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Emmanuelle Gibello

Publié le 24 avril 2015 par Mainsdoeuvres

BIOGRAPHIE
Emmanuelle Gibello développe depuis 2001 une pratique qui emprunte à la fois aux arts visuels et à la musique électronique. Très influencée par les nouvelles technologies qu’elle s’approprie en autodidacte, son travail est également nourri de matières littéraires (Didier Anzieu, Samuel Beckett, Philippe K. Dick, Haruki Murakami…). Elle interroge les rapports sons, images, paysages sonores et souvenirs. Son travail de composition et de mixage s’effectue à partir de sons enregistrés dans de multiples contextes, naturels et urbains. Cette collection de bruits issus du quotidien comme de ses voyages lui permet d’explorer et de manipuler, au moyen d’outils électroniques : internet, camera, micros modifiés,… les différentes strates des sons concrets et synthétiques. En enregistrant les nouveaux paysages sonores générés par l’homme, leurs transformations, elle revisite l’espace sonore urbain afin d’éveiller une autre perception de la symphonie complexe du monde contemporain. À l’instar d’une performance, ses pièces sont exécutées en direct et en public par elle-même ou d’autres interprètes. Elle privilégie la diffusion spatialisée en multidiffusion (quadriphonie, octophonie, acousmonium) ou au casque, pour donner une écoute proche de celle du monde réel. Le son est mis en espace. Un son qui vient de côté ou de l’arrière est effrayant, une vague qui déferle sur vous de tous côtés aussi. Elle crée des micro-chaos dans l’écoute, perturbant l’auditeur avec des sons parasites semblant connus mais ne pouvant être entendus dans le monde réel, ils sont signes de « vie ».
On a pu entendre son travail au Japon, en Corée, aux Philippines, en Europe, en Amérique du Nord mais aussi sur l’internet, où elle est active depuis 1999, dans plusieurs projets solo ou collaboratifs tels que nocinema.org, myownspace.fr, sobralasolas.org...

COLLABORATIONS
Magali Babin, Dominique Blais, Séverine Ballon, Caroline Bouissou, Christophe Charles, Matthieu Clainchard, Yannik Dauby, Mathias Delplanque, DinahBird, Chantal Dumas, Luc Kerléo, Alain Michon, Jérôme Joy, Jocelyn Robert, Diemo Schwarz, Black Sifichi, Björn Eriksson, Kaffe Matthews…

PROJETS DÉVELOPPÉS A MAINS D’ŒUVRES
À partir de septembre 2011, sa résidence à Mains d’Œuvres sera l’occasion de développer les pions magnétiques du FONOF et la machine chaotique « toupies », fabriquée dans l’esprit d’un outil-œuvre, un objet unique permettant de contrôler tout type d’objets virtuels. Cette dernière interface pourra être autonome ou se fondre dans une multitude de machines lors de performances ou d’installations.

Sur cette base, trois nouvelles pièces seront réalisées :

  • La réalisation de nouveaux FONOF sera l’occasion de créations en duo avec d’autres artistes, plasticiens (Dominique Blais, Matthieu Clainchard ), amenant Emmanuelle Gibello à renouer avec sa pratique d’artiste visuelle. Dans ce dispositif, un FONOF sera dédié aux sons créant des images mentales et inversement l’autre aux images créant des histoires sonores afin d’amener le spectateur dans un nouvel univers, ou chacun reçoit son propre film.
  • Un duo violoncelle électrique et machines avec Kasper Toepliz. Ce qui lie ce duo, c’est une envie commune de jouer avec le chaos : deux musiciens, compositeurs se rencontrent avec une même envie de musique performative et visuelle, une même recherche sur l’écriture de partitions pour la musique de machines, avec un axe très important sur le geste musical et son implication dans le rapport spectateur-performeur-musique.
  • Un solo sur les puces de Saint-Ouen, basé sur une collecte de sons et d’objets pratiquée dans le marché aux puces de la porte de Clignancourt, mais aussi dans les archives sonores et visuels de la ville de Saint-Ouen. Elle donne lieu à une composition, une performance, mais aussi à une installation mettant en scène ces petites d’histoires perdues et réinventées par Emmanuelle. La partition sera écrite pour les FONOF et déconstruite avec la machine chaotique « Toupies ». En parallèle sera développé un travail de recherche sur l’écriture des partitions, afin d’en définir la nomenclature (Textuel, colorimétrie, gestuel,…)ainsi que la possibilité de mettre en ligne la pièce et ses documents afin de la rendre accessible.

Emmanuelle commencera un projet d’édition (livre papier, vinyle et une version en ligne traduite en anglais) réalisé dans le but de retracer le processus de création dans sa globalité tout en posant les bases d’une réflexion sur le trio composition – interprétation - lutherie numérique.


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