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Benjamin Renner – Le Grand méchant renard

Par Yvantilleuil

Benjamin Renner - Le Grand méchant renardCe one-shot de Benjamin Renner invite à suivre les pas d’un renard qui, à l’inverse du titre de cet album, ne fait plus peur à personne. Pourtant, avec l’aide du loup, il compte bel et bien redevenir un grand méchant, capable d’effrayer et de dévorer les poules. Ses cours de cruauté ne portant pas vraiment leurs fruits, le loup a néanmoins une ultime idée de génie : s’il ne peut choper une poule, le renard n’a qu’à voler des œufs, les couver et attendre que les poussins grandissent pour se faire un vrai gueuleton ! Le problème est que lorsque les poussins sortent de l’œuf, ils prennent le renard pour leur maman et, à défaut d’avoir un véritable instinct de tueur, ce dernier a apparemment un bel instinct maternel…

L’album joue d’abord sur l’aspect comique de ce renard qui se prend à chaque fois un râteau digne du célèbre Coyote de Tex Avery face à Bip Bip lorsqu’il tente d’attraper une poule. Au fil des pages et des liens qui se tissent entre le renard et ses poussins, l’auteur va également jouer la carte de la tendresse, rendant son personnage principal on ne peut plus attachant. Au niveau de la caractérisation des personnages, il faut d’ailleurs avouer que Benjamin Renner livre de l’excellent boulot. Il y a bien évidemment ce pauvre bougre de renard qui ne parvient pas à assumer son rôle de prédateur et qui termine en mère poule, mais les personnages secondaires ne sont pas en reste. Du loup, qui ajoute un peu de suspense concernant le sort des poussins, aux poules qui ne se laissent pas faire, en passant par le chien, le cochon et le lapin, chaque personnage fait mouche !

L’autre point positif de cet album est que l’auteur ne se contente pas de livrer une succession d’histoires courtes pourvues d’une chute plus ou moins comique, mais qu’il propose également un fil rouge intéressant à suivre tout au long de cette aventure de près de 200 pages, qui mêle admirablement suspense, situations burlesques et tendresse.

Visuellement, Benjamin Renner opte pour un découpage classique sous forme de gaufrier de six à huit cases, mais délaisse volontairement les bordures de cases et les bulles. Cette approche narrative d’une grande fluidité permet non seulement de limiter les décors à un stricte minimum, tout en se concentrant sur des personnages particulièrement expressifs.

Un très bon album pour petits et grands et je vous invite également à découvrir le supplément interactif proposé sur le site de l’éditeur.

Ils en parlent également : Jérôme, Noukette, Mo’


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