Le son, bah oui, le son. Pourquoi pas le son d'abord ? Parce que c'est quand même ce qui nous intéresse en premier lieu, non ? Un bon son, y a que ça de vrai. "I Can't Escape Myself", le premier titre du premier album de ce groupe anglais paru au tout début des années 80 en est assurément un. De bon son. Mais l'époque n'en manquait pas, alors ils sont passés un peu inaperçus. Pourtant, à réécouter aujourd'hui ce "Jeopardy", on se dit que c'est injuste. Que The Sound aurait dû être énorme, presque autant que Joy Division ou The Cure. Le groupe essaiera tant bien que mal de sortir son épingle du jeu. En vain. Il restera cantonné dans l'ombre. Malheureusement, qu'arrive-t-il dans ces cas là ? Adrian Borland, le chanteur, se suicide en se jetant sous un train en
gare de Wimbledon, à Londres, un triste jour de 1999, près de vingt ans
après la mort d'un certain Ian Curtis et des débuts de The Sound. Trop
tard diront les plus cyniques. A l'annonce de sa disparition, les
paroles de "I Can't Escape Myself" résonne étrangement. Comme une
prémonition. Une fatalité. Banale trajectoire de l'histoire du rock d'un
groupe qui n'aurait pas dû l'être, banal. Viennent d'être
réédités dans un même coffret leurs trois premiers disques accompagnés
d'un live pour la BBC. Si ce n'est déjà fait, précipitez-vous l'acheter. Non, il n'y a
pas que Joy Division dans la vie.
So many feelings
end up in here
left so alone I'm with
the one I most fear
I'm sick and I'm tired
of reasoning
just want to break out
shake off this skin
I can't escape myself
All my problems
loom larger than life
I can't swallow another slice
Seems like my shadow
marks every stride
can I learn to live with
what's stuck inside
I can't escape myself
So many feelings
end up in here
left so alone I'm with
the one i most fear
I'm sick and I'm tired
of reasoning
just want to break out
kick off this skin
I can't escape myself