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Les miracles du Qatar

Publié le 23 février 2015 par Playeur.co @playeurco

Je suis un peu en retard pour commenter le championnat du monde de hand qui a sacré nos experts. Tout a été dit me direz-vous. Mais si on s’arrêtait quelques instants sur l’adversaire d’un jour ? Le Qatar, son entraineur champion du monde espagnol, ses mercenaires européens et ses quelques joueurs du cru. Quelques réflexions sans prétention, une idée force toutefois : le pétrole ne ferait-il pas le bonheur ?

Couché Mabrouk !

 « Je vais faire fructifier mon capital en bourse ». Vous l’avez ? Tamim ben Hamad Al Thani, patron de cet émirat du Moyen Orient, a décidé qu’il n’en était plus ainsi. Tony Montana serait dépassé.

L’émir sort la planche à billets depuis les 90s. Qui qu’en veut ? En choisissant de développer sa diplomatie par le sport, Al Thani s’est fait de nombreux cadeaux : athlétisme, tennis, golf et même tennis de table. A croire qu’il y ait des pongistes dans cette partie du globe ? Compétitions internationales, sportifs en mal de dollars, tout y passent. Après quelques hôtels parisiens, il décide de s’occuper des sports collectifs. Coupe du monde foot. On y reviendra. Handball, donc.

Profitant des largesses du règlement international, le Qatar s’est façonné une équipe en recrutant, à coup de millions, des joueurs en mal d’expériences exotiques. A 100 000 dollars la victoire, facile. Sur les seize joueurs qui composent l’équipe du Qatar, qui a affronté les bleus, seulement cinq étaient qataris. Les onze autres venaient des quatre coins du monde : Bosnie, Monténégro, Egypte, Tunisie, Espagne, Cuba, Iran, Syrie et France avec Bertrand Roiné, ancien champion du monde… avec la France. Mention spéciale à Danijel Saric qui compte désormais une quatrième sélection : feu la Serbie-et-Monténégro, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Qatar donc. L’apatridie, lui, connaît pas. Mon préféré ? L’égyptien Mabrouk, dobermann de la défense. Couché !

Quelqu’un aurait parié sur leur présence en finale ? Un peu de talent, un peu de supporters – payés aussi, hein – et des barils.

Belmadi, si tu me lis, pioche dans ma sélection pour 2022

« Allo Sepp, c’est Al Thani, on causerait pas du règlement FIFA ? ». Imaginez la discussion. Une histoire de chaleur. Imaginez surtout que le Qatar version football se taille une équipe armée pour la victoire en 2022 ? Djamel Belmadi, l’esthète algérien passé par Marseille, y réfléchit peut être déjà. Aidons le donc à composer une sélection digne de ce nom avec des joueurs qui ne connaitront jamais la joie de la première compétition internationale. Djamel, au choix : les gallois Aaron Ramsey et Gareth Bale, la roue de secours du Bayern David Alaba, le trop seul arménien Henrikh Mkhitaryan, le crétois Pierre-Emerick Aubameyang et les têtes de turc françaises Samir Nasri et Hatem Ben Arfa, Ca a de la gueule, non ?

 Ca sera sûrement une histoire de dollars. Le Qatar, faiseur de miracles donc.

 Le sport oui, la déconnade aussi.

Le sauvage.

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