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Critiques Séries : Battle Creek. Saison 1. Pilot.

Publié le 02 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Battle Creek // Saison 1. Episode 1. The Battle Creek Way (Pilot).


Créée par David Shore (House) et Vince Gilligan (Breaking Bad) il y a dix ans, Battle Creek a refait surface chez CBS l’an dernier. Associer deux grands noms de la télévision comme ceux-ci rend forcément curieux même si le résultat est assez décevant. Battle Creek date donc d’avant que Vince Gilligan créé Breaking Bad ce qui permet aussi de tenter de chercher de potentielles connexions entre les deux séries même si sincèrement, je n’en ai pas vraiment trouvé. Afin de mettre tout cela en scène ils ont fait appel à Bryan Singer (X-Men : Days of the Future Past) qui avait déjà mis en scène pour David Shore le pilote de House. On retrouve d’ailleurs le même aspect visuel, le même éclairage, le même côté légèrement suranné. Je pense sincèrement que c’était une bonne idée de revenir à quelque chose de visuellement proche de ce qui avait été fait dans House car cette dernière avait un univers visuel léché qui me plaisait. Visuellement, je n’ai donc rien à redire sur Battle Creek. Je dirais même au contraire que c’est l’un de ses meilleurs aspects. Ce premier épisode n’est pas ce que j’ai vu de mieux cette saison parmi les pilotes mais pas ce que j’ai vu de plus mauvais non plus.

Dans le commissariat sous-équipé de Battle Creek dans le Michigan, le détective Russ Agnew n'a pas bonne réputation. On dit qu'il est méchant, insensible. Personne ne veut faire équipe avec lui. Personne jusqu'à ce que Milton Chamberlain, un agent du FBI qui vient tout juste de débarquer pour prêter main forte à l'équipe de bras cassés, le choisisse, lui, comme partenaire. Leurs visions très différentes de la vie ne vont pas faciliter leur entente, mais leur complémentarité ne peut qu'être un atout pour nettoyer efficacement les rues de la petite ville...

Disons que le nom des deux créateurs mettent des attentes dans la tête du téléspectateur et l’un de ses défauts est aussi l’un de ses atouts. Je parle du côté un peu dépassé du script. On sent qu’il y a une ambiance un peu old-school comme on ne fait plus trop de séries policières de nos jours. Ce retour en arrière est un défaut car cela ne permet pas d’y voir une série si originale que ça. Mais c’est aussi un atout car cela change des séries policières qui veulent nous surprendre par tout un tas de choses ultra surréalistes que cela soit un homme qui revient à la vie, des consultants en tout genre ou encore des équipes scientifiques. Battle Creek fonctionne sur un registre ultra classique, comme on résout des crimes sans avoir besoin de tout un tas d’accessoires. Le seul accessoire de notre duo c’est leur esprit de déduction, la façon dont ils sont plongés au coeur de l’action et leur façon de faire. Au casting on retrouve alors Dean Winters (Law & Order : SVU) qui a déjà une expérience dans le registre de la série policière et que j’aime beaucoup (bien qu’il me fasse penser encore et encore à Voight de Chicago P.D.) et Josh Duhamel (Las Vegas) qui avait disparu des écrans depuis la fin de sa précédente série et qui fait un retour plutôt convaincant dans un registre différent.

Le duo principal de Battle Creek fonctionne donc très bien et c’est l’un des atouts de la série. Sans ces deux là, ce serait une série bien plus ennuyeuse qu’elle ne peut l’être par moment. Le truc c’est que le premier cas que l’on nous propose manque de surprises. La série manque de substance dans sa façon de décrire les personnages et l’univers dans lequel ils baignent. Les monologues de nos deux héros Agnew et Chamberlain sont parfois un peu simplistes et manquent peut-être d’un peu de personnalité. Il y a de bons moments mais c’est uniquement quand la série tente de se concentrer sur la personnalité des deux héros, pas sur l’affaire de la semaine qui n’a finalement pas de grand intérêt. Chamberlain explique qu’il a voulu travailler avec Agnew car il est capable de tout, surtout de sauver Battle Creek jusqu’à en risquer sa propre carrière. Mais l’inverse est différent. Il y a des moments de série de duos de flics qui nous rappellent un peu les années 90. La petite musique de fond un peu blues-jazzy casse peut-être aussi un peu l’ambiance et me rappelle des séries terriblement mauvaises (je pense notamment au remake de Rake). Je serais là pour les prochains épisodes mais ce premier est suffisamment décevant pour en dissuader plus d’un de revenir.

Note : 4.5/10. En bref, le cas de la semaine prend de la place et n’a pas de grand intérêt. Les personnages et l’univers de Battle Creek sont alors caché là derrière. Décevant malgré une mise en scène plutôt sympathique de la part de Bryan Singer.


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