Magazine Santé

SANTÉ MENTALE de l'Enfant: L'intimidation pire encore que la maltraitance – PAS et The Lancet Psychiatry

Publié le 30 avril 2015 par Santelog @santelog

SANTÉ MENTALE de l'Enfant: L'intimidation pire encore que la maltraitance – PAS et The Lancet PsychiatryGlobalement 1 enfant sur 3 subira, durant son enfance, une expérience malheureuse d’intimidation par ses pairs. Or subir l’intimidation durant l’enfance entraîne des effets plus sévères même que la maltraitance familiale, sur la santé mentale du jeune adulte plus tard dans la vie, révèle cette étude de l’Université de Warwick (UK). Le risque de troubles anxieux est en effet 5 fois plus élevé et celui de dépression et d’automutilation s’avère multiplié par 2. Les conclusions, présentées à la Réunion annuelle des Pediatric Academic Societies (PAS) (San Diego) et publiées dans le Lancet Psychiatry appellent à la vigilance sur un phénomène encore insuffisamment pris en compte.

L’étude, dirigée par le professeur Dieter Wolke de l’Université de Warwick a comparé les effets de 2 maux, aussi terrible l’un que l’autre, la maltraitance par l’adulte et l’intimidation par les pairs sur les résultats de santé mentale au début de l’âge adulte. L’étude a porté sur une sélection de données issues de 2 cohortes, l’une britannique, la Avon Longitudinal Study of Parents and Children (ALSPAC) et l’autre américaine, la Great Smoky Mountain Studies (GSMS). Au total ce sont les informations concernant la maltraitance et/ou l’intimidation subie par respectivement 4.026 âgés de 8 semaines à 9 ans, et de 1.420 enfants âgés de 9 à 16 ans qui ont été analysées.

L’analyse montre que les enfants victimes d’intimidation dans l’enfance vs intimidation, à l’âge de 18 ans,

·   sont environ 5 fois plus susceptibles d’éprouver de l’anxiété (OR : 4,9)

·   presque deux fois plus susceptibles de présenter des symptômes de dépression et d’avoir des gestes d’automutilation (OR : 1,7).

Cet impact sévère de l’intimidation subsiste, même après prise en compte d’autres facteurs connus de troubles de la santé mentale, comme les difficultés familiale, ou la santé mentale de la mère.

Il ne s’agit pas de  » laisser tomber  » les interventions permettant de prévenir la maltraitance familiale mais il apparaît de plus en plus clairement que l’intimidation peut entraîner de graves problèmes de santé mentale plus tard dans la vie. Il est essentiel, écrivent les auteurs, que les écoles, les services de santé et autres communautés ou structures destinées à l’enfant travaillent ensemble pour s’attaquer à l’intimidation.

Dans un commentaire publié dans la même édition, des experts de la petite enfance, de l’Université du New Hampshire (US) rappellent que les enfants  » ont le droit de grandir à l’abri de la violence, du dénigrement, et de l’abus sexuel « .

Sources:

The Lancet Psychiatry 28 April, 2015 doi.org/10.1016/S2215-0366(15)00165-0 Adult mental health consequences of peer bullying and maltreatment in childhood: two cohorts in two countries

The Lancet Psychiatry 28 April 10.1016/S2215-0366(15)00173-X A holistic approach to child maltreatment

PAS Prevalence of Depressive Mood and Anxiety of VP/VLBW Individuals from 6 To 26 Years

(Visuel © pink candy – Fotolia.com)

SANTÉ MENTALE de l'Enfant: L'intimidation pire encore que la maltraitance – PAS et The Lancet Psychiatry
Plus d’études surl’Intimidation

Lire aussi:DÉVELOPPEMENT: Les enfants victimes d’intimidation le restent pour très longtemps -


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine