Le Canada bombardera aussi en Syrie, confirme Stephen Harper

Le Canada poursuivra sa lutte contre le groupe armé État islamique jusqu’en Syrie, a confirmé Stephen Harper mardi matin aux Communes. «Selon nous, l'État islamique ne doit plus pouvoir trouver refuge en Syrie», a déclaré Harper.
  Le premier ministre s’est levé en Chambre pour annoncer ce qu’il avait en tête pour ce deuxième pan de la mission canadienne contre l’EI. «Le fait de continuer à réduire l’EI nécessitera des frappes contre ses opérations et ses infrastructures là où elles sont, y compris en Syrie», argue la motion du gouvernement conservateur, parrainée par le ministre des Affaires étrangères Rob Nicholson.
  Les conservateurs proposent donc de prolonger d’un an – au plus tard jusqu’au 30 mars 2016 – la mission actuelle et de l’élargir pour bombarder non seulement le nord de l’Irak, mais aussi désormais le nord de la Syrie où s’étend l’État islamique. La motion du gouvernement sera débattue jeudi. M. Harper demande à l’opposition d’appuyer sa proposition «de fournir des moyens militaires pour lutter contre l’EI et les terroristes alignés sur l’EI, notamment une capacité de frappe aérienne pour mener des frappes aériennes en Irak et en Syrie», est-il détaillé dans sa motion.
  Le gouvernement promet dans le libellé qu’il «continue à ne pas envoyer des troupes de combat au sol».
  Le NPD a déjà prévenu qu’il s’opposerait à ce nouveau pan de la mission.
  Les libéraux s’étaient aussi opposés au premier volet, qui avait envoyé des forces spéciales former les soldats kurdes et irakiens en Irak et qui avait lancé des frappes aériennes en Irak. Les troupes de Justin Trudeau n’ont pas voulu présumer de leur position cette fois-ci, arguant lundi qu’elles attendraient de voir la motion des conservateurs avant de se prononcer.
Source : LeDevoir