Venise bombardée

D'avril à août 1849 les autrichiens bombarderont Venise au rythme moyen d'un millier de bombes par jour.

Des bombes les plus dangereuses ressemblaient à nos grenades modernes, mais elles ne pouvaient atteindre que les limites ouest de la lagune, la grande majorité finissait dans les eaux de la lagune.

Les autrichiens on ensuite essayé de donner une plus grande efficacité à leur technique, en envoyant des boulets de canons accrochés à des ballons, espérant provoquer des incendies dans la ville.

La vue de ces ballons rouges dans le ciel nocturne de la ville a conduit les vénitiens à les rebaptiser avec humour " arance di Vienna. " Ces oranges de Vienne n'avait pas du tout la fiabilité escomptée, et firent peu de dégâts et de victimes.

Ces bombardements, loin d'affecter la détermination des vénitiens, ont, bien au contraire, renforcés leur intention de résister et de continuer la lutte.

Parmi de nombreux observateurs, Paul Ginsborg rapporte à propos de la nuit du 2 avril 1849 :

" Les dégâts que les canonnades, plombant vers le sol, ont causées sur les toits et sur les murs des maisons sont très faibles. De toute la nuit, nous n'avons à déplorer qu'un seul blessé. Le feu nourri de ces projectiles a duré environs une heure puis a ralenti. A présent, c'est juste un tir de temps en temps, contre nos batteries et parfois sur la ville. Nos travaux ne souffrent d'aucun dommage. De notre côté, nous avons répliqué avec un feu très peu nourri pendant la nuit, l'obscurité ne permettant pas d'ajuster avec précision les cannons. Mais dès le début de l'aube, nous avons renforcé nos tirs qui ont fait beaucoup de dégâts à l'ennemi qui a été obligé de ralentir encore plus ses coups. "