Le centre international des médias du Moyen-Orient rapporte que plus de
30 000 $ (120 000 shekels) d’amendes ont été collectés par les forces
coloniales israéliennes sur les familles des enfants prisonniers pour la
seule période du premier trimestre 2015.
Sur janvier, février et mars 2015, l’armée d’occupation a enlevé 86
enfants, a fait savoir Abd al-Fattah Dawla, représentant des enfants
prisonniers palestiniens de la prison d’Ofer.
Parmi eux, 24 sont malades, dont Mohammad Blasi qui a des des infections graves et Yazan Jawabreh, qui souffre d’asthme.
Fin janvier 2015, on recensait un total de 183 enfants palestiniens détenus par israël, soit une hausse de 18,8% en un mois.
Ces mineurs sont soumis à la torture physique lors de leur
arrestation et de l’interrogatoire ainsi pendant leur détention, atteste
l’ONG Defence Children International (DCI)
"Environ 500 à 700
enfants palestiniens, certains aussi jeunes que 12 ans, sont arrêtés,
détenus et poursuivis dans le système militaire israélien de détention
sécuritaire chaque année. La majorité des enfants palestiniens détenus
sont accusés d’avoir jeté des pierres.
C’est le cas des 5
garçons de Hares incarcérés depuis deux ans, accusés sans preuves et sur
accusations de colons, d’avoir jeté des pierres sur une route :
AUCUN enfant israélien n’entre en contact avec le système judiciaire militaire », précise DCI,
qui souligne : "Israël est le seul Etat qui poursuive systématiquement
les enfants devant les tribunaux militaires, et ces derniers ne
respectent même pas les normes élémentaires de procédure".
"Malgré la condamnation internationale et la vigilance portée sur
l’usage généralisé et systématique des mauvais traitements par Israël
sur les enfants palestiniens prisonniers , il n’existe pas de mesure
concrète prise pour limiter les violations des droits humains », indique
Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation à
DCI-Palestine. "La communauté internationale doit exiger la justice et
la responsabilisation d’Israel."
La plupart des enfants détenus
rapportent avoir été victimes de mauvais traitements et ayant fait des
aveux obtenus sous la contrainte pendant les interrogatoires, confirme
l’association ADDAMEER.
Les formes de mauvais traitements
utilisés par les soldats israéliens comprennent privation de sommeil, ,
yeux bandés, gifles, coups, coups de pied, molestages violents, menaces
et même agressions sexuelles.
"Dans 21,4% des cas, l’armée
israélienne, les agents de police et de sécurité mettent les enfants à
l’isolement pendant une moyenne de 10 jours à des fins
d’interrogatoire", précise DCI
Et dans 96% des cas documentés
par DCI-Palestine en 2013, les enfants ont été interrogés seuls et
rarement informés de leurs droits, notamment de leur droit contre
l’auto-incrimination.
« Les techniques d’interrogatoire sont
généralement mentalement et physiquement coercitives, intégrant souvent
un mélange d’intimidation, de menaces et de violence physique avec un
objectif clair d’obtenir des aveux.
Dans plus d’un cas sur cinq en 2013,
les enfants ont signé des déclarations en hébreu, une langue qu’ils ne
comprennent pas ".
DCI a indiqué que, « la détention militaire
est une réalité pour des centaines d’enfants palestiniens chaque année,
les exposant à la violence physique et psychologique, interrompant
l’éducation, contribuant aux problèmes de santé mentale, et place un
grand nombre de familles en situation de stress."
Source : AlterInfo