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PERTE de POIDS: Les bénéfices d'une prise en charge psychologique – APA

Publié le 30 mars 2015 par Santelog @santelog

PERTE de POIDS: Les bénéfices d'une prise en charge psychologique  – APAUn aspect majeur du contrôle du poids est la compréhension et la gestion de la psychologie, c’est-à-dire des pensées et des comportements qui vont interférer avec la perte de poids. Ce mémo de l’American Psychological Association (APA) décrit comment une prise en charge psychologique peut apporter en efficacité à un régime de perte de poids prescrit et suivi par un médecin ou un professionnel de la nutrition. Quelques repères simples qui engageront les sujets en surpoids ou bien ceux qui ont des difficultés à maintenir leur poids à consulter aussi un psychologue.

Le contexte incite à mettre toutes les  » chances  » de son côté alors que l’épidémie d’obésité est en hausse, en particulier chez les jeunes. Les experts de l’APA appellent ainsi la prévalence de 33% su surpoids aux Etats-Unis et donc la nécessité, pour un Américain sur 3 de mieux contrôler son poids. Ils rappellent qu’environ un enfant sur 6 aux États-Unis est obèse. En France, on rappellera qu’environ une personne sur 8 est obèse et que 40 % de la population française est en surpoids.

La recherche se penche de plus en plus sur l’obésité en tant qu’addiction à la nourriture, montrant que non seulement, certains nutriments, comme les corps gras agissent sur notre cerveau et précisément sur le circuit de la récompense impliqué dans la dépendance. La nourriture, seule  » substance  » parmi les substances à être aussi et surtout une nécessité biologique se prête ainsi de plus en plus au modèle de la dépendance. On retrouve avec la nourriture le caractère compulsif ou le manque de contrôle, comme dans les crises de boulimie par exemple.

D’ailleurs, on peut citer ces traits de psychologie mis en cause par de nombreuses études, dans le risque de surpoids et d’obésité, comme l’impulsivité – la même que celle qui conduit certaines personnes à l’excès d’alcool ou à l’usage de drogues-, la  » compulsivité  » avec des circuits du cerveau impliqués dans les comportements compulsifs en relation surprenante avec l’obésité, le déni, non seulement sur l’excès de poids mais le déni aussi sur la taille des portions consommées. Ces quelques exemples, ajoutés aux situations fréquemment associées à la prise de poids, elles-mêmes généralement associées à des stress illustrent l’importance des facteurs psychologiques dans la prise de poids ou le succès d’un régime de perte de poids.

Manger moins et faire plus d’exercice souvent ne suffisent pas: Certes, c’est le rôle de l’APA de  » défendre  » l’apport du psychologue, cependant, il est clair que ces experts vont chercher à connaître puis comprendre l’histoire, les préoccupations, les antécédents médicaux, les niveaux de stress, le soutien social, bref la vie du patient pour pouvoir mieux le conseiller sur les changements de comportement et de mode de vie nécessaires à atteindre son objectif de poids. Non seulement le psychologue prendra la mesure de l’histoire globale de son patient mais aussi de ses maladies ou troubles éventuels qui peuvent expliquer la prise de poids ou l’échec de la perte de poids. Enfin, souligne l’APA, le psychologue travaille fréquemment dans un contexte où la santé mentale et les services médicaux sont intégrés.

Le comportement alimentaire sera considéré dans sa globalité : Habitudes alimentaires, attitudes vis-à-vis de l’alimentation ou de certains aliments, apports alimentaires effectifs, image corporelle, croyances (finir son assiette, dessert en fin de repas, consommer tout ce qu’on veut après l’exercice, la compensation par l’alimentation…), car tous ces éléments ont leur importance dans la prise de poids. Ces mêmes comportements seront aussi ceux qui sabotent les efforts de perte de poids.

L’image complète du patient est donc l’objectif de la première visite chez le psychologue. C’est ensuite que pourra être établi un plan de traitement.

De la psychologie à la pratique : Les plans de traitement diffèrent d’un individu à l’autre, mais ont tendance à être bref. Le plan comporte l’éducation à l’auto-surveillance, l’explication des  » mauvaises  » croyances, la construction d’une nouvelle capacité d’adaptation et l’aménagement de l’environnement (maison, bureau) de manière à soutenir les objectifs de poids et de santé. Il s’agit donc pour le patient, avec l’aide du psychologue, de lever les obstacles à la perte de poids, d’identifier les facteurs positifs de mode de vie, donc de changer les mauvaises habitudes, de développer non seulement de nouvelles compétences mais aussi de nouvelles façons de penser.

Un nouveau comportement de santé à la fois : Le psychologue s’efforcera de ne demander au patient qu’un changement de comportement à la fois. Ainsi, les personnes souffrant d’anxiété et de dépression, de troubles du comportement alimentaire ou de maladies chroniques auront un temps de traitement plus long. Néanmoins, les étapes majeures sont toujours centrées autour des mêmes principes :

·   L’autosurveillance : Les sujets qui se contraignent à écrire tout ce qu’ils consomment dans un journal alimentaire quotidien, ceux qui tentent de comprendre leurs comportements alimentaires et d’identifier les erreurs à rectifier, réussiront mieux à perdre du poids.

·   L’activité physique : L’auto-surveillance, à nouveau, de la quantité d’exercice pratiqué, de l’activité quotidienne (fitbit) est aussi un atout.

·   La régularité alimentaire : Manger à heures régulières favorise le respect d’un objectif. Sauter le petit déjeuner ne favorise pas forcément la perte de poids.

·   La conscience alimentaire : Manger lorsqu’on a faim et se concentrer sur son repas c’est-à-dire accroître à la fois sa conscience de la faim et de la satiété contribue à mieux réguler ses apports en fonction de ses vrais besoins.

·   Comprendre ses propres associations avec l’alimentation : Certaines émotions, expériences ou situations peuvent déclencher des comportements alimentaires particuliers. Mieux les connaître permet de mieux les refreiner.

·   Identifier ses émotions. Il est important de comprendre ce qui se passe émotionnellement lorsqu’on grignote ou lorsqu’on choisit des aliments malsains. C’est aussi de moyen de trouver une autre façon que l’alimentation pour répondre à la situation.

·   Renforcer les comportements sains, éliminer les malsains : Modifier certains de ses facteurs de mode de vie n’est pas une punition.

L’aide du psychologue peut contribuer à  » chasser  » ces sentiments négatifs et à trouver d’autres moyens pour récompenser les changements positifs de mode de vie.

Source: American Psychological Association Fact sheet  » Getting your weight into control “(Visuel APA)

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