Il paraîtrait...

lundi 27 avril 2015

- que Henri Amiel, dans son Journal Intime, a écrit : mille choses avancent ; 999 reculent ; c'est là le progrès. On peut, ou pas, être d’accord avec lui. Parallèlement, vous pourriez estimer que le choix de la citation sus-présentée donne une petite idée de mon avis sur la question. Par ailleurs, on peut considérer que le progrès est un concept flou, qu’il faudrait étudier chaque progrès en particulier, pour, éventuellement, évoquer un progrès plus large, se demander à quoi chacun ça sert, à qui chacun profite. Parlons des technologies de pointe dont est désormais dotée toute armée du monde qui a les moyens de se les offrir. Est-ce que ça arrête les guerres ? Il semblerait que non. Est-ce pour ça que certaines armées modernes continuent de compter dans leurs rangs des pigeons voyageurs ? La France dispose d'environ 120 volatiles dans son 8e régiment de transmissions. Car on n’est jamais trop prudent ? Car c’est dans les vieux pots ? Car on craint une coupure de courant ? Car on n’apprend pas au vieux singe, et encore moins au vieux pigeon ? Un des avantages du cerveau humain est qu’il peut envisager plusieurs options, retenir celle qu’il préfère, ou les choisir toutes.

- que Victor Hugo a écrit de magnifiques choses. A propos du rapport entre le terrien et sa Terre, ce qu’on appelle désormais l’écologie, il avait écrit ceci : c'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas. C’est sans doute pour cela que la nature se rappelle à nous régulièrement, parfois très cruellement. S’exprime-t-elle assez fort pour être entendue ? Si un jour, tous les éléments se soulèvent pour se faire entendre, ce ne sera pas après nous le déluge, mais le déluge. Et après ? Nous ? Alors, tous les gestes comptent. Et pour que la nature nous épargne, sans doute faut-il l’épargner aussi, et si certains humains n’y pensent pas, d’autres doivent leur rappeler. Le mont Everest, victime d’expéditions touristiques de plus en plus nombreuses, est très pollué et contient des dizaines de tonnes de déchets. Le gouvernement népalais a décidé de mettre à contribution les grimpeurs en exigeant que chacun ramène 8 kg de déchets, en plus des siens, à chaque descente. On peut sûrement imaginer pareille contribution dans bien des domaines et bien des endroits, non ? Un des avantages du cerveau humain est qu’il peut envisager plusieurs options, retenir celle qu’il préfère, ou les choisir toutes. - que Victor en a dit de tellement belles, qu’on va le citer deux fois. La raison, c'est l'intelligence en exercice ; l'imagination c'est l'intelligence en érection. Il y a quand même des citations plus bandantes que d’autres. Et, donc, pourquoi cette citation précise ? Car on doit louer les initiatives intelligentes ! Toujours ! Drachten est une ville néerlandaise de 50 000 habitants. Est-ce mignon comme tout ? Nous pouvons aller voir pour savoir. Mais surtout, à Drachten, les feux et les panneaux de signalisation ont été retirés du centre-ville. L’idée était d’observer si cela permettrait d’améliorer la sécurité. Ce fut le cas, nettement, clairement, indubitablement. Les conducteurs, privés d'indications, ralentissent et prêtent plus attention aux autres et à leur environnement. Le nombre d'accidents y a fortement baissé, passant de 8 par an en moyenne avant la décision à 0.33 par an en moyenne depuis. Crée-t-on un Bureau International des Initiatives Intelligentes afin de se les refiler d’états à états, de villes à villes, d’individus à individus ? Un site internet consultable par tous les terriens, y compris les dirigeants du monde ? Une appli pour smartphone ? Un dico, un annuaire, une encyclopédie à distribuer gratuitement ? Un des avantages du cerveau humain est qu’il peut envisager plusieurs options, retenir celle qu’il préfère, ou les choisir toutes.