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Big Eyes, le nouveau Burton.

Publié le 13 avril 2015 par Madlygirlygeekly @MGG_Webzine

Big Eyes, le nouveau Burton.
Quand j'ai entendu que sortait un nouveau film le 18 mars, j'ai bien sûr sauté de joie, couru dans tous les sens et ai filé regarder la bande annonce. Et là je me suis dit : " C'est du Tim Burton ça ? ".

Le film retrace la scandaleuse histoire vraie de l'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l'art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n'avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L'extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l'éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s'attribuant tout le mérite de son travail.

C'est bien la première fois (ou presque, si vous avez vu Ed Wood) que Burton s'attaque à une histoire vraie, s'éloignant de son monde fantasque, haut en couleurs et ses personnages abracadabrants, auxquels on est habitué depuis ses débuts.

Pour tout vous avouer, quand j'ai vu cette bande annonce, j'étais vraiment sceptique. D'autant plus que je n'avais pas spécialement apprécié Dark Shadows (je n'ai pas vraiment compris son délire...) Mais en allant au cinéma au moins, je n'avais pas d'attentes précises, je ne savais pas à quoi m'en tenir. Et finalement c'est tout en émotions et en poésie que Tim Burton retrace cette histoire incroyable, une histoire d'amour romantique qui fini en descente aux enfers du couple...

Big Eyes, le nouveau Burton.

Sans jugement, Burton nous montre le personnage de Walter Keane, un homme élégant, attirant, malgré un côté beau parleur, et qui de plus en plus se montre sous son vrai jour : un homme cupide et mythomane que son mensonge fini par rendre complètement fou. Tout au long du film on apprend à le connaître et on assiste à sa déchéance. Comme Margaret on tombe sous son charme, sous son romantisme, comme elle on a envie de croire à cette nouvelle vie qui commence, puis on se rend compte que cet homme n'est pas celui que l'on pensait au départ, comme Margaret on se laisse duper.

Aux antipodes de Walter, le personnage de Margaret : une femme douce, gentille (un peu trop d'ailleurs) et très naïve qui a réussi à échapper aux griffes de son ex-mari et qui débarque pour prendre en main sa vie. Mais bien sûr quand on est une femme séparée de son mari, élevant seule sa fille, on est très mal vue. Margaret représente la condition féminine de l'époque : la femme n'a pas sa place dans la société et doit se laisser dicter sa vie par son mari, car c'est le chef de famille et c'est lui qu'on écoute. (Même moi qui n'ai pas un côté féministe très prononcé a bouilli intérieurement).

Pour cela on peut vraiment applaudir le jeu d'acteur de Christoph Waltz que je vénère etqui joue à merveille le mari psychopathe et le jeu d'actrice de Amy Adams que je ne connaissais pas et que j'ai pu découvrir avec bonheur, qui représente bien la femme pleine de rêves, cherchant à prendre un nouveau départ mais que le monde empêche de s'épanouir.

Big Eyes, le nouveau Burton.

Évidemment, on reconnaît la signature de Burton, malgré le réalisme du film. Déjà rien qu'au premier plan, quand on voit le quartier en parfaite symétrie ; de suite on pense à Edward aux mains d'argent ou même Big Fish. On le reconnaît aussi dans les quelques moments irréels du film, à savoir les hallucinations de Margaret, quand elles voit les big eyes prendre vie (cf. photo ci-dessus).

Au final, pour moi, ce film est un véritable chef d'œuvre. Non seulement j'ai découvert le monde de l'art que je ne connaissais que très peu, et j'ai pu découvrir une nouvelle facette de Tim Burton et à quel point il est un Dieu (en toute objectivité !). Il arrive à se détacher complètement de son univers qu'il maîtrise, et nous prouve qu'il sait faire autre chose, et qu'il le fait merveilleusement bien !

Alors, toi, tu l'as vu ? Qu'en as tu pensé ?

Si tu ne l'as pas vu j'espère t'avoir donné envie d'aller voir le film, sans trop en dévoiler !

Eyes, nouveau Burton.


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