Il paraîtrait...

jeudi 9 avril 2015

- que le 9 août 2014, à Ferguson, Etats-Unis, un policier, Darren Wilson, avait tué Michael Brown, un jeune homme noir, non armé. La mobilisation de soutien avait viré à l’émeute. Une liste impressionnante de cas de crimes racistes dans tout le pays avait alors resurgi. Le Département de la justice américaine avait rédigé un rapport accablant sur les pratiques racistes de la police de la ville. Au regard des autres crimes commis d'est en ouest chez l'Oncle Sam, on pouvait imaginer que les pratiques n’étaient pas isolées. Darren Wilson avait néanmoins échappé à toute poursuite, inculpation ou jugement, faute de preuves. Mardi, Michael Slager, un policier blanc, a été arrêté et inculpé de meurtre à North Charleston, après avoir tiré huit fois à bout portant dans le dos d’un homme noir non armé qui semblait fuir. Il l’avait arrêté parce que l'un des feux de son véhicule ne fonctionnait plus. Une vidéo du meurtre, parce que parler de bavure ici serait outrancier, qui a scandalisé et alerté tout un pays, devrait, on peut l’espérer, servir de preuves évidentes ! Et si le policier est lourdement condamné, on pourra peut-être alors parler de progrès ? Extraire une (potentielle) bonne nouvelle de certaines informations relève parfois tellement de l’exploit qu’on préférerait ne pas avoir à renouveler la prouesse.

- que l'université kényane de Garissa a été la cible, jeudi dernier, d'une sanglante et horrifiante attaque revendiquée par les islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda, au cours de laquelle 148 personnes ont trouvé la mort et 104 ont été blessées. L’attentat a eu lieu à 5h30 du matin. Après avoir abattu deux gardes à l'entrée, les hommes, les sous-hommes plutôt même, ont ouvert le feu au hasard à l'intérieur du campus, avant d'entrer dans la résidence universitaire, où plusieurs centaines d'étudiants ont été surpris dans leur sommeil. Depuis que l'armée kényane est entrée en Somalie pour combattre les shebab, en octobre 2011, les islamistes somaliens ont multiplié les attentats au Kenya. L’ampleur du massacre de Garissa a provoqué un choc qui a, enfin, dépassé les frontières du pays, choc qui s’est propagé sur les réseaux sociaux. On a entendu des soutiens, on a entendu des hommages. Quid de la mobilisation internationale ? Est-elle en marche, inéluctable, sera-t-elle si forte que tous les terroristes du monde déposeront les armes, effrayés ? Extraire une (potentielle) bonne nouvelle de certaines informations relève parfois tellement de l’exploit qu’on préférerait ne pas avoir à renouveler la prouesse.

- qu’on peut passer parfois des larmes au sourire. On a entendu des coups de feu chez Johnny Hallyday ! Des bruits de balles chez la star ! Des sons de pistolet, ou revolver, qu’on aurait utilisés, chez le chanteur ! A Marnes, pourtant si coquette ! Une nouvelle chanson, avec étrange mélodie et drôles d’instruments ? Ou sent-ce le deuil national ? Le suicide du chanteur abandonné ? Une querelle d’amoureux ? Un nouveau scandale chez les people ? Une future arrestation médiatique ? Les portes du pénitencier ? Un futur nouveau feuilleton pour les magazines ? Un soulagement, enfin, pour DSK, qu’on oublierait ? Hélas, hélas, trois fois hélas, le gardien et ses amis avaient bu, il y a eu dispute, le gardien a fait feu sur la voiture de l’ami qui quittait les lieux. Tentative de meurtre, tout de même. Mais qui ne fera pas la Une des magazines people, sauf surprise. Johnny ayant participé à la beuverie, ayant fourni l’arme, ayant tenu le coude du gardien pendant qu’il buvait, et qu’il tirait ? Extraire une (potentielle) bonne nouvelle de certaines informations relève parfois tellement de l’exploit qu’on préférerait ne pas avoir à renouveler la prouesse.