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film : " la sapienza " d'Eugène Green

Par Dina_gar

   J'ai fait un aller-retour Paris exprès pour ce film. J'ai vu les quatre films précédents d'Eugène Green, grand amateur  du baroque dans tous les domaines  que ce soit musique , théâtre  , ici  architecture.   Benjamin Lazar qui a travaillé à une mise en scène du "Bourgeois gentilhomme" à l'abbaye de  Royaumont , il y a quelques années , a cité Eugène Green  qui a été ,en quelque sorte,  son maître pour ce qui concerne  l'art  baroque .Eugène Green  est un américain (Etats Unis) qui a préféré vivre en France , il aime les langues latines... Il apparaît dans le film  , la nuit , assis  sur un banc ,  il est un réfugié qui craint la disparition de la langue de son pays  d'origine... Dans tout le film  la diction est impeccable , avec toutes les liaisons , et dans les films précédents  la façon de parler était encore plus radicale ...

   Alexandre (Fabrizio Rongione) , architecte d'une quarantaine d'années,  ,est en même temps encensé dans son métier  mais on lui demande d'apporter des modifications à son dernier projet... Il est un peu las des  exigences  du temps présent  ,  et en outre  son couple   ne va pas bien  (la scène au restaurant  , où ils sont figés dans le silence ). Il pense revenir  sur  un projet qui lui tient à coeur depuis longtemps : une étude  sur l'architecte Francesco Borromini du XVIIème siècle. Il envisage un voyage en Italie  ; sa femme Aliénor(Christelle Prot Landman), psychologue ,l'accompagnera.

   Première étape, Bissone, au bord du Lac majeur où est né  Borromini . Là, ils rencontrent  deux jeunes ,  Goffredo, futur étudiant en architecture à Venise et sa soeur  Lavinia , de santé fragile, avec lesquels ils  sympathisent.

   Alexandre et Goffredo iront à Rome , en passant par Turin , Aliénor restera à Bissone où s'approfondira sa elation avec Lavinia... Et ce sont de grands et beaux moments , à Rome , devant les monuments lumineux  conçus par Borromini... En même temps qu'on avance dans le film  , dans la beauté et la lumière,  les personnages , Alexandre surtout,   s"épanouissent et les dernières images sont sublimes....

  Je suis sortie de la salle éblouie par la beauté qui émane de ce film au style très personnel d' Eugène Green ..

  


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