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Stress - surmenage - pressions - urgences: rester aux commandes

Publié le 21 octobre 2011 par Sapiens Pietro Cossu

Je veux commencer cet article par un hommage à une personne qui a aidé un grand nombre de "victimes" de ce surmenage.

C'est une belle personne.

Elle est médecin.

Diplômée de la faculté de médecine de Paris et de la faculté de médecine de Hong Kong. Elle soigne ces dysfonctionnements, qui surviennent losrqu'on n'a simplement plus l'énergie suffisante pour "faire face".... lorsqu'on a perdu la capacité à regénérer cette énergie qui nous permet de rester aux commandes. (*)

Ses clients sont nombreux, ils ne viennent pas tous du milieu de l'entreprise, mais la logique est toujours la même: nous sommes "Une" entité avec un corps, un cerveau gauche et un cerveau droit. Lorsque nous vivons en équilibre, tout se passe bien. Nous agissons en relation avec notre environnement en utilisant toutes nos ressources, physiques, intellectuelles, émotionnelles. Nous utilisons notre énergie pour cela et la renouvelons naturellement.

Passons à la vidéo.

Que nous indique-t-elle, cette vidéo, fabriquée comme une compilation de scènes de perte de contrôle, de burn out et de violence au travail?

Soumis à de trop fortes pressions, physiques, intellectuelles ou émotionnelles, il arrive que nous ne soyons plus en mesure de régénérer cette énergie (de nous "ressourcer") et nous perdons le contrôle.

Notre capacité à mobiliser nos ressources intellectuelles diminue, avec notre capacité de prise de décision (tout devient lourd et compliqué). Notre proactivité s'étiole (nous planifions mal, notre organisation devient chaotique, on devient défensif et réactif à l'urgence). Notre capacité à mobiliser nos ressources créatives s'appauvrit (le cerveau droit est envahi par des pressions émotionnelles fortes, nous nous replions sur le répétitif et le "déjà connu" pour faire face au sentiment d'urgence). Notre motivation est atteinte (épuisés, nous ne sommes plus en mesure de nous ressourcer, constatons notre baisse d'efficacité et doutons de nous-même). Assez vite, l'extérieur est rendu responsable (l'enfer c'est les autres, les collègues, les supérieurs, les clients). Cette contamination peut finir par toucher la vie privée.

Nous le constatons et cette amie médecin me le confirme. Pour couronner le tout, le corps "se venge" et il arrive que l'on soit physiquement atteint.

Nous sommes bientôt à la journée de la bienveillance au travail (début novembre 2011) et ces sujets pourtant critiques vont être mis sous les feux de la rampe. Bon nombre de directions d'entreprise, sont - soit dans une phase de diagnostic active - soit déjà dans le traitement des facteurs de dysfonctionnement et de la prévention. Au titre de la prévention, les formations et les prestations de coaching orientées sur la gestion de la zone d'influence, de la gestion émotionnelle et des divers paradigmes évoqués plus bas, sont essentiels.

Car le constat qui vient d'être fait ci-dessus n'est pas une fatalité. Il y a des moyens de préserver ses capacités d'agir et ses capacités de ressourcement, même dans un environnement hostile.

Ça commence par un (des) entrainement(s). Comme les sportifs.

S'entraîner à écouter. Soi d'abord. L'environnement ensuite. A entendre notre mode de fonctionnement et ne pas laisser s'installer cette spirale infernale.

S'entraîner à rester aux commandes ensuite. En se concentrant sur l'essentiel. Sur ce qui reste de notre "zone de contrôle". En prenant le temps de clarifier où nous voulons aller et définir nos priorités en fonction de cela. Et se concentrer sur elles.

S'entraîner à savoir dire "non" avec tact, sans froisser - mais sans avoir avec soi, la peur de se blesser ou de blesser l'autre. Être en mesure de le faire AVANT d'avoir à le faire dans la violence portée à soi, aux objets, voire aux autres comme la vidéo le montre. AVANT de perdre les commandes. S'entraîner à identifier à quoi on dit " oui " quand on dit " non ". Car dire " Non " c'est dire " Oui " à quelque chose que l'on a besoin de nourrir.

S'entraîner à communiquer en prenant en compte ses besoins propres. Et en cherchant à identifier ceux des autres. Voire en aidant les autres à le faire.

Les pressions économiques rendent les choses plus difficiles. Mais pas impossibles. Chacun d'entre nous a la capacité d'agir pour éviter, à soi et aux autres qui nous entourent, les mésaventures relatées par la vidéo que j'ai choisie de relayer ici.

Les divers "entrainements" ci-dessus feront l'objet d'autres articles à suivre.

Ils sont reliés à divers paradigmes: entre autres à celui de la gestion de la "Zone d'influence" et de la démarche "Pro active"; celui de la "Communication non violente" et de la "Négociation raisonnée"; celui de la "clarification" et de la "pleine conscience" dans la gestion des émotions, etc...

Certains ont d'ailleurs, déjà été en partie abordés dans ce blog.

Journée de la Bienveillance au Travail: 13 novembre 2011.

(*): je tiens les coordonnées de ce médecin à la disposition de ceux et celles qui sont intéressés: il suffit de m'écrire en utilisant mon adresse mail contact


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