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Histoire de mon prolapsus génital, l'hystérocèle. Episode 4 : Hystérectomie vaginale

Publié le 05 avril 2015 par Séverine
Dans mon dernier billet, j'en étais restée sur la date fixée pour mon opération...
Tu peux retrouver les précédents billets sur le sujet en cliquant sur ces liens
  1. Histoire de mon prolapsus génital, le colpocèle. Episode 1 : Découverte, interrogations et incertitudes
  2. Histoire de mon prolapsus génital, le colpocèle. Episode 2 : rééducation, mal-être et incertitudes
  3. Histoire de mon prolapsus génital, l'hystérocèle. Episode 3 : les réponses et la décision
Histoire de mon prolapsus génital, l'hystérocèle. Episode 4 : Hystérectomie vaginale
La date du 15 décembre 2014 a donc été fixée pour mon intervention.
Je savais que l'attente serait longue, mais avec le boulot que je fais, organiser mon remplacement à la va-vite n'était pas envisageable pour moi, je ne voulais pas que les enfants se retrouvent ballottés d'un endroit à un autre et qu'ils vivent mal cette situation, j'ai donc préféré me faire opérer juste avant Noël pour que ce soit plus facile pour les parents.
Si j'ai passé le mois de septembre et d'octobre sans trop de difficultés supplémentaires, j'ai vraiment commencé à peiner les dernieres semaines restantes et j'ai cru un moment devoir me mettre en arrêt...
Autant j'arrivais à garder mon utérus assez haut en contractant mon périnée avant, là dès le pied posé au sol le matin, je n'y arrivais plus...et après une journée de boulot avec 3 ou 4 enfants selon les jours, autant te dire que je me retrouvais avec le bordel bien bas le soir venu, avec une fatigue physique intense car je passais mon temps à tenter de faire remonter ce truc qui voulait juste se barrer et avec surtout, une charge émotionnelle au taquet, je n'en pouvais plus !
Même si j'avais appris au fil des jours à vivre avec mon fil de pêche qui décidait quand bon lui semble de venir me piquer, même si je savais que j'en aurai bientôt fini avec tout ça, l'hystérocèle avait envahi ma vie, la conditionnant entièrement.
Plus de marche, plus de câlins (même si nous avions "l'autorisation" des médecins, c'était juste impossible, autant pour lui que pour moi), plus trop de voiture, plus de courses, bref plus rien.
Quelques jours avant l'opération, je suis allée faire le bilan pré-opératoire ainsi que l’entretien avec anesthésiste.
Je savais que je pouvais choisir entre deux types d'anesthésie, mon médecin l'avait évoqué mais la froussarde que je suis avait déjà pris sa décision et j'avais évidemment opté pour la totale, ne rien voir et ne rien sentir :D
Sauf qu'au cours de cet entretien, j'ai changé d'avis. Enfin on m'a fait changé d'avis !
L'anesthésiste m'a expliqué les différences entre les deux et là où l’anesthésie locorégionale l'a emportée sur la générale, c'est sur le confort ressenti à mon réveil.
Elle m'a expliqué qu'après l’intervention, la zone, bien malmenée durant les presque 2 heures d'intervention, ainsi que la pose d'une sonde urinaire qui allait irriter le tout (j'avais à ce moment des étoiles dans les yeux tellement elle me vendait du rêve :P) se réveillerait en même temps que tout le reste et que l'inconfort ressenti à ce moment là était bien plus intense qu'avec une anesthésie par péridurale, allant même jusqu'à me dire que c'était carrément le jour et la nuit !
Ceci confirmé par l'infirmière anesthésiste qui se trouvait aussi en face de moi et qui m'a affirmé qu'en salle de réveil, les femmes se réveillant après une générale, demandait instantanément des médocs pour les soulager !
Alors que celles ayant préféré la péridurale, pas du tout.
Pourquoi ?
Parce que l’anesthésie par péridurale est bien plus longue. Je ne sentirai rien au moins jusqu'au lendemain matin, laissant ainsi le temps à mon corps et à moi de nous reposer vraiment. La récupération en serait d’autant plus rapide.
Déjà là, j'avais changé d'avis mais la trouillardise ainsi que la "légère" honte de me retrouver cul nu, jambes écartées  avec bon nombre d'intervenant s'affairant sur mon bordel, me rendait encore vachement réticente.
Quelques minutes plus tard, après que j'ai exposé mes petits tracas, qu'elles ont très bien compris d'ailleurs, j'ai accepté l’anesthésie locorégionale pour mon intervention.
Pourquoi, parce qu'elles ont su me rassurer, me dire que mon cul n'intéressait personne dans le bloc, que je serai tellement détendue (elle m'a prescrit des décontractant pour stopper toutes angoisses auxquelles je suis souvent sujettes) et qu'elle prenait même le pari que je m'endormirai pendant l'opération, parce que ça arrivait tout le temps !
En sortant de mon rendez-vous, j’étais vraiment sereine, même si parfois au cours des jours qui ont suivi, une petite voix me disait que j'étais complètement chtarbée :D
Dimanche 14 décembre.
Je me suis complètement épilée, m’évitant ainsi de le faire là-bas. J'ai pris un long bain, je me suis détendue.
18h: j'arrive à l'hôpital où je remplis la paperasse et on me confirme que j'ai bien une chambre seule, ouf de soulagement !
Un léger repas (hummm miam miam) et un lavage dedans ^^ dehors plus tard, je prends un décontractant et un somnifère (tellement puissant que j'ai dormi toute la nuit sans broncher).
Lundi 15, jour J de mon hystérectomie vaginale.
On m'avait demandé de me réveiller vers 7h, de reprendre une douche à la bétadine et d'avaler de nouveau un décontractant.
Autant te dire que je n'en prends jamais et que j'étais déjà totalement perchée :D
Aucune angoisse, la zénitude...(elle m'avait pas menti !)
Je devais être opérée vers 10h mais je n'ai été prise en charge qu'à midi, l'attente n'a pas été longue, j'étais toujours stone et je dormais toute les 3 minutes ^^
On me prépare pour la rachianesthésie.
Je m'attendais à cette même sensation fortement désagréable, souvenir des mes accouchements et en fait pas du tout !
L'aiguille est en fait bien plus petite et je n'ai strictement rien senti.
On m'installe en position gynécologique, mes jambes bien plus relevées cependant et on me les attache, normal puisqu'elles sont complètement endormies !
Je perds le fil du temps car je somnole, mais on pouvait me parler sans soucis, je répondais clairement (ou du moins j'en avais l'impression :P).
Le chirurgien arrive, accompagné d'un de ses collègues et là encore, l'anesthésiste avait encore une fois raison,ils se foutent royalement de moi (et ça me convient carrément !), n'en ont qu'après mon bidule et le fait que ce ne soit pas courant !
Pas courant dans le sens où je n'ai que mon utérus qui tombe...Dois-je me sentir chanceuse, je crois que oui.
L'intervention débute, j'ai des sensations mais aucune douleur et je suis tellement shootée que je n'ai pas peur, rien ne me dérange, je m'endors..putain elle avait raison !!!
Sauf qu'à un moment, quand ? Je n'en sais strictement rien puisque je suis droguée à mort :P, les sensations se transforment en douleurs légères, puis un peu plus intenses, je me réveille, les informe de ce changement et je n'ai eu pour seule réponse, qui ne m'était d'ailleurs même pas destinée : "Endormez-là".
Deux secondes plus tard (pour moi hein), j'ouvrais les yeux en salle de réveil.
J'ai été informé qu'on m'avait sédaté en plus de l'anesthésie car le produit n'avait diffusé que d'un côté, d'où la douleur lorsqu'ils ont attaqué l'autre ^^
17h30 : retour en chambre.
J'ai passé une nuit étrange, à moitié consciente, à moitié endormie et mon corps n'a pas supporté toutes ces drogues, entraînant malaises et vomissements, mais sans douleur.
Je précise que ce qui m'est arrivée dans la nuit est propre à ma condition, je suis sujette aux malaises et dès que j'ai un pet de travers, je réagis de cette façon, ce qui n'est pas le cas de la majorité des personnes, alors si vous lisez ces lignes parce que concernées par cette opération, restez zen, si c'était à refaire je ferai pareil ;)
Mardi 16.
Au matin, retour au calme, mes jambes se sont réveillées doucement, je n'ai éprouvé aucune sensation désagréable.
Ni la sonde ni la mèche vaginale (présente pour stopper d'éventuelles pertes sanguines), ni la douleur ne me dérangent.
En fin de matinée, on me retire la mèche vaginale (c'est une simple gaze en fait ^^) et la sonde urinaire qui ne m'a pas du tout gênée puis les infirmières m’emmènent faire un brin de toilette.
Je ne suis plus sous les effets de la rachianesthésie et je n'éprouve qu'une simple douleur au ventre.
On me donne du paracétamol, tout bête.
Mercredi 17.
Toujours bien, je ne carbure qu'au paracétamol, et rien de plus, je n'ai quasiment pas de douleur.
Je vais faire ma toilette seule.
Jeudi 18.
Au matin, je rentre chez moi.
Tout va bien.
J'ai conscience que ce billet est déjà hyper long, je vais le stopper ici et viendrai dans quelques jours clore cette période de ma vie.
D'ici là bien sûr, si vous avez des questions qui vous trottent et que vous pensiez que je sois capable d'y répondre, n’hésitez pas à me contacter par mail pour plus de discrétion si vous le souhaitez.
J'espère que celles qui l'ont déjà fait auparavant vont bien ;)
Des bisous,
Histoire de mon prolapsus génital, l'hystérocèle. Episode 4 : Hystérectomie vaginale

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