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Critiques Séries : American Crime. Saison 1. Episode 2.

Publié le 14 mars 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Crime // Saison 1. Episode 2. Episode Two.


Le premier épisode d’American Crime était bon mais pas à la hauteur de mes attentes. Disons que j’apprécie l’idée qu’il y a derrière la série mais quand on me vend l’une des meilleures nouvelles séries de ces dernières années, j’ai des attentes. Ce second épisode parvient à mieux cerner ce que j’attends de la part de cette série. J’aime beaucoup le personnage de Russ par exemple. Timothy Hutton arrive à être émouvant de façon assez simple. La série ne veut pas trop en faire autour de lui, simplement pour nous montrer qu’il est émotionnellement instable, qu’il a encore beaucoup de choses à faire avant de passer à la suite. Nous avons également Barb, son ex femme, incarnée par une Felicity Huffman naturelle. Elle me rappelle énormément ce qu’elle faisait dans Desperate Housewives où Lynette était pour moi le personnage le plus vrai et le plus simple de toute la série. Ce qu’il y a également d’intéressant avec American Crime c’est le fait que la série parvient aussi à mettre en scène les différents parents qui apprennent des choses sur leurs enfants qu’ils pensaient connaître si bien. Barb apprend par Russ et ensuite par la police qu’une grande quantité de drogues, bien plus grande que pour une utilisation personnelle, a été trouvée à la maison de Matt et Gwen lors de l’enquête.

La façon dont les choses évoluent dans cet épisode est quelque chose qui me plaît car l’on apprend à connaître les personnages de la série de façon différente, sans compter que la différence de race se fait de plus en plus ressentir. C’est une partie de la série qui m’intéresse car le traitement des crimes raciaux est quelque chose que American Crime se doit de réussir. La façon dont Barb, en pleure, dit « Hate crimes can happen to white people » est un moment bouleversant, en grande partie grâce à la prestation de Felicity Huffman qui a un vrai impact. Elle pense qu’elle a fait du bon boulot en tant que mère, ou en tout cas tout ce qu’elle pouvait pour rendre la vie de son fils heureuse, mais elle n’arrive pas encore à cerner que finalement, faire de son mieux n’est pas suffisant et d’ici la fin de la saison, je suppose que beaucoup de choses vont changer de ce point de vue là. C’est quelque chose que les parents de Gwen, Eve et Tom, ont eux aussi du mal à cerner. Gwen est toujours hospitalisée et inconsciente ce qui ne permet pas encore de savoir ce qui s’est réellement passé ou bien son point de vue. Mais ils vont apprendre qu’elle n’a pas été violée (alors que cela fait été suspecté au premier abord).

Mais Gwen aurait plutôt participé à des relations sexuelles consenties avec plusieurs partenaires. Ce qui renforce alors de nouveaux soupçons. Eve et Tom sont de bons chrétiens et maintenant ils ne vont plus voir leur fille de la même façon. Cela se comprend et je trouve que American Crime parvient à en faire quelque chose de réellement intéressant. Mais le point de vue de tout le monde est utilisé, surtout des parents, afin d’avoir un véritable regard sur leurs enfants. Quand on est parents on ne sait jamais qui sont vraiment nos enfants parfois car ils ont eux aussi leurs jardins secrets. Il faut bien le comprendre après ce jardin secret peut être grave comme ici ou beaucoup moins. La famille Gutierrez continue de subir elle aussi les conséquences. Tony entre en maison de correction pendant que son père Alonzo et sa soeur Jenny tentent de trouver un avocat qui pourrait leur permettre de savoir ce qu’ils peuvent faire. Finalement, je trouve que American Crime a enfin choisi le ton qu’elle voulait employer et cela fonctionne très bien. C’est même presque étonnant de voir American Crime aller dans ce sens là car le premier épisode me donnait l’impression que l’on allait voir une série peut-être un peu plus thriller-esque et moins attachée aux états d’âme alors qu’au fond je pense que c’est peut-être ce qu’il y a de plus émouvant.

Note : 7/10. En bref, un épisode globalement réussi grâce à l’implication que la série tente de donner au spectateur.


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