Magazine Cinéma

Top 3 : des films qui donnent envie de se tirer une balle

Publié le 26 février 2015 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Après un premier top assez sympathique, nous sommes passés du côté obscur en préparant un top 3 des films qui donnent envie de se tirer une balle. Bien entendu, l’intitulé peut-être perçu de différentes manières et nous avons chacun choisi l’angle que l’on souhaitait aborder. Ainsi, vous y retrouverez des films tellement affreux qu’ils donnent envie de se tirer une balle ou encore des films tellement compliqués mais bien pensés qu’ils donnent également envie de se tirer une balle. La pire combinaison possible reste cependant l’addition des deux précédentes.

Conclusion, chez Ma Semaine Cinéma, on a envie de se tirer une balle devant des franchises de pré-adolescents, devant l’injustice du sort de certains personnages ou encore cette ambiance oppressante de certains longs-métrages. Qu’est-ce que ça dit de nous ? Aucune idée. Mais espérons que vous aurez envie de (re)découvrir ou de (re)fuir ces films qui donnent envie de se tirer une balle, vous aussi, et n’hésitez pas à nous faire part de VOTRE top 3 en commentaire !

Les coups de fusil de … Adam

1. Hannah Montana, le film, Peter Chelsom, 2009.

Contrairement à ce que sous-entend le film, Miley Cyrus ne compose pas ses propres musiques. Le compositeur du long-métrage se nomme Alan Silvestri. Certains on peut-être ce nom en mémoire car il est également le compositeur de Qui veut la peau de Roger Rabbit, Predator, La souris, sans oublier son plus grand succès Retour vers le Futur. Rangez vos armes, écoutez, comparez, pleurez. Attention, le questionnement sur les raisons de ce changement peut vous donner envie de reprendre votre arme.

2. Last Days, Gus Van Sant, 2005.

Le lon

last-days-2005-16-g
g-métrage a pour objectif de vous donner envie de vous suicider. C’est un acte volontaire de cette œuvre contemplatrice, reflétant indirectement les derniers jours de Kurt Cobain. Meurtre ou suicide ? La question se posera encore si un homme est retrouvé une balle dans le crâne face à ce film …

3. Punishment Park, Peter Watkins, 2007.

Picture 14

Le film est une critique montrant que nos libertés sont torturées par la société. Dans la vie nous avons que deux choix : faire partie de celle-ci et alimenter ces injustices ou se battre contre elle pour mourir. Mais ce combat, quoi qu’il en soit, ne sera qu’une façon de montrer ses failles, et donc l’aider à s’améliorer. Vous ne trouverez pas d’onde d’espoir dans ce film, hormis le suicide…

Les coups de fusil de … Douglas

1. Le suicide intégral – Melancholia, Lars von Trier, 2011.

Silence. Le générique de Melancholia s’affiche sur un écran noir, ne brisant jamais le silence tonitruant qui paralyse la salle. Qu’est-ce que je viens de regarder. Psychés délétères de personnages pétrifiés par la peur de la mort, familles dysfonctionnelles sur fond d’apocalypse et long-métrage nihiliste au possible : il ne m’en fallait pas tant pour me taire plusieurs minutes, le visage grisé par le deuil, couleur marbre.

2. Le bad ultime – We need to talk about Kevin, Lynne Ramsay, 2011.

we-need-to-talk-about-kevin-we-need-to-talk-about-kevin-2011-2-g

Pervers et malsain, rendu glaçant par la mise en scène clinique de Ramsay (<3 la scène du Litchi <3) et le jeu immense d’Ezra Miller à contre-emploi (ou pas) : We need to talk about Kevin est une dérangeante réussite qui lacère les tripes à mesure que, mort-née, la relation matricide entre Kevin et sa mère se dévoile, à vif et jusqu’au sang. Le nôtre, en larmes.

3. La grosse déprime – Le secret de Terabithia, Gabor Csupo, 2007.

secret-de-terabithia-2007-18-g

« J’avais 12 ans quand j’ai pleuré à cause de Josh Hutcherson ». Même si j’imagine qu’aujourd’hui, à l’avenir et sur d’autres lèvres l’écho d’une telle phrase doit et devra beaucoup à la saga dystopico-tragique Hunger Games, dans mon cas elle a d’abord à voir avec un film moins connu quoique lui aussi estampillé « Jeune public ». Impossible de spoiler le retournement (d’estomac) qui mouilla mes jeunes yeux : là où s’attend un Narnia très Goonies, Terabithia cache son jeu macabre avec habileté.

Les coups de fusil de … Guillaume

1. Twilight, Catherine Hardwicke, 2008.

L’idée même de m’infliger une nouvelle fois Twilight me permettrait à elle seule d’appuyer sur la détente. Le summum de mièvrerie est tel que rire de ce film me paraît plus compliqué qu’en être consterné. De la photographie blafarde aux acteurs inexpressifs en passant par des idées visuelles toutes plus saugrenues les unes que les autres (le vampire boule disco est rentré dans la légende), Twilight mérite bien sa place dans un top de films qui donnent envie de se flinguer.

2. Melancholia, Lars Von Trier, 2011

Changement de

melancholia-melancholia-10-08-2011-3-g
registre radical avec Melancholia, incarnation même du spleen sur pellicule. L’esthétique est léchée à l’extrême, les plans et ralentis rivalisent de longueur, une famille se déchire et un mariage se croise avec la fin du monde. Aucune échappatoire ne semble possible et pourtant, toute cette anarchie se déroule dans le calme le plus total. Déroutant. Comme si le réalisateur avait décidé de partager sa dépression avec ses spectateurs. Bravo Lars, c’est réussi.

3. The Mist, Frank Darabont, 2007

jsQFbLFnMolJODLI8-NLg6YyOQs

L’épilogue est d’un nihilisme tellement hallucinant que l’envie de se tirer une balle à l’apparition du générique de fin risque d’envahir tout votre corps. L’expression prend d’ailleurs tout son sens ici. Plus intéressé par l’horreur sociale, Frank Darabont fait des merveilles quand il développe la psychologie de ses personnages. Ici en situation de crise, la nature humaine se révèle sous un tout autre jour. Noir, très noir.

Les coups de fusil de … Mathilde

1. Edward aux mains d’argent, Tim Burton, 1990

Je me souviens d’une soirée, j’étais au collège, où mes parents étaient rentrés pour me trouver pour la énième fois devant Edward, pleurant toutes les larmes de mon corps. C’est un très beau film, très poétique, avec un Johnny Depp fantastique… Mais le fait est que je le finis toujours avec un énorme sentiment d’injustice : le pauvre Edward est juste le gars le plus gentil et innocent de la Terre, mais s’en prend plein la figure parce qu’il refuse de coucher avec une cougar ou qu’il est amoureux de la copine d’un sale gosse.

2. West Side Story, Jerome Robbins et Robert Wise, 1960.

film-west-side-story19

Ne vous y trompez pas : J’ADORE West Side Story. Mais honnêtement, il n’y a pas plus con comme histoire. Le nombre de fois où si Maria et Tony et leurs copains avaient agi différemment, ça aurait mieux fini ! Bon, ok, c’est une adaptation de Romeo & Juliette, qui est loin d’avoir le dénouement le plus funky de l’histoire de la littérature. Mais finir deux heures d’une des meilleures comédies musicales qui soit, pleine d’humour et d’insolence -et de niaiserie, certes-, avec le héros qui se prend une balle… Ben, c’est une raison suffisante pour qu’il figure dans ce top 3.

3. L’Enquête, Vincent Garenq, 2015

Vincent Garenq raconte en 1h30

7775153119_affiche-du-film-l-enquete
l’enquête qu’à mené le journaliste d’investigation Denis Robert sur la société luxembourgeoise Clearstream, et qui a mené à un des plus gros scandales politico-financier des années 2000. Pour avoir accusé cette société de blanchir de l’argent, le journaliste a vécu une campagne de déstabilisation médiatique et divers procès en diffamation. On ressort du film avec un sentiment d’injustice prégnant, et l’impression que la bonne volonté de tout journaliste qui bosse bien et de juges intègres ne peut rien contre la toute-puissance de la Finance. De quoi se tirer une balle.

Les coups de fusil de … William

1. Die Hard 5 : une belle journée pour mourir, John Moore, 2013.

Je pensais que la franchise était arrivée à un point de non-retour avec le précédent volet des aventures de John McClane … Il n’en était rien. Ce cinquième opus atteint les paroxysmes du « n’importe nawak ». Sacrifiant l’esprit Die Hard pour celui d’un film d’action standardisé, ce long-métrage n’aura réussi qu’à me faire souffler d’agacement durant toute sa durée. Belle journée pour mourir qu’ils disaient…

2. Garden State, Zach Braff, 2005.

Le cinéma de Zach Braff et

GARDEN STATE
moi-même, c’est une longue histoire de haine. Je ne comprends pas comment on peut avoir un si beau potentiel et passer le plus clair de son temps à déclamer des conneries, certes spirituellement banales, sur le sens de la vie et les émotions complexes qui l’entourent. Le cri de rage des personnages sur l’auto-bus en fin de long-métrage peut se comparer au mien lorsqu’on me parle de ce film.

3. Titanic, James Cameron, 1998.

MCDTITA FE007

Découvert il y a peu sur grand écran, lors de la ressortie du long-métrage en 3D, je ne pensais pas que je serais face à de si longues heures … Si techniquement, Titanic possède de vraies qualités, ses éléments scénaristiques et son histoire à « l’eau de Rose » m’ennuie désespérément. C’est donc tout naturellement que l’envie de mettre fin à mes jours me vint à l’esprit durant le dernier acte, larmoyant et presque grotesque … Vite, quittons le navire.

Les coups de fusil de … Yannick

1. Annabelle, John R. Leonetti, 2014.

Annabelle est le spin-off qui a prouvé que l’on ne peut pas imiter la marque de fabrique de James Wan pour nourrir son film. Du haut de sa réalisation digne d’un téléfilm, on a peur de voir le pire arriver. Heureusement ce n’est pas le cas, mais en sortant de la salle, on pleure de désespoir face à une pâle copie sans intérêt et d’un prequel qui n’a aucune utilité dans l’univers.

2. Si je reste, R.J. Cutler, 2014.

If-I-Stay-5

Autant cette adaptation pouvait être intéressante, autant il faut avouer que Si je reste pose un dilemme au spectateur : « Dois-je attendre la fin du film pour sortir ? ». En effet, le seul, je dis bien le SEUL, intérêt du film réside dans les reprises de musiques. Sinon c’est plat, on devine la fin, et on s’ennuie.

3. Apocalypse Now : Redux, Francis Ford Coppola, 2001.

apocalypse-now-17-g

Si je l’intègre dans ce top, ce n’est pas que le film ait des défauts ou quoi que ce soit, mais qu’il arrive à user psychologiquement le spectateur. Cette apologie de la folie en pleine guerre du Vietnam nous donne l’impression de l’avoir fait en même temps que les personnages. On en ressort bouleversé, au point qu’on puisse presque s’en tirer une balle dans la tête.


Retour à La Une de Logo Paperblog