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Critiques Séries : Outlander. Saison 1. Episodes 11 et 12.

Publié le 26 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Outlander // Saison 1. Episodes 11 et 12. The Devil’s Mark / Lallybroch.


Ces deux épisodes confirment que l’épisode 9 était qu’une petite erreur de parcours. Je pense que le problème c’est que l’épisode 9 s’était fait du point de vue de Jamie alors que Claire est clairement l’héroïne, celle depuis qui tout doit passer. Bien que « The Devil’s Mark » suit plus ou moins la même structure que beaucoup d’épisodes de la série, je trouve qu’il y a toujours un petit truc pour transformer un épisode sympathique en quelque chose de brillant. C’est probablement pour ça aussi que cet épisode est brillant. Claire se retrouve en danger et cela ne m’étonne pas du tout mais c’est aussi une façon pour la série de se renouveler et de proposer encore une fois des intrigues différentes. Après avoir recollé les morceaux entre Jamie et Claire, il fallait bien une intrigue où Claire est en danger. Surtout que cela permet encore de resserrer les liens. Surtout quand elle se fait sauver (et non sauter pour le coup) par Jamie à la dernière minute. La série parvient à injecter énormément de suspense, de drame et d’excitation dans un épisode et l’on est très loin de ce que beaucoup de séries assez médiocres peuvent faire. La série a tout ce qu’il faut pour faire de brillants épisodes et le plus intéressant c’est qu’elle utiliser ces choses pour faire des épisodes différents à chaque fois tout en conservant la même structure, la même idée derrière et le même but.

Les scénaristes utilisent alors les différents genres de la série afin de créer des strates dramatiques complètement différentes avec des enjeux qui sont loin d’être les mêmes à chaque fois. Cette semaine la série nous propose encore un genre complètement différent mais qui lui réussi à merveille. En effet, le fait que « The Devil’s Mark » se concentre sur une histoire judiciaire permet de me rappeler pas mal de bonnes séries judiciaires et notamment Garrow’s Law avec Andrew Buchan. C’est quelque chose de très anglais d’ailleurs la façon que l’on nous offre de la justice dans cet épisode tout en gardant à l’esprit de faire aussi des références plus américaines (notamment dans l’aspect visuel, car la série ne doit pas être impossible à comprendre pour des américains étant donné que ces derniers sont souvent attachés à retrouver des intrigues proches de ce qu’ils peuvent apprécier). Bien évidemment, si certaines références de l’épisode ne sont pas de notre temps (en termes de langage) ou bien que les références de la loi ne sont pas du tout américaines (après tout, nous sommes en Ecosse) alors peu importe. La structure même de cet épisode est très intéressante car elle est chaotique. Elle change de ce que l’on a pour habitude de voir. Peu importe l’affaire au fond.

Car le cas de la semaine de l’épisode n’est pas ce qu’il y a de plus important, c’est la façon dont les personnages gravitent autour qui est important et qui fait aussi le succès de l’épisode. A chaque nouvelle intervention d’un personnage, Outlander fait des choses brillantes et je ne peux qu’être subjugué une fois de plus par ce que la série nous offre d’un point de vue purement visuel. Car c’est tout simplement irréprochable. Notamment pour Lotte Verbeek qui nous délivre sa plus belle composition depuis le début de la saison. Cela permet d’apporter un peu de suspense mais aussi de structure. Geillis est donc un important dans cet épisode. Tout comme Claire d’ailleurs, surtout car cette dernière reste l’héroïne de la série. Les scénaristes ont petit à petit constituer cette relation que Claire et Geillis ont depuis le début de la saison (et cela s’est vu dans l’épisode 9 alors que les deux étaient plus ou moins opposées). Le but est de faire une relation cohérente et surtout intelligente, jamais too-much. C’est d’ailleurs ces deux femmes qui font le succès de cet épisode et pas vraiment Claire et Jamie ou encore Jamie tout seul. Les intentions sont une fois de plus brillantes, mais « Lallybroch », excellent à sa façon également est un épisode qui permet à Jamie et Claire de passer de bons moments de couple dans les beaux paysages de Lallybroch dans le but de trouver un nouvel endroit où se poser. Ils ont besoin d’un nouveau départ de tout ce qui s’est passé à Leoch.

Mais Lallybroch apporte l’émotion de l’épisode alors que la nouvelle noirceur qui attend les personnages derrière les murs de Lallybroch n’est que souvenirs et traumatismes qui rappellent, comme les cicatrices dans le dos de Jamie, que le passé n’est pas facile à oublier. Une fois de plus, Outlander parle de choses réalistes de la façon la plus vraie qu’il soit. En effet, après la confession de Claire dans l’épisode précédent, « Lallybroch » donne à Jamie la chance de sortir lui aussi des vérités, ce qui fait de cet épisode quelque chose d’assez troublant par moment mais aussi de terriblement viscéral. On veut nous faire ressentir les malheurs des personnages avec une force très différente de celle qui anime la série depuis le départ. C’est aussi pour cela que cet épisode est aussi brillant. Outlander n’est pas forcément une série complètement différente après que Jamie ait appris le véritable secret de Claire mais leur relation a profondément changé, de façon très différente de ce que l’on aurait pu imaginer. Car la révélation de Claire sur son secret est un élément qui ne pouvait qu’apporter du malheur à un couple pourtant si touchant. Claire est un symbole pour le monde que dépeint Outlander. Celui de la femme émancipée (alors que cette époque ne parle pas vraiment de la femme comme d’une femme émancipée, mais plus à la botte de son mari).

C’est d’ailleurs pour cela que Claire a dû se marier avec Jamie, afin d’éviter d’être la risée de tous. L’épisode est brillant à sa façon, surtout dans sa construction de la relation qu’il y a entre Jamie et Claire et qui est complètement différente de ce que l’on aurait probablement pu voir au départ. Outlander veut constamment se renouveler et nous proposer des choses qui remettent en cause son histoire.

Note : 10/10. En bref, la série continue de briller.


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