > Relaxe "pure et simple" requise pour DSK

Publié le 18 février 2015 par Fab @fabrice_gil

©Christian Hartmann I Reuters 

Le ministère public a requis la relaxe "pure et simple" de l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. "Ni l’information judiciaire, ni l’audience" n’ont permis d’établir l’infraction de proxénétisme aggravé pour DSK, a déclaré à l’issue de son réquisitoire le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre.
Les réquisitions à l’encontre du plus célèbre des 14 accusés, Dominique Strauss-Kahn, et de ses amis du nord, les entrepreneurs Fabrice Paszkowski et David Roquet, ainsi que le policier Jean-Christophe Lagarde, ont été attendues dans l’après-midi, hier. Contre Dodo, Français qui tient des établissements de plaisir en Belgique et se reconnaît "souteneur" mais pas proxénète, le procureur Frédéric Fèvre a requis deux ans de prison, dont un avec sursis, et €10.000 d’amende. Cette affaire dite du Carlton a permis le démantèlement non d’un "réseau mafieux", mais des "pratiques d’un groupe d’amis", -dont fait partie Dominique Strauss-Kahn-, a lancé le procureur Frédéric Fèvre dans l’introduction de son réquisitoire devant le tribunal correctionnel de Lille. "Ce n’est pas un réseau mafieux qui a été démantelé", reconnaît le magistrat, mais "les pratiques d’un groupe d’amis" en quête de "satisfaire des égos, des ambitions, voire tout simplement des désirs physiques", ajoute-t’il.
Les réquisitions entamées ont duré jusque dans l’après-midi. Les cas des quatorze prévenus, dont treize sont poursuivis pour proxénétisme aggravé, ont été étudiés cas par cas. Celui de Dominique Strauss-Kahn en dernier. L’ex-patron du FMI risquait jusqu’à 10 ans de prison et €1,5 million d’amende. Mais Frédéric Fèvre et sa substitut Aline Clérot ont demandé au tribunal de prononcer la relaxe. Ce qui s’inscrit dans la continuité du non-lieu requis par le parquet de Lille avant le renvoi en correctionnelle de l’ancien favori socialiste à l’élection présidentielle de 2012. "Ce qui m’a frappé, c’est l’absence totale de considération pour les femmes qui sont reléguées au simple (état) d’objet de plaisir", constate Frédéric Fèvre dans un premier bilan des débats. Le président du tribunal Bernard Lemaire en avait rappelé la nécessité en début du procès, mais Frédéric Fèvre s’en est tenu à la loi. "Nous travaillons avec le code pénal, mais pas le code moral", souligne-t’il. "Il n’appartient pas au juge de critiquer la loi mais de l’appliquer", précise-t’il, se référant aux critiques émises par certains avocats: une loi "mal faite", qui "ne correspond pas aux évolutions de la société". Le procureur, debout devant un petit pupitre en bois sur lequel étaient posées ses notes, a commencé par le cas de René Kojfer, ancien chargé des relations publiques de l’hôtel Carlton, celui par qui le scandale est arrivé. Qualifié de "sergent-recruteur de la prostitution lilloise" au sens des affaires aiguisées -il exigeait des prostituées qu’il mettait en relation avec des clients soit une prestation gratuite, soit un pourcentage sur la location de la chambre, explique le procureur-, René Kojfer voit requérir à son encontre 15 mois avec sursis et €2500 d’amende.FG

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fab 4306 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines