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Who made my clothes ? Fashion Revolution Day 2015

Publié le 23 avril 2015 par Emmma @bloglesmainsdor

Triste anniversaire
Il y a un an je livrais ce « selfie » post. C’était la première édition de la fashion révolution mondiale.
Une année tout juste après la catastrophe du Rana Plaza en 2013.
C’est grâce à Stéphanie du bel e-shop responsable Made & More qui a relayé sur son Instagram l’élan de selfie(s) généreux via le compte Fashion Revolution Day que je me suis prise au je jeu.
Mon « je » a aussi pris en pleine face la réalité des drames humains.
Ces hommes et ces femmes qui, planqués dans leurs usines dans des conditions souvent bien trop précaires, fabriquent au péril de leur vie les pièces que nous portons tous les jours….

Comment participer à la campagne ?
Prenez-vous en photo avec une pancarte mentionnant #JEVEUXSAVOIR #WHOMADEMYCLOTHES et diffusez la sur vos réseaux sociaux ; montrez vos étiquettes. Made in China ? Made in Bangladesh ? Osons la transparence pour combattre les lobbys de la surconsommation. Je suis tout de même curieuse de savoir combien de marques vont répondre ouvertement…
Après le Mont St Michel, cette année je porte un top d’une belle marque éthique qui malheureusement n’existe plus Les fées de Bengale

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Mon engagement 
Ce Fashion Revolution Day a créé une sorte de déclic et m’a aidé dans ma quête de transparence à tous les niveaux.
En avril dernier j’avais déjà en tête de quitter la frénésie de la vie parisienne, la multiplication des boutiques du boulevard Haussman à deux pas de chez moi, l’achat futile, la surconsommation pour être une jeune femme super active au top de la coquetterie.
Je voulais voyager et prendre le temps de vivre au rythme de la planète.
Parallèlement la ligne éditoriale de mon blog a pris un tournant avec des articles plus concrets vous présentant des marques de mode éthique et engagées ; s’en est suivie la création de la catégorie GREENWISH - Une rubrique positive qui a pour but de vous présenter de belles initiatives liées aux enjeux environnementaux.
Mon voyage m’a ensuite beaucoup appris – j’ai côtoyé des hommes et des femmes qui savent tisser, coudre une babouche, vendre humblement le fruit de leur artisanat ou cultiver un potager bio sans les moyens financiers qui vont avec.
Ce recul m’a permis d’appréhender une philosophie de vie basée sur le concret, j’ai décidé d’être un colibris et c’est ce message que je souhaite véhiculer sur mon blog.

Consommer responsable, c’est un tout. Que ce soit pour les fringues ou dans la vie quotidienne il s’agit de privilégier les productions locales et de valoriser l’humain.

Paradoxe
Vous me direz ok je n’ai pas le budget pour porter des marques éthiques car oui c’est souvent plus cher. On paie la main d’oeuvre, la petite production, la qualité, la démarche responsable…
En Asie ou au Maroc  j’ai pu m’offrir des pièces incroyables pour quelques euros. Là où le savoir-faire est entier et ancestral il est aussi de plus en plus concurrencé par le made in China dans les night bazar notamment – sans parler des contrefaçons qui envahissent ces pays en voie de développement et mettent en péril les métiers d’art et les conditions dans lesquelles les ouvriers travaillent pour fabriquer les vêtements.

Ce qui a changé dans ma consommation
J’ai pris le parti d’une mouvance progressive, de me documenter, d’essayer de comprendre les enjeux sans pour autant être moralisatrice ou prescriptrice d’un mouvement de pensée…

J’achète beaucoup moins de vêtements,  je vends beaucoup de mes habits en ligne et je regarde systématiquement l’étiquette, la composition… comme pour les fruits en supermarché… je me pose la question de la provenance.
C’est toujours dur de se raisonner, de ne pas craquer. Je ne dis pas que je n’achète plus rien chez la fast fashion H&M ou Zara mais cela devient rare. Je préfère la seconde main, le made in France quitte à attendre les soldes pour m’offrir de belles marques éthiques.
(Attention il y a toujours des nuances. Ekyog par exemple qui se veut très responsable abuse clairement du rythme de travail des vendeuses en magasin pour avoir discuter avec une personne qui a bossé dans une boutique parisienne de la marque… bref il faut aller loin dans l’investigation parfois pour ne pas tomber dans le greenwashing… On se souvient aussi de H&M et du spécial investigation sur Canal qui avait fait couler beaucoup d’encre !)

Rejoindre le mouvement
Pour conclure je vous invite à vous exprimer, à votre échelle, à vous documenter, à en parler autour de vous et à partager les belles initiatives sur les réseaux sociaux.
En 2015 on ne peut plus laisser des gens mourir pour nous permettre de porter un T-shirt en coton qui coûte 50 centimes à la confection et qu’on nous revend 30 euros voire plus !

Mon souhait est ici de continuer à partager les actions qui vont dans le sens d’un mouvement collectif, d’un challenge perpétuel pour que demain et à l’approche de 2017 nous prônions haut et fort la consommation raisonnée et le respect du genre humain.

Pour aller plus loin

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 Tissage en Birmanie

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Confection de tapis au Laos


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