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Il faut sauver le soldat Montebourg

Publié le 15 juin 2007 par Nico2312
Tout va décidément très vite au PS, exception faite de la reconquête du pouvoir : après avoir fait barrage à la TVA sociale, grâce à un bandeau rouge, il s'agit désormais de sauver un éléphanteau qui bien qu'ayant barri comme un grand, voire même plus fort, depuis des années, est en train de réaliser qu'il n'a pas encore de défenses.
Heureusement pour Arnaud Montebourg, puisque c'est de lui qu'il s'agit, le PS est comme l'armée américaine (ou mexicaine si l'on compare le nombre de chefs à celui des militants…) et ne laisse jamais l'un des ses siens en territoire hostile. C'est du moins ce que peut laisser à penser le déploiement de forces sans précédent déclanché pour venir soutenir le députée sortant de a 6e circonscription de Saône-et-Loire en ballottage défavorable. Le ban et l'arrière ban du PS s'est ainsi relayé au côté du candidat Montebourg pour lui témoigner le soutien de son parti avec dans le désordre : le député de Paris Christophe Caresche, le député de l'Essonne Manuel Valls, le député européen Benoît Hamon, ainsi que Najat Vallaud-Belkacem, candidate face à Dominique Perben dans le Rhône, et ancienne porte-parole de Ségolène Royal, ou encore Christian Paul venu en voisin. Mais comme il fallait s'y attendre, en guise de soutiens, Arnaud Montbebourg a eu le droit à une sorte d'oraison funèbre à faire pâlir de jalousie le soldat inconnu. Manuel Valls a ouvert le bal en affirmant que la victoire ou la défaite d'Arnaud Montebourg serait "un symbole national, face à la volonté de l'UMP de mettre à genoux durablement la gauche", avant qu'emportés par leur élan, certains participants ajoutent ni plus ni moins que la rénovation du PS ne pourra se passer de son "esprit libre et résistant" (finalement quand Eric Besson fustigeait le culte de la personnalité qui s'est emparé du PS, il n'avait peut-être pas totalement tort…). Mais outre la sortie totalement décalée de Najat Vallaud-Belkacem, qui semble avoir du mal à réaliser que sa championne a perdu en assurant que "non, le projet de Ségolène Royal n'est pas mort le 6 mai au soir", la palme de journée revient sans contestation possible à Benoît Hamon qui a osé un superbe : "quand tout est confus à gauche, on a besoin d'une boussole, et Arnaud en est une". En voilà une belle idée de slogan à graver sur un bandeau rouge…
Les 450 autres candidats socialistes, dont une écrasante majorité mourront au champ d'honneur dimanche face à la puissance de feu de l'armée UMP, apprécieront sans nul doute la définition de l'égalité made in Solferino : tous les candidats sont égaux (devant la défaite), mais Arnaud Montebourg est un peu plus égaux que les autres…

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