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Critiques Séries : Community. Saison 6. Episodes 3 et 4.

Publié le 01 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Community // Saison 6. Episodes 3 et 4. Basic Crisis Room Decorum / Queer Studies & Advanced Waxing.


Après les deux premiers épisodes de la saison 6 de Community j’ai cru un instant que je pourrais perdre complètement espoir en la série et je suis heureux de voir que finalement ce n’était qu’une petite frayeur. Avec « Basic Crisis Room Decorum », sans parvenir à retrouver complètement l’énergie de la série, on a énormément de scènes drôles et surtout d’idées intelligentes. J’ai beaucoup aimé dans cet épisode la façon dont on tente de gérer une crise, celle du Greendale Community College, qui redevient le temps de cet épisode le personnage central de la série. C’est intéressant de voir qu’il y a toujours des bêtises à raconter autour de cette fac publique alors que l’on a l’impression d’avoir déjà tout vu et tout entendu à son sujet. Cet épisode est intéressant pour la vision qu’il a de la série de nos jours. Ce n’est pas un épisode qui colle avec ceux que l’on a vu précédemment de la série, en grande partie car le casting n’est plus le même (ou presque) et que la série tente donc de nous proposer une sorte de reboot réussi de la série. Avec une vraie proposition intelligente derrière. Cet épisode permet de confronter les points de vue, les personnages, les histoires, et de faire quelque chose de réellement intense (ou presque).

En tout cas, d’un point de vue narratif, cet épisode a tout d’une excellente idée et à l’écran, c’est tout simplement jouissif. Pas tout le temps mais la plupart du temps. Disons que j’ai le Community que j’aime, celui qui se trouve être inventif, surtout dans sa façon de proposer quelque chose de nouveau. La série accepte le fait qu’elle n’est plus la même qu’avant et nous délivre donc quelque chose en conséquence. La façon dont l’épisode parvient à utiliser l’idée d’une « crise » est tout de même assez intelligent et surtout bien élaboré. Cela permet souvent à l’épisode de nous offrir quelques séquences meta assez délirantes (toute l’histoire de Ruffles the dog est tout de même l’une des histoires les plus barrées de Community depuis un sacré bout de temps). L’an dernier la série avait surtout fait des références aux précédentes saisons comme un dernier hommage avant de dire au revoir. Cette année la série s’est ouvert un nouveau chapitre (comme avait tenté de le faire la saison 4 avec les nouveaux showrunners, sans succès malheureusement). Dan Harmon a surtout compris que sa série pouvait se régénérer et qu’il n’avait probablement pas besoin de dire au revoir aux personnages de si tôt. Ce qu’il a compris également c’est que Community peut très bien renouveler son casting au fil des années (sauf Ken Jeong qui a annoncé dans la presse récemment qu’il ne quitterait jamais Community, la plaie…).

Ruffles est donc un débat intéressant qui permet d’avoir plusieurs points de vue, de parler aussi de l’absurdité de Greendale même, du fait que cette fac ne mène les gens à rien du tout. En tout cas, le script est ingénieux dans sa façon de proposer quelque chose de nouveau et surtout dans sa façon d’utiliser les personnages de façon originale. Je pense par exemple à Paget Brewster. Ce n’est pas la meilleure actrice de drame au monde mais en termes de comédie, je trouve qu’elle a vraiment sa place et elle démontre depuis le début de la saison qu’elle est surtout dans Community comme si elle était là depuis le départ. Elle s’est très bien intégrée dans le moule, tout ce que en somme je pouvais demander de la part de cette série. Avec « Queer Studies & Advanced Waxing », je ne sais pas forcément ce que j’ai envie de retenir de la part de Community mais c’était tout de même un épisode assez intéressant dans son ensemble lui aussi. Cet épisode permet surtout à Community de faire un premier pas en avant, et peut-être un autre (mais pour ce dernier dans le mauvais sens). Disons qu’il y a deux idées dans cet épisode et une qui est tout simplement ratée. La plus réussie c’est celle qui entoure l’histoire du Dean. L’homosexualité de ce dernier a toujours été un point important du personnage.

Mais la série n’a surtout eu de cesse de le suggérer histoire de pouvoir jouer sur la relation crypto-gay qu’il y a entre le Dean et Jeff. Maintenant que Community entre pleinement dans l’histoire du personnage, elle nous offre des tas de séquences assez amusantes à ce sujet. Si je trouve presque regrettable d’étaler tout ça comme ça, cela fonctionne malgré tout, ne serait-ce pour que « Gay Dean, Gay Dean, Gay Deaaaaann… » sur fond de l’instrumentale de Jolene. C’était tout simplement excellent. Le problème de cet épisode c’est Ken Jeong. Au bout de 6 saisons on sent que Dan Harmon ne sait toujours pas quoi faire de ce personnage et l’acteur est tellement irritant que forcément, ce n’est pas facile de nous aider à l’apprécier. Je ne comprends pas vraiment ce que pourrait bien nous raconter le personnage de Chang pour devenir réellement intéressant, surtout quand on voit que les scénaristes n’ont pas réussi à faire quelque chose de différent. Forcément, le coupler dans cet épisode avec Annie était une très mauvaise idée même si la référence à Karaté Kid n’était pas forcément bête sur le papier. Je trouve juste que Community n’a pas vraiment su quoi en faire et je m’attendais à ce que cela soit fait de façon légèrement plus drôle.

Ce n’est donc pas étrange que j’ai préféré l’histoire du Dean. Surtout que le fait qu’il puisse parler de son homosexualité de façon bien plus ouverte permet aussi au personnage de nous apporter une nouvelle palette d’idées que Community tente d’exploiter à sa façon, clipesque à souhait parfois (pour les couvertures de magazines par exemple) mais aussi terriblement efficace et intelligent à côté.

Note : 8.5/10 et 8/10. En bref, avec ces deux épisodes je retrouve le Community que j’aime énormément. A suivre en somme…


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