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Festival Anima – Le Conte de la Princesse Kaguya

Publié le 25 février 2015 par Jebeurrematartine @jbmtleblog
LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA © Isao Takahata

© Isao Takahata

Anima Présentation : Découverte dans la tige d’un bambou, la minuscule princesse Kaguya est élevée par un vieux couple modeste. Devenue séduisante jeune femme, elle aimante tous ceux qui la croisent et en particulier cinq nobles soupirants qui vont devoir relever d’impossibles défis dans l’espoir d’obtenir sa main… Le temps venu, elle devra finalement affronter son destin.

Initialement destiné aux enfants dès l’âge de 8 ans, Le conte de la Princesse Kaguya, réalisé par Isao Takahata, a su séduire son public, aussi adulte était-il. Moi la première. Si la bande-annonce révèle un scénario poétique et une finesse graphique on ne peut plus « japonaise » – que l’on peut d’ailleurs directement relier à l’actualité culturelle parisienne et à l’évènement Hokusaï - le film dans son ensemble est d’une richesse telle que les mots seront sans aucun doute insuffisants (l’expérience vaut toujours mieux qu’un simple témoignage).

Festival Anima – Le Conte de la Princesse Kaguya
Festival Anima – Le Conte de la Princesse Kaguya
Festival Anima – Le Conte de la Princesse Kaguya

Des personnages esquissés si justement et en seulement quelques traits, à la craie ou au pastel, plongés dans un décor d’aquarelles lumineuses, animés de mouvements impeccables… Bref, un perfectionnisme qui, de prime abord, ne surprend pas tellement de la part de ce maître de l’animation (cf. Le Tombeau des lucioles de 1988).

S’il enchante et fait sourire d’attendrissement une assemblée toute entière, ce style graphique si propre évolue au gré des humeurs de la petite princesse : tantôt lumineux de naïveté, il se tourmente dans la colère, s’agite jusqu’à l’illisibilité dans l’excitation ou s’efface dans son indifférence et son repli. A la fois terriblement romantique et expressionniste, cette approche graphique soutient, à mon sens, un conte ambivalent, chancelant entre onirique et tragique.

Le studio Ghibli, plus qu’une marque de fabrique, est un vrai label de qualité. Et a su produire ici un véritable chef-d’œuvre.


Classé dans:Cinéma, Festivals Tagged: Isao Takahata, japon, LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA, studio ghibli

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