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The KVB – Mirror Being

Publié le 20 février 2015 par Hartzine

Est-il encore besoin de présenter The KVB, projet lunaire des londoniens Nick Wood et Kate Day, couple à la ville comme sur scène. D’ailleurs, les habitués des soirées Hartzine ont encore en mémoire leurs prestations à l’Espace B ou au Garage Mu où nous les avions invité. Puis vint la sortie de Minus One, paru l’an dernier sur A Records, label bien connu des fans de The Brian Jonestown Massacre, puisqu’Anton Newcombe en est le manager attitré. Album qui imposera le son unique du duo et lui permettra d’acquérir la reconnaissance du grand public, le propulsant dans la stratosphère des charts. C’est donc tout naturellement que la maison de disques continue de pousser son nouveau poulain grâce à la sortie immédiate d’un nouveau EP intitulé Out of Body, du pur The KVB (From Afar) alliant shoegaze romantique et psychédélisme urbain. Si on retrouve parfois quelques influences de l’ancien projet solo de Nick (Die Jungen), ce dernier maxi sonne clairement comme un croisement du Psychocandy de The Jesus and Mary Chain et Isn’t Anything de My Bloody Valentine, version Suicide pour le mécanisme des rythmiques synthétiques glaciales qui parcours des titres comme Heavy Eyes ou encore Between Suuns. Cerise sur le gâteau, Joe Dilworth le batteur attitré de Stereolab, se pose derrière les fûts et apporte une touche rafraichissante à se condensé de mélodies anxiogènes à consommer sous hallucinogènes. Encore une fois nos deux jouvenceaux (à peine la vingtaine passés) nous surprennent par leur malice et leur constant renouvellement car Out of Body n’était finalement qu’un début…

THE KVB

En parallèle, à peine six mois plus tard sort Mirror Being, compilation de tracks électro-coldwave enregistrés durant la période Minus One, et paraissant sous la forme de cassette via leur propre réseau de distribution,The Flesh Tapes. On connaissait l’amour de The KVB pour les sonorités technoïdes brutales via l’excellente session de remixes d’Immaterial Visions et leur implication dans le projet Worn, revisitant à l’occasion des titres d’Ike Yard ou ERRAS, mais on était loin d’imaginer le duo se consacrer à la réalisation de compositions 100% instrumentales. A travers ce huit titres dont Obsession et Poetics of space apparaissent comme le point d’orgue, Nick et Kate laissent entrevoir leur passion pour des mélodies nettement plus industrielles, concoctés à l’aide d’une panoplie d’instruments analogiques. Perdu quelque part entre la tiédeur synthétique de Cabaret voltaire et les pérégrinations proto-indus d’un Silent Servant, Mirror Beingsort The KVB des sentier battus et laisse entrevoir une troisième voie à ce groupe dont on se lasse décidément jamais. Alors que l’on soit plus rock ou electro, les londoniens  en offre pour tous les goûts. Pour ma part, il serait bien difficile de choisir entre les deux.

The KVB sera en concert le 9 avril au Batofar avec Future en première partie. Des places sont à gagner par ici.

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