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Critiques Séries : American Odyssey. Saison 1. Pilot.

Publié le 06 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

American Odyssey // Saison 1. Episode 1. Pilot.


C’est donc avec American Odyssey que NBC veut tenter de redorer son blason, tenter de nous offrir une série de prestige qui a pourtant tout d’une resucée de Homeland. Créée par Adam Armus (Heroes, The Following), Nora Kay Foster (Heroes, Xena la guerrière) et Peter Horton (Grey’s Anatomy, Génération Pub), American Odyssey n’a pas inventé l’eau chaude. Tout au long de ce premier épisode on retrouve donc tous les éléments du petit thriller de conspiration avec un angle politique. Le seul terrain sur lequel American Odyssey semble vraiment donner envie d’en voir plus c’est tout ce qui se déroule sur le sol américain qui tente de nous faire comprendre ce qui se passe avec cette conspiration. Le premier quart d’heure était terriblement mauvais. Je me demande d’ailleurs comment les téléspectateurs américains vont faire pour avoir envie de rester jusqu’au bout de ce premier épisode. Ce n’est pas une question de rythme mais une question d’histoire. Le début de cet épisode tente de nous présenter vaguement une histoire de transferts de fond et donc de conspiration, sans grande conviction. Cela part dans tous les sens et American Odyssey reste tellement simpliste dans son exposition, que rapidement j’ai trouvé le temps long.

Une femme soldat poursuivie par un groupe terroriste au beau milieu de l'Afrique, un ancien procureur devenu l'avocat désenchanté d'une grande compagnie qui baigne dans des affaires louches et un jeune activiste politique en pleine rébellion contre le sytème et ses propres origines, ainsi que leurs familles, sont victimes d'une conspiration militaire internationale sans précédent...

Ce que je trouve vraiment dommage avec American Odyssey c’est que de ne pas nous mettre vraiment dans le feu de l’action tout de suite. Le début donne cette impression d’action omniprésente mais il n’en est rien. L’autre problème de ce premier épisode c’est le personnage d’Anna Friel (Pushing Daisies). On fait d’elle une sorte de martyre pour une cause sauf que American Odyssey nous donne l’impression qu’il n’y a pas vraiment de cause ou en tout cas qu’il n’y a rien qui pourrait nous permettre de mieux cerner ce qui va se passer par la suite. C’est sympa de kidnapper une femme soldat américaine, c’est sympa d’envoyer sa photo afin qu’elle soit diffusée aux médias, sauf que cela ne sert à rien de le faire si derrière on a l’impression qu’il n’y a pas vraiment de but. La mise en scène de Peter Horton (Ironside, Deception) n’aide pas non plus. Ce filtre jaune pour nous faire croire que l’on est au Mali c’est certainement l’une des pires idées qu’il soit. Pourquoi a t-on besoin de mettre des filtres alors que les paysages sableux auraient été bien plus jolis sans ce filtre, au naturel. Peu importe où cela a été tourné, je trouve que cela n’aide pas du tout à prendre son pied.

Du point de vue des Etats-Unis, American Odyssey a bien d’autres choses à nous raconter : l’avocat d’une grande compagnie (SOC, qui a des liens avec notre femme soldat et les transferts de fonds bien entendu) et un jeune activiste politique (en pleine manifestation contre le rassemblement du G8 et les manigances des gouvernements). Ces trois personnages présentés dans American Odyssey ont donc un lien. Ce lien est raconté de façon légèrement grossière mais ce n’est pas un problème dans le sens où une fois passé la première scène de l’épisode, on comprend que l’on n’est pas face à Homeland mais face à un petit thriller conspirationniste (qui a juste la prétention d’être plus impressionnant qu’il ne l’est vraiment à l’écran). Ce que j’aurais apprécié dans ce premier épisode c’est que ce qui se passe sur le sol américain prenne plus de place car c’est ce qu’il y a de plus intéressant. Peter Facinelli, dans le rôle de cet avocat, ne brille pas du tout. Je trouve cela dommage car le rôle de ce personnage dans l’histoire est tout de même intéressant. En tout cas il donne envie de voir ce que la société pour laquelle il travaille a sous le capot.

Il en va de même pour ces activistes qui n’est pas le meilleur personnage de l’histoire d’American Odyssey sur le papier mais qui pourrait devenir intéressant avec une ambition un peu plus grande. La lourdeur de certains rebondissements, capilotractés à l’excès, n’aide pas forcément à prendre son pied. American Odyssey donne donc l’impression d’avoir déjà vu cette histoire des dizaines de fois, ici et là, au cinéma (on pense à Zero Dark Thirty, Démineurs, notamment) et dans le monde des séries (Homeland n’est qu’un exemple) sans parvenir à la cheville de ce qui a justement déjà été fait.

Note : 4/10. En bref, c’est de la série confortable qui ne sort jamais des lignes et qui entre toujours dans sa petite case prédéfinie. C’est capilotracté à souhait et parfois même assez ennuyeux. Dommage.


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