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Anton Tchekhov 1890: René Feret, Tchekhov, même combat!!

Par Filou49 @blog_bazart
15 mars 2015

tchekhov-affichePour ma traditionnelle avant première du dimanche soir qui, je le rappelle pour ceux qui découvriraient la rubrique, met en avant un film peu médiatisé qui sort sur nos écrans le mercredi d'après, j'aimerais vous parler du film "'Anton Thekhov 1890" de René Feret.

Voilà en tout cas un film qui nous annonce la couleur dès son titre: à savoir celui de nous raconter la vie du dramaturge soviétique Anton Tchekhov mais seulement au prisme d'une année charnière, 1890, année pendant laquelle Anton Tchekhov obtient le prix Pouchkine et l’admiration de Tolstoï.

Mais lorsque l’un de ses frères meurt de la tuberculose, Anton le vit comme un échec personnel et veut fuir sa notoriété et ses amours. Il se souvient de sa promesse et décide alors d’aller sur l’Ile de Sakhaline, à 10 000 kilomètres de Moscou, à la rencontre de bagnards.

On le voit , l'idée de René Féret (dont je n'ai toujours pas oublié le magnifique "Baptême" vu pourtant en sa sortie en 1987, cette histoire si touchante et émouvante d'une famille française du Nord de la France avec en tête d'affiche la lumineuse et sensible Valérie Stroh) ressemble un peu sur le papier à celle qui a guidé le film Selma dont je vous ai parlé mardi dernier, à savoir raconter la biographie d'un immense homme non par dans sa vie en globalité, mais par le prisme d'un évènement qui a marqué à jamais sa vie et son oeuvre.

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Sauf que si "Selma" s'appuyait sur une efficacité toute hollywoodienne qui m'avait bien séduit, le film de René Féret, réalisé évidemment avec des moyens plus que réduits, a du mal à passionner.

La faute sans doute à une mise en image un peu trop scolaire et compassée, àun manque de moyens évident qui font que les scènes de foule (les scènes de bal ou celles situées à Sakhaline) manquent d'incarnation, à un défaut de souffle et de lyrisme dans la mise en scène pour éviter le coté scolaire et un peu empesé  du film et à des acteurs pas toujours très convaincus et convaincants.

Difficile de croire à tous ces acteurs français qui jouent des russes sans aucun accent (un peu comme Wilem Dafoe qui incarnait Pasolini dans le film de Ferrara), même si la prestation du décidemment génial Frédéric Pierrot en Tolstoi vaut assurément le détour!

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Cela dit, malgré ces réserves, le film peut finir par toucher, surtout dans la dernière partie,  par la sincérité évidente du cinéaste.

Il faut dire que René  Feret  porte ce projet de film depuis longtemps tant il s'est identifié pleinement à ce génie de la littérature russe ('Le monde de Tchekhov fait résonner le mien ; ce que j’ai vécu alimente en creux le film et nourrit le jeu des acteurs", explique t-il  notamment dans le dossier de presse) et nous prouve qu'il peut être à sa manière le Tchekhov français d’un cinéma sensible et droit dans ses bottes!!

Anton Tchékhov 1890 Bande-annonce


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