Amirul Arham poursuit son travail autour de Muhammad Yunus, Prix Nobel de la paix avec la Grameen Bank. Il a réalisé plusieurs films autour de ce banquier un peu particulier qui prête aux pauvres, qui accompagne l’émancipation économique de femmes, qui se préoccupe de la santé des Bangladeshi empoisonnés par l’arsenic dans l’eau des puits. Cette fois, nous allons approcher le concept de Social Business. J’avoue ne pas comprendre le sous-titre du documentaire, « la main visible du marché ». Mais ce que nous aide à comprendre le film, c’est peut-être d’abord que l’économie doit redevenir l’organisation de la maison, c’est-à-dire des humains qui y vivent. Pas de condescendance dans la démarche de l’inventeur du micro-crédit. Simplement l’idée que l’homme et la femme se sont donné des outils pour vivre mieux et qu’il faut rendre ces outils à leur destination première. Muhammad Yunus ne critique pas la spéculation. Il parle le même langage que les capitalistes et leur démontre que le marché peut être au service de la vie sociale. Et le patron de Danone s’y intéresse, et les spécialistes de Véolia y participent. Sans doute veulent-ils valoriser leur image, mais en tout cas, ils permettent à des gens de construire des vies meilleures. Et le concept de Social Business, cet oxymore, apparaît comme ce qui fut à la base de nos sociétés humaines : l’échange.
Ce film était projeté dans les locaux de la SCAM à Paris.
Jeu de briques
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Pacman
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