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The Trail Yonne: I'm running in the rain! ...

Publié le 04 mai 2015 par Sylvainbazin

Il faisait un temps de chien, de batraciens, ou même d'escargots de Bourgogne, c'est de la région, lorsque nous sommes arrivés, ma belle et moi, à Sens, pour courir une des courses de The Trail. Ce week-end du 1er mai fut très arrosé et en ce 2 mai où le monde entier retenait son souffle pour cet immense évènement international que constituait - non pas mon anniversaire- mais la naissance du royal Baby II, la pluie est tombée presque sans arrêt. Qu'importe, la campagne de l'Yonne est belle, même sous l'eau, et l'évènement, qui m'avait vraiment bien plu l'an passé, toujours sympathique, alors c'est heureux que je me suis présenté au départ.
J'avais dans un premier temps envisagé de m'aligner à nouveau au départ du 110 kilomètres, que j'avais parcouru presque entièrement à la marche l'an passé, mais la raison l'a emporté: c'est un peu trop proche de mon arrivée à Saint-Jacques, et ce Camino del Norte était tout de même intense. Le 35 kilomètre ira très bien pour se remettre au pas de course et profiter autrement de l'évènement, de ma journée d'anniversaire et de la belle ville de Sens. En plus, ce 35 kilomètres est finalement devenu 37 (et 860 mètres de dénivelé), ce qui tombe vraiment bien pour fêter dignement mes 37 printemps.
De printemps, il n'en est cependant pas vraiment question aujourd'hui, question météo. Enfin, la température n'est pas froide, mais l'humidité est vraiment terrible.
Le temps de passer sur les stands de quelques amis, Maxime Coeur d'Acier et Joséphine de , de retrouver avec plaisir l'organisateur du Treg Jean-Philippe Allaire, toujours en quête de kilomètres pour se préparer à ses futurs défis, et me voilà sur la ligne de départ, les pieds déjà dans la boue.
Après un kilomètre de route pour sortir de la ville, où je tente de trouver un bon rythme (pas facile car je n'ai guère couru vite ces derniers temps), nous abordons la première pente du parcours. Confirmation de la première impression: le parcours sera très boueux. Je suis content de mon choix de chaussures, elles accrochent bien. Ce sera une donnée importante, car le sol est vraiment glissant, notamment dans les descentes, et les appuis plus que fuyant; mais du coup je vais plutôt bien m'en sortir.
Je retrouve vite la belle campagne, le patchwork de champs de colza et de forêts, de jaunes et de verts, les collines et les belles vues sur des villages bien préservés, que j'avais apprécié d'arpenter 110 kilomètres durant l'an dernier. Malgré le temps, je suis plutôt content de me retrouver dans cette nature bucolique, au charme discret mais certain. Enfin, je ne prends cependant pas vraiment le temps de contempler le paysage: je suis assez concentré sur mes appuis et j'essaie d'aller le plus vite possible.
J'ai pris un bon départ, ni trop rapide, ni trop lent. Le rythme est élevé mais après une vingtaine de minutes, je me suis senti mieux. Peu après la séparation des deux courses (les coureurs des 18 et des 3 kilomètres partaient ensembles), on m'annonce 5e. Raison de plus pour maintenir ce niveau d'effort et tenter de conserver mon tempo jusqu'au bout. Je parviens un moment à suivre le coureur devant moi, mais dans une énième montée, je dois le laisser partir.
Dès lors , je me retrouve seul. Les allées forestières passent plutôt bien, même si le sol est boueux et les ornières rendent les appuis vraiment difficiles. C'est encore plus compliqué dans les champs, où la terre colle aux semelles. Mais j'avance... Le deuxième ravitaillement, puis le troisième. Il ne me reste plus que six kilomètres. J'ai vraiment très mal aux jambes, mes mollets crient grâce mais je sens que je vais tenir. Personne devant, personne derrière, j'essaye d'avancer en maintenant le rythme.
La dernière montée, vraiment raide, m'oblige à marcher un peu. Mais ensuite, je peux redescendre, en prenant garde de ne pas trop glisser dans un toboggan boueux, jusqu'à l'entrée de la ville. Le même kilomètre de bitume que celui pris au départ, et je rejoins le stade d'arrivée, bien content de ma prestation, surpris même d'avoir pu courir ainsi jusqu'au bout.
Là, mon vieux copain Harry, speaker de l'évènement, m'apprend que j'ai finalement pris la 4e place, au bout de 3h20 d'effort.  Le coureur devant moi s'est perdu, je le recroiserai un peu plus tard. Le temps ne permet guère de s'attarder à papoter sur la ligne d'arrivée: la pluie tombe drue et on se refroidit vite.
Je suis bien content de rentrer à l'intérieur du gymnase, où je retrouve celle qui illumine même mes jours gris, qui a terminé quelques temps avant le 18 kilomètres. Je ne regrette décidément pas mon choix de m'être "rabattu" sur ce 37 kilomètres, qui vont me permettre de vraiment bien apprécier ce week-end pluvieux mais heureux. Même si j'ai rarement eu aussi mal aux jambes si tôt une ligne d'arrivée franchie! Même si The Trail reste un trail roulant, les parcours, notamment sur ce sol très humide, sont vraiment physique!
Une photo bientôt! 

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